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L'auteur est philosophe, pas historien, et engagé, et ça s'en ressent dans le livre. On a du mal avec certaines de ses affirmations (comme celle où il prétend qu'il n'y avait pas d'esclavage avant l'avènement des cités états de Mésopotamie, qui ne s'appuie sur rien). J'aimerais par exemple pouvoir lire une étude sérieuse sur la corrélation entre les guerres et la traite à propos de l'Afrique sub-saharienne (ou les Balkans, ou le Caucase), si c'est possible. Non pas que je sois contre cette idée, mais je n'ai pas l'impression que l'auteur cite des études pour étayer cette notion. Egalement sur l'importance des bénéfices de la traite dans la révolution industrielle. J'imagine que c'est sujet à polémiques. En dehors de ces réserves, le livre est plutôt intéressant. de la haute antiquité jusqu'à notre époque, où l'esclavage subsiste, en passant par la première démocratie, Athènes, le monde romain, le moyen-âge et les lumières, un panorama assez sombre est dressé. La traite des noirs qui voit son essor aux temps modernes est bien abordée, avec des chiffres, et pays par pays, sans négliger la traite transsaharienne et celle qui sévissait sur la côté est de l'Afrique. A noter que les grandes religions ne condamneront l'escavage après tout le monde, en quelque sorte. L'impulsion vient de la secte des Quakers, d'abord, puis des Méthodistes en Angleterre. L'esclavage étant entériné par le Coran, l'abolition se fait très tardivement dans les pays musulmans (1968 pour l'Arabie Saoudite). + Lire la suite |