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EAN : 9782253027263
185 pages
Le Livre de Poche (20/06/1981)
3.4/5   57 notes
Résumé :
Quelle plus belle façon de visiter Paris qu'en suivant les belles câlines de Régine Deforges? La petite fille aux bas noirs du Quartier latin, la belle Lili du bal de la Coupole, Léonne, de la gare de Lyon, qui s'offre un aller-retour d'amour vers la montagne, la crémière de la rue Mouffetard que le boucherrenverse entre ses rôtis, Louise, la soumise du quartier de Javel... Autant de promenades érotiques dans la ville des désirs, autant de façons d'aimer, autant de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Elle livre des lignes d' l'
Lola, Lili, Léone, Lucette, Laura, Lise, Lucienne, Louise, Ludovine, Lucie, Lydie, Léopoldine, Laurence et Lilas : des nouvelles d'elles qui se promènent dans les rues de Paris « ville femelle ».
Les phantasmes au féminin déambulent place Clichy, prennent le train gare de Lyon, entrent dans une église, rêvent d'ailleurs. Les corps se livrent, se partagent puis « au bas des marches, ils se disent adieu et s'en vont, lui vers Montparnasse, elle vers l'Odéon, accompagnés du chant des cloches ». Beaucoup de solitude au travers de ces croisées féminines, teintées de joie et de moments volés sans fausse pudeur.
Ces nouvelles sont joliment écrites et font la part belle à Paris. L'auteur aime cette ville, ses quartiers, ses rues. « Les soirs d'été, tout le monde était dehors, on sortait les chaises et d'une maison à l'autre on parlait. » « Maintenant, la télé a tué tout ça... Ils ne prennent même plus le frais... Mais ce qui est plus grave, c'est qu'ils se sont mis à avoir peur. » Elle montre sa tristesse quand des rues entières disparaissent sous les engins des promoteurs « pour faire des choses comme ça, faut pas aimer les gens... »
Et puis, au travers de ces nouvelles Régine Deforges fait des renvois à des auteurs, ce qui colore le texte et m'a beaucoup plu.
S'agissant de la place Dauphine : « A la suite d'André Breton, elle considérait cette place comme le sexe de Paris et, à coup sûr, un des endroits magiques de la capitale. Elle y venait souvent en toute occasion, sauf en hiver où la place lui faisait peur et où un violent courant d'air décourageait toute flânerie, à moins que la neige ne la recouvrît. Dans ces moments-là, le côté théâtral de la place devenait évident. Dans cet univers blanc, dès la nuit tombée, les arbres noirs et dépouillés étaient prêts à se mettre en marche à la conquête de l'anneau entraîné par Bilbo le Hobbit, les bancs semblaient d'énormes insectes ayant pris l'apparence de banc pour pouvoir se déplacer sans encombre, les façades des hautes maisons allumaient çà et là leurs yeux aux regards inquisiteurs »
ou encore : « villa Verlaine ou villa Rimbaud... Tu trouves pas que c'est bien qu'ils les aient rapprochés ces deux-là, même dans un coin perdu de Paris ? »
Un mot concernant la dernière nouvelle « Lilas ou le mois d'août rue de Buci ». Ce texte évoque une femme écrivain, assise devant sa machine, cherchant l'inspiration pour écrire un texte érotique en réponse à la pique de son éditeur qui lui avait lancé « Vous, en matière d'érotisme, vous en êtes restée à Paul Bourget et à Rachilde ». J'ai aimé cette pirouette car elle fait écho à la première phrase de la préface du livre. En effet, Régine Deforges écrit : « dans quel piège ne suis-je pas tombée, le jour où j'ai pensé : moi aussi je pourrais écrire de ces histoires qui vous plaisent ».
Pour moi c'est un joli hommage, tout en résonance aux mots de Pauline Réage.
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livre érotique, sensuel et légèrement pervers
a travers treize histoires de femmes plus ou moins jeunes et de milieu différents, Régine deforge, nous fait découvrir un Paris qui hélas comme dans beaucoup de villes n,exhiste plus
un régal pour l, esprit.la langue est belle, attachante, mais jamais grivoise.
bigots, coincés s, abstenir.👍.
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"Lola", c'est la première des femmes qui peuplent ce recueil de nouvelles érotiques signées Régine Deforges. Les "quelques autres", ce sont celles qui suivent Lola, chapitre après chapitre, des femmes qui n'ont en commun que d'être parisiennes et d'avoir un prénom qui commence par un L. Je soupçonne l'auteur d'avoir joué la facilité comme elle en a l'habitude mais pour sembler moins vache, je lui accorde le bénéfice du doute et peux imaginer l'espace d'un instant que ce l'commun à toutes ses amoureuses est en réalité le symbole éclatant de leur féminité exacerbée. l'pour ELLES, ces femmes, ces filles, ces vieilles, ces femelles... occupées de leur seul plaisir, assujetties à leurs seuls sens, vices, fantasmes, désirs...

