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EAN : 9782351460894
48 pages
Les éditions de Passy (07/11/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
En 2010, Stéphane Hessel publiait Indignez-vous !, qui connut, à l’époque, un très grand mais très éphémère succès !

L’indignation y était à géométrie variable et occultait les vrais problèmes de la société européenne, en général, et française en particulier !

Indignés RÉVEILLEZ-VOUS ! voudrait combler ce déficit et alerter sur le risque majeur que court la civilisation française confrontée à un islamisme conquérant.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Amis babéliotes, je récuse d'emblée toute accusation de racisme, d'anti-ceci ou d'anti-cela.
Je suis une personne ouverte d'esprit. Ce n'est pas moi qui l'affirme gratuitement, beaucoup de gens me le disent.
Pourquoi toutes ces précautions ?
Parce que par les temps qui courent, il n'est pas bon de penser en-dehors des clous, en-dehors des idées diffusées par la bien-pensance et relayées abondamment par les médias.
Quiconque ose prononcer certains mots, formuler certaines critiques, quiconque ose simplement penser, se fait illico clouer le bec, traiter de "facho", raciste, islamophobe, et se fait fermer la porte au nez de toute discussion.
Drôle de conception de la démocratie, dans laquelle certains confisquent le débat, empêchent les avis contraires de s'exprimer et imposent leurs idées à tout le monde.
Seules quelques personnes courageuses osent protester, osent dénoncer, en s'exposant énormément, parfois même en prenant des risques pour leur vie.
J'ai par exemple une admiration sans borne pour Zineb El Rhazoui, jeune femme intelligente et déterminée, journaliste qui a travaillé à Charlie Hebdo, et dénonce sans relâche le fascisme islamique, et qui pour cette raison est menacée de mort et doit vivre sous protection policière permanente.

Bon, après cette longue introduction, parlons un peu du livre qui nous intéresse ici.
C'est un tout petit ouvrage de 48 pages, qui réunit des textes, pour certains déjà publiés dans différents médias.
Cinq auteurs de formations et d'horizons divers, qui réfléchissent sur ce qui est pour moi le problème majeur de notre société française, et au-delà de toute l'Europe : la montée d'un islamisme conquérant qui grignote notre culture, fracture notre société, et qu'il faudrait laisser agir sans rien dire au nom de l'acceptation de l'autre et de la tolérance.
Le problème, c'est que le concept de tolérance est dans ce cas totalement dévoyé, et que les intolérants ne sont pas ceux que l'on dénonce.
D'autres problèmes sont également soulevés, comme la façon dont les médias traitent les forces de l'ordre.
Le titre, "Indignés, réveillez-vous" n'a pas été choisi au hasard. Il fait écho au célèbre "Indignez-vous" de Stéphane Hessel, qui, s'il dénonçait beaucoup de choses à juste titre, avait un peu l'indignation "à géométrie variable" et occultait le problème principal de la France et de l'Europe.
Ce livre a le mérite d'oser appeler un chat un chat et de susciter la réflexion.
Il peut déranger ? Tant mieux ! C'est son but : bousculer et inviter à réfléchir autrement.

