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EAN : 9782714473189
688 pages
Belfond (26/01/2017)
3.04/5   13 notes
Résumé :
Un laboratoire clandestin perdu en Sibérie, un scientifique soviétique qui joue les apprentis sorciers avec le cadavre d'une femme vieille de quarante mille ans, un Indien du Canada en mission pour la CIA... Une course-poursuite aux confins de la taïga gelée sur fond de guerre froide et de délires staliniens...

Un Vintage événement, totalement inédit en France, qui inaugure le versant Noir de la collection.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le professeur Lazenby reçoit un jour un courrier étrange ne contenant qu'une petite feuille de papier de soie de la taille d'un papier à cigarette. le message une fois décrypté semble demander au Dr Lazenby de contacter un autre scientifique le Dr Johnny Porter. Celui-ci comprend rapidement qui est l'émetteur de cet appel : le Dr Zhelikov, et décide de se rendre au fin fond de la Sibérie, dans un laboratoire clandestin comme demandé dans le message. le voyage aller se révèle complexe, et une fois sur place, Johnny Porter découvre le grand secret que ce professeur tente de rendre public. Une découverte médicale incroyable pouvant rendre la vue aux aveugles… si on fait abstraction des méthodes d'apprentis sorciers utilisées pour obtenir ce résultat (puisqu'elles impliquent le cadavre d'une femme Cro-Magnon et des manipulations de son foetus ) mais également une découverte militaire pouvant redonner son aura de toute puissance à l'Union soviétique. Johhny Porter accepte de servir de messager en transmettant ces découvertes au monde scientifique, seulement son voyage de retour se transforme en course-poursuite avec à ses trousses un Général, bien décidé à l'arrêté.


Lorsque j'ai lu le titre, je me suis dit : « accrocheur » 😊… puis le résumé « hors sujet » ou bien trop descriptif et sans suspens 😗. Quand j'ai ensuite vu le bandeau autour du livre, j'ai eu une grosse crainte en lisant : « Tout simplement le meilleur thriller qu'il m'ait été donné de lire » signé Philip Pullman, l'auteur de la série a la croisée des mondes. Personnellement, ce genre de bandeau je n'en suis pas fan parce qu'on ne sait jamais si l'auteur en question l'a lu réellement ou si c'est juste un coup marketing… Et là, surprise agréable, une préface de Philip Pullman prenant le temps d'expliquer ce qu'il a aimé, ce qui l'a marqué dans ce livre. 👍
Par contre, le terme de THRILLER… je ne suis pas du même avis. Un roman d'aventures, d'espionnage à la rigueur mais pas un thriller.


L'intrigue se déroule essentiellement en quatre temps : une première partie où Johnny Porter est recherché puis contacté afin de lui soumettre la mission ; une seconde relatant le voyage aller ; une troisième la découverte en elle-même et, la dernière partie concernant le voyage retour. Chacune de ses parties a son propre rythme avec bien évidemment une accélération dans la dernière. Lionel Davidson prend le temps de raconter l'aventure de Johnny Porter dans les détails et non de se contenter d'écrire « Johnny a pris un bateau pour se rendre à... Johnny Porter a contacté X pour accéder à »… non, vous avez un récit étape par étape, vous permettant une immersion totale dans l'aventure et vous suivez Johnny comme si vous étiez son acolyte. 🙂 L'histoire est en quelque sorte relatée comme un film où on vous donne les éléments permettant de faire le lien entre les différentes scènes.

