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EAN : 9782228930260
320 pages
Payot et Rivages (23/03/2022)
4.08/5   12 notes
Résumé :
Une histoire sur deux millions d'années, du paléolithique jusqu'à nos jours, des grands courants migratoires humains qui ont contribué au brassage des peuples sur notre planète. Pistant les traces laissées par l'homme sur les routes hypothétiques des invasions présumées, Jean-Paul Demoule mène l'enquête, tordant le cou au passage à nombre d'idées reçues. Un essai décapant en un temps où il apparaît plus que jamais nécessaire d’affirmer haut et fort que, depuis l’aub... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quel plaisir de retrouver l'esprit de synthèse de Jean-Paul Demoule qui s'impose comme l'un des meilleurs vulgarisateurs et, de fait, l'un des meilleurs « passeurs » des dernières nouvelles de la recherche académique, et cela du Paléolithique à l'époque contemporaine. Pour les non-spécialistes, voilà un ouvrage utile, synthétique, et bien informé.

Nous le savions, la créolisation n'est pas un état particulier de quelques îlots insulaires mêlés, mais le lot même de l'humanité (« raconter ici l'histoire des migrations aura finalement été raconter l'histoire de l'humanité tout entière, tant les migrations en sont indissociables »). Mais encore faut-il le rappeler, l'illustrer, chiffres à l'appui, pour rendre visible cet immense mélange qui caractérise le parcours humain depuis les différents « sorties » d'Afrique, et dont les dynamiques sont aussi surprenantes que, parfois, attendues (les analogies entre les différentes modalités de peuplement sont frappantes, de l'Empire romain au peuplement des îles pacifiques ; les facteurs croisés sont toujours les mêmes : pression démographique, économique, sociale, politique).

Cette grande réflexion sur les mobilités humaines ne manque pas de créer un certain vertige au vu des dynamiques et des allers et retours de ce peuple humain plus labile que n'importe quel autre.

Ce livre relève, d'une certaine manière, de l'hygiène intellectuelle, à l'heure des nostalgiques de la pureté. Au contraire, le métissage et la reconfiguration permanente des sphères culturelles et ethniques sont ici réaffirmés. le passage, bien narré, des sociétés de chasseurs-cueilleurs, ou des sociétés paysannes primitives, aux Etats, ces agglomérats humains hiérarchisé et inégalitaires, nous rappelle les réflexions de Pierre Clastres. La violence, par ailleurs, semble indéniablement liée à la question de la surpopulation, ou du moins du manque « d'espace » libre. le constat des mobilités ne cèle pas la question de l'emprise trop grande des humains (introduction : une « espèce invasive » ?) sur l'espace terrestre.

Les derniers chapitres ressemblent davantage à une litanie des catastrophes et des guerres ayant marquées l'humanité depuis les décolonisations – et manquent peut-être de perspective, mais la conclusion (« qui a peur des migrations ? » permet de tirer des enseignements plus généraux, en relativisant les angoisses pour l'avenir. Quelques cartes bienvenues permettent de compléter l'ensemble.
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Un très très bon livre de vulgarisation de l'histoire des migrations dans le monde et surtout depuis la nuit des temps!!! A surtout mettre entre toutes les mains, surtout celles les plus obtuses à voir cette réalité!!!!
Jean-Paul Demoule nous livre là un très bon compte-rendu, dense par moment, principalement au début car les temps les plus reculés nous sont peu-être les plus difficiles à appréhender, de ce que les mouvements de populations ont bâti et ce que cela a apporté à cet Homo Sapiens en société que nous sommes aujourd'hui.
Beaucoup ont oublié qu'il n'y a pas un seul peuple pur souche et que nous ne sommes que le mélange divers et varié de ce brassage incessant de population qu'a été la construction de l'humanité.
C'est riche, instructif et bien documenté grâce à l'apport de cartes en fin de volume qui viennent illustrer les propos.
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critiques presse (2)
LePoint
03 mai 2022
Dans son dernier livre, l'archéologue évoque les mouvements de population qui ont façonné notre monde. Un sujet d'une terrible actualité.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
18 avril 2022
C’est ce que met en lumière Homo migrans, une intéressante histoire globale des migrations proposée par l’archéologue Jean-Paul Demoule. Il rappelle qu’aucun déplacement de population n’a de cause ­unique : chaque situation combine conditions économiques, enjeux politiques, imaginaire ­collectif.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il y a dans toute société une aspiration à l'autochtonie et un refus de venir d'ailleurs, revendication qui peut parfois prendre de tragiques tournures, alors même que l'histoire humaine n'est faite que de migrations.
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Videos de Jean-Paul Demoule (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Demoule
Conférence proposée par le Conseil Scientifique
Intervenant: Jean-Paul DEMOULE, préhistorien et professeur émérite à Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Si l'on ne connaît pas de pratiques funéraires de la part de nos cousins primates ni des formes humaines les plus anciennes, des homo erectus en Espagne et des homo naledi en Afrique du sud ont entrepris il y a quelque 300.000 ans de déposer les morts de leur communauté dans des grottes, au fur et à mesure des décès. Puis les hommes de Néandertal, tout comme les premiers sapiens, ont commencé à creuser des tombes, déposant parfois des objets auprès du défunt, indice probable de croyances en un au-delà de la mort. Avec le néolithique et la sédentarisation des vivants, les morts aussi se sédentarisent dans les premières nécropoles, tandis que les pratiques funéraires ne cessent de s'enrichir, reprises des ossements ou modelage d'un visage d'argile sur le crâne récupéré du défunt. Les sociétés agricoles se hiérarchisant, les morts importants emportent aussi des richesses nouvelles, quand on ne leur construit pas d'imposants monuments mégalithiques, affirmation de la puissance des dominants. de fait, les tombes, en associant un individu aux objets témoignant de son statut, sont-elles des documents essentiels pour la compréhension des sociétés passées – même s'il existe malheureusement (pour les archéologues) des pratiques funéraires qui ne laissent que peu ou pas du tout de traces.
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