Vite lu, comme souvent avec Régine Deforges, rien de bien passionnant, rien de bien marquant, quelques frissons tout au plus au fil des pages minces comme les histoires qu'elles contiennent.
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Lydie, Laura, Lucienne, Léopoldine et d'autres... Taxis, rentières, crémières, chefs de bureau, antiquaires, lycéennes... Petites filles, jeunes femmes, dames d'un certain age ou d'un âge certain, les femmes de Régine Deforges diffèrent grandement les unes des autres par leurs phantasmes sexuels, merveilleusement variés. Elles se retrouvent pourtant dans un goût délibéré du sexe, une sensualité robuste, ingénieuse et ingénue jusque dans la perversité, dans un accord, aussi, avec les décors de la ville qui les voit courir à leur plaisir, qualités communes qui leurs mériteraient à toutes, comme à leur auteur, le surnom de “Paysanne de Paris". Quoiqu'il en soit, "Lola et quelques autres" est une parfaite défense et illustration de cet érotisme féminin encore trop rare dans nos librairies.

(Quatrième de couverture)
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Je n'ai vraiment pas accroché à ce live qu'une amie m'a prêté.
Au lieu de consacrer plus de mots, plus de pages à la réalisation des fantasmes de ces femmes, on se perd dans la description trop précise de certain lieu de Paris.
Ces nouvelles ne sont donc pas assez approfondies du point de vue érotique.
Une chose que j'ai tout de même aimée, est le fait de pouvoir avoir une idée plus précise des fantasmes secrets que peuvent avoir les femmes. Un livre plutôt écrit pour elles, avec seulement un ou deux fantasmes intéressant sur la totalité du livre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle reprit sa promenade et arriva place du Tertre, vidée de ses tables, de ses parasols, de ses peintres par la mauvaise saison. Elle entra dans le café qui fait l'angle de la place. Les épaves de la nuit commençaient à arriver. Elle commenda un café qu'elle but lentement au comptoir. C'est un des rares endroits de Paris où l'on ne s'étonne pas de la présence d'une femme seule. Beaucoup viennent ici, théâtreuses, putes, serveuses des restaurants des alentours, ivrognes, tout un petit monde femelle de la nuit mélangé aux travestis au menton bleuissant, aux chansonniers ayant largement dépassé l'âge de la retraite, dans une fraternité factice née de la solitude, de la nuit avancée et de la peur du jour.
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Ludovine connaît presque toutes les églises de Paris. C'est plus fort qu'elle, elle ne peut passer devant une église sans y entrer et y faire brûler un cierge. Cela amuse ses amis qui, la sachant incroyante, lui demandent ce qu'elle vient y chercher. Ludovine ne le sait pas. Ce n'est pas la paix, ni le recueillement car, dans une église, elle est presque toujours inquiète, aux aguets. Elle aurait un peu peur, que ce ne serait pas surprenant. Après la chaleur du dehors, la fraîcheur la surprend. Cette église est vraiment rébarbative, elle ne comprend pas que l'on puisse y prier vraiment. Dans une chapelle latérale, un prêtre finit de dire sa messe devant deux ou trois fidèles. Ludovine s'agenouille. Elle sent sur sa nuque un regard. Sans se retourner, elle devine que c'est le garçon du café qui l'a suivie. A un autre moment, cela l'aurait mise hors d'elle, mais là, cela l'amuse, elle commençait à s'ennuyer. Les fidèles s'en vont : la messe est finie, le prêtre disparaît dans la sacristie. Une porte claque. L'église est vide. Midi sonne à l'horloge du clocher, la poussière ...
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- et il se plaignent du prix de l, essence, même a
dix francs le litre, ils la prendraient leurs fichue Bagnole.
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Lili a plus de cinquante ans. Elle fréquente depuis vingt ans les thé dansants, les dancings et autres lieux où l'on danse. La fermeture du thé dansant du Claridge avait été pour elle un rude coup. Depuis près de quinze ans, elle s'y rendait deux fois par semaine. Elle aimait cet endroit, à la clientèle, pensait-elle, plus chic que celle de la Coupole, du Royal-Lieu, du Balajo – trop canaille – et du Tango – trop populaire.
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Elle se détourna, sourit et s'installa confortablement. Il faisait chaud dans la voiture, le paysage couvert de neige était beau dans le petit matin, le chauffeur conduisait bien et ne parlait pas. Des images de la nuit revinrent à sa mémoire, lui procurant un frissonnant plaisir. Elle se sentait comme à l'aube des temps : sans péché.
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Vidéo de Régine Deforges
Dans ce nouvel épisode, nous explorons les perturbations que l'IA provoque dans l'édition. Au-delà des fantasmes et des menaces exagérées sur notre créativité ou encore sur nos prix Goncourt, l'IA ne menace-t-elle pas les acteurs et actrices du milieu littéraire sur le plan social et économique ? Pauline Gabinari, journaliste chez Livres Hebdo, nous dévoile les résultats de son enquête.  Et aussi...
Lauren Malka nous emmène à La Bicyclette Bleue, une jeune librairie de quartier indépendante, fondée par Camille Deforges, fille de l'écrivaine et éditrice Régine Deforges. La clique des critiques de Livres Hebdo partage des coups de coeur, des surprises et commente les polémiques de la rentrée.
Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.
Enregistrement : octobre 2023 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Production : Livres Hebdo
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Régine Deforges

Née le 15 août...

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