Un récit dans la grande veine des romans d'espionnage ou d'aventures avec toujours la même base de récit : la guerre froide, un espion envoyé dans un laboratoire au fin fond de la Russie, des aléas, des demoiselles « faciles »… bref, une sorte de James Bond en moins gadget avec une part plus importante accordée à l'aventure en elle-même, l'histoire de la région et de ses autochtones, la géographie. Par contre, quelle déception de voir les théories de Darwin qui sont la base du secret du docteur Zhelikov polluée par un soupçon de fantastique et l'oeuvre de Pierre Boule, La planète des singes. Tout l'aspect scientifique et sérieux de la mission du héros vole en éclat après cela.😩

Gros bémol cependant dans ce livre : les personnages. Johnny Porter fait face à des ennemis qui se laissent aisément berner par son bagout.🙄 Cela apporte une touche burlesque au récit mais enlève de la tension. En effet, quand on voit que Lionel Davidson utilise à chaque barrage militaire la même manière de réussir à faire passer son héros, personnellement, je me dis que soit les militaires du coin sont « limités intellectuellement », soit l'auteur n'a pas eu envie de trop de se creuser les méninges. Heureusement, qu'une fois le Général arrivé, cet aspect des choses changent même si je trouve le final attendu et invraisemblable 😒 : mettre autant de soldats à la recherche d'un homme sur un si petit périmètre et ne pas le voir, c'est FORT 😃… ou encore, le final ou Johnny Porter arrive à s'échapper mais criblé de balles… moi cela m'a plutôt faire rire.


Johnny Porter et le secret du Mammouth Congélé peut être une belle découverte pour les fans ou nostalgiques des romans d'aventures mêlant conflit américano-russe, belle femme et espionnage. Philip Pullman écrit : « En tant qu'histoire d'amour et de courage située au coeur de la froide Sibérie et de ses dangers, c'est un chef-d'oeuvre »… En tant que lectrice femme, l'histoire d'amour elle est où ? Ah ce truc à la fin est appelé romance ? Je doute que les femmes trouveront romantique.
Je laisse le soin à chacun de se faire un avis. Personnellement, j'ai aimé ce livre mais sans plus.😉

Merci à la Masse Critique et aux éditions Belfond pour l'envoi de ce livre.
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Johnny Porter et le secret du mammouth congelé est un bon livre : il m'a plu, mais ce n'est pas pour autant que je l'ai trouvé excellent. J'ai surtout eu du mal, beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et c'est ce qui fait que je ne lui mettrais pas plus que 3/5.
La préface de Philip Pullman est très flatteuse et vante tellement bien le livre qu'on se retrouve à avoir beaucoup d'attente quand à l'histoire et à son personnage principal.
Ça commence très bien, par une lettre qui contient un récit des plus intriguant, dont on devine qu'il sera au centre de l'intrigue (et si ce n'était pas déjà évident, on se réfère au titre ^^) : la découverte d'un mammouth congelé (ou pas...). Une fois ce passage terminé, on se retrouve projeté du côté du professeur Lazenby pour une première partie que j'ai trouvé... Très longue... Pas une seule fois on ne mentionne le personnage principal, et on passe une bonne centaine de pages à chercher des indices sur la provenance de quelques messages codés gravés sur du papier à cigarette. Bon, on ne peut pas dire que l'auteur lésine sur la description. Moi qui aime les livres bien décris, il faut tout de même que ceux-ci ne m'ennuient pas pour que je les apprécie. Donc j'ai eu du mal avec cette première partie.

Heureusement tout s'arrange une fois que l'on fait connaissance avec Johnny Porter ! Un homme très intelligent et rusé, que j'ai apprécié parce qu'il a aussi ses défauts, comme un tempérament plutôt enflammé. J'aime le fait qu'il suive son instinct plutôt que de suivre aveuglément les instructions qu'on lui donne. Mais je trouve qu'il est quand même "trop" fort, ou alors c'est qu'il a une chance incroyable. (Et je l'avoue, j'aimerais avoir la même facilité pour l'apprentissage des langues... Il lui suffit de visionner plusieurs vidéos pour en comprendre les bases et dialectes).
A partir de cette deuxième partie, j'ai trouvé que le rythme me convenait mieux, j'ai réussi à m'immerger dans le livre et à m'imaginer aux côtés du personnage principal. Et j'ai aimé les grandes description de son périple et des personnes et cultures qu'il rencontre. Comme quoi, j'ai bien fait de continuer ma lecture.
J'ai surtout aimé la partie "aller" du voyage.

