Dans un discours prononcé, à huis clos, en octobre 2011, lors du dernier plénum du 17e congrès du PC chinois, le président Hu Jintao se montrait très offensif : « La puissance culturelle de notre pays et son influence ne correspondent pas encore à sa place internationale… La culture occidentale est forte sur le plan international, tandis que nous sommes faibles… Nous devons reconnaître que les forces hostiles internationales intensifient leur complot stratégique pour occidentaliser et diviser la Chine, les domaines culturel et idéologique sont leur point principal d’infiltration à long terme. »
Sur le terrain identitaire, les États-Unis, en diffusant massivement leurs produits, diffusent tout aussi massivement leur langue et leurs normes, et tendent ainsi à imposer une culture de référence qui dévalorise, quasi mécaniquement, les référents culturels des autres nations, réduisant ainsi leur capacité d’influence dans le monde (la France, par exemple, a, entre autres pour cette raison, de plus en plus de mal à faire prévaloir auprès des médias internationaux son modèle d’« intégration républicaine » contre celui du communautarisme américain)