Qui d'autre que
Pierre Déom pourrait nous passionner en nous racontant la vie d'une petite bête de seulement 3 millimètres de long, qu'aucun de nous n'a sans doute jamais vue !
A chaque numéro reçu, c'est la fin de mes supputations sur l'animal ou la plante qu'aura choisi ce grand écrivain naturaliste : aura-t-il choisi un oiseau – tiens, l'étourneau dont il ne nous a jamais raconté les aventures - ou un petit mammifère comme le loir ou bien encore le simple coquelicot de nos champs ? Non, cette fois encore
Pierre Déom a déjoué mes pronostics en choisissant une espèce improbable : la Nepticule dorée ! Oui, vous aussi, vous ne saviez pas ce que c'était avant que je ne vous en parle ! La Nepticule dorée est un petit papillon de nuit qui naît et se développe à l'intérieur des feuilles de ronce exclusivement - pas sur la feuille mais dedans !-, dessinant sur la feuille des graffitis transparents en zigzaguant au fur et à mesure qu'elle la mine pour en ingurgiter la sève sucrée, pleine de chlorophylle.
J'ai lu les pages dédiée à cette bestiole en moins de temps que le chenille de Nepticule n'en met pour engloutir sa pitance verte. Je suis d'ailleurs restée un peu sur ma faim, car l'histoire s'arrête peu après la métamorphose de la chenille en papillon ! Les scientifiques ne savent pas ce qu'il va manger, n'étant plus équipé pour ingurgiter de la chlorophylle dans les feuilles de ronce.
Par contre, si vous vous demandiez comme moi pourquoi on ne voit plus et on n'entend plus les merles siffler après le 15 juillet, ce numéro vous donnera la réponse : les pauvres Merles vont muer, perdre leurs plumes pour les remplacer une par une. du coup, ils se font discrets, furtifs et ne quittent plus guère l'ombre protectrice des arbres. Cela m'avait bien intriguée cet été à la campagne !
Ce numéro semble clore la vie des Merles qui avait débuté au n°112. Je regrette d'ailleurs un peu que
La Hulotte nous ait découpé la série du Merle en 4 épisodes. J'aurais préféré que ce soit limité à 2 épisodes pour avoir 2 bons gros numéros qui lui soient dédiés. Ce minime reproche mis de côté, je me suis régalée à cette lecture, comme d'habitude pleine d'humour ! Et je vais recommencer mes hypothèses : quelle espèce choisira
La Hulotte pour le prochain numéro ? Dire qu'il va falloir attendre 6 longs mois...