En conclusion, je dirais que ce livre plaira aux amateurs de récit de voyage et d'aventure, de course poursuite. À peine fini qu'on me l'a déjà emprunté !
Un grand merci à Babelio et les éditions Belfond pour cette opération masse critique.
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Un titre curieux, un livre spécial, un thriller pas comme les autres, un aventurier hors du commun, capable de parler parfaitement des langues (très) exotiques, scientifique, de surcroît, de très haute volée, un scénario monté comme une mécanique de précision, Johnny Porter et le secret du mammouth congelé est tout cela. Lionel Davidson n'a pas eu la notoriété d'un Graham Greene, d'un Frédéric Forsyth ou d'un John le Carré. Mais assurément, il en avait l'étoffe et l'imagination.
Johnny Porter son héros est une sorte d'Indiana Jones. Issu d'une tribu indienne du Nord Canada, il a toutes les caractéristiques anthropologiques de sa race, intelligence, ruse, mais aussi physique, linguistique. Il peut facilement passer pour un membre d'un peuple d'au-delà du détroit de Bering dans la froide, lointaine et inaccessible Sibérie. Il a d'ailleurs étudié et appris leurs moeurs et leur langue. Il a aussi dans un séminaire de savants faits la connaissance de collègues russes et anglais. Lorsque donc, un mystérieux message venant de cette contrée sibérienne apparaît à Oxford d'une manière inattendue, Johnny Porter plus aventurier peut-être que scientifique va être l'homme qu'il faut pour aller découvrir sur place ce qu'il s'y passe. Un voyage dans l'inconnu, dans le danger car la Russie est restée très hermétique.
Le lecteur est happé par cette histoire d'espionnage sans commune mesure à ce que propose les spécialistes habituels. On suit avec avidité Johnny Porter et ses multiples couvertures s'échapper de tous les pièges tendus, être aidé par diverses personnes et trouver l'amour. Il s'en sortira par son intelligence aiguë.
Je n'aurai qu'un seul bémol à apporter à cet ouvrage, les longueurs dans l'explication scientifique des découvertes russes. Mais Lionel Davidson devait probablement passer par là pour crédibiliser son récit. En tous les cas, j'ai passé un agréable moment à la lecture de ces extravagantes aventures de Johnny Porter.
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Sur le présentoir de la bibliothèque, ce livre m'attendait.
La couverture et le titre sont attirants.
La quatrième de couverture est alléchante.
Le terme [ vintage noir ] intriguant.
Je lis la préface de Philip Pullman, auteur de « A la croisée des mondes » ( livre que j'ai adoré ) et je me dis : « Chouette, je tiens une pépite ! » Et hop, dans le cabas.
Mais ce livre n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais.
L'écriture est parfaite, le récit se tient, Johnny Porter est convaincant et même plus. Je dirai que nous avons affaire là à un super-héros, car rien ne lui résiste, il trouve toujours une solution à tout.
Nous avons droit à tous les détails de l'aventure : les heures de départ et d'arrivée, les lieux d'arrêts, les temps de pause, la moindre vis, le moindre boulon, tout y passe...
Et bien, bizarrement, je ne me suis ennuyée à aucun moment et j'ai suivi le héros jusqu'au bout de sa route.
Et page 287 il se passe un évènement Extraordinaire. Si vous voulez savoir lequel, allez voir ma citation !
Si je vous ai convaincu, bonne lecture, sinon, tant pis pour moi.
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Pendant la guerre froide, la CIA recrute un canadien d'origine inuit pour une mission très spéciale qui va l'entraîner en plein milieu de la Sibérie. Ses talents de multilinguisme et de déguisement aident Johny Porter, notre héros espion donc à se sortir de nombreuses situations critiques.
Malgré un titre qui peut laisser présager d'un roman humoristique, le ton est parfois léger, certes, mais l'histoire est également passionnante. Des rebondissements et un scénario à tiroirs qui n'aident pas à lâcher son livre à l'heure d'aller dormir, surtout pendant les dernières pages (trois mots : course - poursuite - haletante !).