Un exemple.
Vous avez sans doute tous entendu parler de l'affaire Théo, en 2017. Elle a été tellement médiatisée qu'il était difficile d'y échapper. Théo a affirmé qu'un policier l'avait violé, et lui avait "enfoncé le bâton dans les fesses après avoir écarté le caleçon sur le côté", tandis que deux collègues le maintenaient.
Eh bien, c'est faux, absolument faux. Une vidéo montrant clairement les faits a été diffusée plus tard (presque un an plus tard alors qu'elle était en possession des autorités !). Théo a bien reçu des coups, mais parce qu'il tentait d'échapper à un contrôle. Ça change tout, non ?
Et pendant ce temps, on a laissé les forces de l'ordre se faire insulter dans tous les sens, se faire traiter de violeurs et d'assassins. C'est hallucinant !
Je ne dis pas béatement que la police a toujours raison, mais a-t-on vraiment besoin, dans la situation grave que nous connaissons actuellement, alors que nous vivons en permanence sous la menace d'attentats islamistes de discréditer à ce point les policiers qui nous protègent ?
Voilà ce que dénonce Lina Murr dans son texte.
Elle dénonce également un parallèle révoltant : si François Hollande, Président au moment des faits, s'est empressé de se rendre au chevet de Théo, cautionnant les mensonges par sa visite, il ne s'est pas déplacé pour rendre visite à un CRS très gravement blessé quelques mois plus tard par un jet de cocktail Molotov lors d'une manifestation. Deux poids, deux mesures. Une fausse victime d'un côté, une vraie de l'autre.
Lina Murr enchaîne sur l'affaire Sarah Halimi. Celle-là, vous n'en avez peut-être pas entendu parler. Parce qu'elle dérange, parce qu'elle n'est pas politiquement correcte.
Dans la nuit du trois au quatre avril 2017, Sarah Halimi, retraitée de confession juive, a été torturée puis défenestrée par un jeune voisin, aux cris de "Allahou Akbar !". Ce crime abject a été passé sous silence dans un premier temps : la France était en pleine période électorale, et personne ne voulait prendre le risque de dénoncer un crime ouvertement antisémite perpétré par un musulman. Silence radio, donc, ou presque.
Ce n'est que bien plus tard, grâce à l'opiniâtreté de quelques-uns que la vérité finira par sortir.
Lina Murr conclut son texte par ces paroles, hélas pleines de justesse :
"De nos jours il y a, plus que jamais, « des gens plus égaux que d'autres ». En l'espace de quatre mois, les médias et les politiciens ont donné énormément de valeur à la blessure assenée par la police à un garçon qui refusait de se laisser menotter ; peu de valeur aux souffrances d'un policier incendié devant les caméras parce qu'on avait jeté sur lui un cocktail Molotov ; et aucune valeur aux tortures subies par une femme battue par un dealer dans la solitude de son appartement. Liberté, égalité, fraternité."
Triste conclusion, malheureusement bien vraie.

Un autre sujet de réflexion : le fait que les français musulmans soient, pour beaucoup, moins bien intégrés dans notre société que ne l'étaient leurs parents ou grands-parents.
J'ai grandi à Marseille, ville à l'époque de mon enfance déjà, à très forte population musulmane. J'étais en classe avec des Mohamed et des Djemila. C'étaient des copains comme les autres. On jouait ensemble, on s'invitait aux goûters d'anniversaire. C'était naturel et simple.
Que je n'oublie pas de préciser : Mohamed et Djemila mangeaient du jambon à la cantine, parce qu'ils se comportaient en classe comme tous les autres Français. Leurs mères ne portaient pas le voile, parce qu'elles se comportaient comme toutes les autres Françaises. Ce qui n'empêchait en aucun cas leurs familles de conserver leur religion et leurs traditions. Mais ils étaient intégrés à la société, ils ne crachaient pas sur la France, pays dans lequel ils vivaient.
Pourquoi donc cette (triste) évolution ?
L'une des raisons évoquées dans ce livre, et j'approuve ce constat, c'est que des influences extérieures se sont exercées en France et ailleurs en Europe. Des influences qui veulent promouvoir un islam radical, et dont les musulmans sont finalement les premières victimes.
En allant dans le sens de la radicalisation, ils ne peuvent plus s'intégrer, ce qui est justement le but recherché par ceux qui tirent les ficelles.
Zineb El Rhazoui le dit bien : c'est l'un des reproches qu'on lui fait, celui d'être intégrée dans la société française. Un comble, non ? Étant intégrée, elle devient en quelque sorte une traitresse.
Elle aime la France ? Elle devrait combattre cette société de mécréants !
Ivan Rioufol n'y va pas par quatre chemins à ce sujet et conclut son article par ces mots :
"Seule la force peut être comprise d'un adversaire qui ne respecte que ce langage. Il faut fermer les mosquées salafistes, en expulser les imams, dénoncer les organisations et les personnalités au jeu trouble, promouvoir les musulmans républicains, etc. La République ne doit plus craindre de se faire respecter quitte à botter des fesses. Elle n'en sortira que grandie."
Du pur bon sens, des mesures nécessaires pour la survie de notre civilisation.
Hélas, des âmes bien-pensantes s'y opposent de façon virulente, et des politiciens ne font rien par pur clientélisme électoral : il ne faudrait pas se mettre à dos la communauté musulmane et perdre des voix précieuses !