À lire si vous ne craignez pas le froid, dont les descriptions réalistes pourraient parfois vous glacer !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Dans les allées, des chariots avançaient, s'arrêtaient et avançaient de nouveau en longeant des bandes lumineuses au sol. Des bras squelettiques s'étiraient depuis des renfoncements sur les côtés, et leurs doigts s'agitaient et dansaient dans les airs, ramassant des boulons, des vis et des têtes de forage, manipulant des pièces, revenant ensuite en ramasser d'autres, provoquant à l'occasion des gerbes d'étincelles et de limaille.
— Ichiko, qu'est-ce que c'est que ça ?
— Le nouveau monde. Plus besoin de gens. Plus besoin de personne.
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Répartis le long de la Kolyma, les camps de la région avaient été les plus tristement célèbres de l'Union soviétique. Et pourtant, au moment de leur fermeture dans les années 1950, beaucoup de prisonniers avaient choisi de rester dans le coin. Leurs raisons étaient simples : cette terre de détention s'était soudain transformée en terre de liberté, ou en tout cas en une terre plus libre que n'importe quelle autre partie du pays. Il y avait là moins de policiers, moins d'officiels du Parti, moins de bureaucraties.
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[Johnny Porter] avait été veuf à vingt-trois ans.
— Elle n'en avait que dix-neuf. C'était une jolie fille avec de longs cheveux bruns et une queue de cheval qui lui arrivait jusque-là.
[...]
— Que lui est-il arrivé ?
— Elle est partie prendre le bus à l'heure du déjeuner et il l'a renversée. Quelqu'un a dit qu'elle ne l'avait probablement pas entendu.
— Tu veux dire qu'elle ne l'avait pas vu ?
— Étant aveugle, c'est certain.
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Nous avons lentement atteint la saillie, qui nous a d’abord fait l’effet d’une simple bosse de glace allongée et irrégulière. Suivant les instructions de V, l’équipe restée à la surface nous a déplacés d’un côté et de l’autre, avant de nous faire descendre encore un peu plus bas afin que nous puissions examiner par en dessous la structure de la glace et la forme floue de l’animal qui en était prisonnier. Il était tombé sur son flanc gauche et ses membres étaient tournés vers la falaise, si bien qu’on ne voyait clairement qu’une seule de ses défenses, et pas du tout sa trompe. À vrai dire, on ne distinguait pas grand-chose à l’exception de sa taille approximative, environ deux mètres et demi de long (ce qui en faisait un juvénile) et la courbe caractéristique de l’arrière-train jusqu’au renflement de l’abdomen. Les couches de glace qui le prenaient en sandwich mesuraient environ soixante-dix centimètres d’épaisseur et n’offraient de lui qu’une vision très opaque sur le dessus, mais une étroite fenêtre transparente sur le côté permettait de discerner quelques touffes de sa fourrure hirsute.
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Le pilote a grincé des dents et replongé au milieu des vents furieux. Ballotté brutalement au-dessus des lumières, l’appareil s’est posé tant bien que mal, mais même à terre, les bourrasques nous secouaient si fort que nous avons dû attendre, attachés à nos sièges, que des véhicules viennent nous chercher pour nous faire parcourir les deux cents mètres qui nous séparaient d’une cabane.
À l’intérieur, les plaques de métal rougeoyantes des fourneaux dégageaient une chaleur et une lumière prodigieuses. Les ouvriers du site paressaient sur leurs couchettes en maillot de corps. À notre vue, ils se sont levés et précipités vers nous comme des chiens surexcités. Cela faisait presque une semaine qu’ils étaient coincés là sur ordre de Zhelikov.
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