J'ajoute à nouveau une réflexion personnelle. le "deux poids, deux mesures" que j'évoquais plus haut s'applique malheureusement dans de nombreux domaines.
Comment qualifier autrement l'application à deux vitesses du principe de laïcité qui fait de la présence d'une crèche dans une mairie une affaire d'état, tandis qu'au même moment des menus confessionnels sont servis dans les cantines de toutes les écoles publiques ?
Car il faut appeler un chat un chat : les menus sans porc sont bel et bien des menus confessionnels.
Comment faire ensuite admettre aux familles qui les demandent pour leurs enfants que l'école publique française est laïque et que la religion n'y a pas sa place ? Comment le faire comprendre à leurs enfants ?
Les efforts du sacro-saint "vivre ensemble" dont on nous rebat les oreilles sont toujours demandés aux mêmes : faisons un effort envers une communauté en servant ces menus confessionnels dans nos écoles, mais pour n'offenser personne, mettons nos crèches au placard !
Je précise que je ne suis pas une grenouille de bénitier. Pas du tout ! Si je défends les crèches, c'est simplement qu'elles font partie des traditions françaises. Je connais des familles absolument pas religieuses qui font des crèches chez elles à Noël à côté du sapin. Par habitude, par tradition.

Pour conclure, ce petit livre n'est pas exempt de défauts, il contient de nombreuses coquilles, signe qu'il a été composé trop vite. Mais il a le mérite de jeter un pavé dans la marre et de susciter la réflexion. Réflexion plus que nécessaire dans un monde où l'on voudrait imposer au citoyen la pensée unique.

Pour finir, je reprends ce que j'ai écrit en introduction, et la boucle sera bouclée.
Aujourd'hui, dans la presse écrite, à la radio, sur internet, partout, quiconque ose émettre la plus petite opinion sortant du sentier de la bien-pensance se fait immédiatement traiter de "facho", d'islamophobe, d'extrémiste de droite.
Je ne suis rien de tout cela ! Mon mari n'est pas français, et je vomis l'extrême droite.
Ceux qui confisquent le débat ont une lourde responsabilité. En agissant ainsi, ils contribuent à la fracturation de la société française, et font monter cette extrême droite dont ils s'époumonent à dénoncer la dangerosité.
Ils jouent un double jeu bien dangereux.
Ouvrons un peu les yeux ! Nous avons un cerveau, servons-nous en !
Pour réfléchir et pas seulement pour gober tout cru ce qu'on nous sert.
Non, dénoncer le grand danger que constitue l'islam radical n'est pas d'extrême droite.
Dénoncer et combattre ce danger est un signe de lucidité et de volonté de sauver notre société et ses valeurs démocratiques.
Il n'y a qu'à regarder quelques-unes des personnes les plus actives dans ce domaine.
Zineb El Rhazoui que j'ai déjà citée. Mais aussi Fatiha Boudjahlat, femme extraordinaire et qui n'a pas la langue dans sa poche, et Céline Pina sa cofondatrice du mouvement Vivre la République, qui combattent sans relâche sur le front de la laïcité et du droit des femmes. L'écrivain algérien Boualem Sansal. Laurent Bouvet, cofondateur du mouvement Printemps Républicain. Aucun extrémiste de droite parmi eux, bien au contraire !
Je termine enfin en reprenant ces mots terrifiants prononcés par Gérard Collomb lors de son départ du ministère de l'Intérieur. L'ancien ministre que l'on ne peut en aucun cas traiter de "facho" a dit :
"Aujourd'hui, on vit côte à côte. Moi, je crains que demain, on vive face à face."
À méditer !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La haine est chez ceux qui tuent, non chez ceux qui dénoncent les tueurs.
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Une idéologie politique se combat avec des ripostes politiques.
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Vidéo de Alexandre Del Valle
Les persécutions anti-chrétiennes partout dans le Monde : de la Chine communiste à la Turquie d Erdogan. Alexandre del Valle invité d'Eric Brunet sur RTL. Ses essais de géopolitique sont publiés aux éditions de l'Artilleur.
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