Voilà bien longtemps que la chouette volette dans le ciel de mes envies sans que je prenne la peine de la regarder dans les yeux. L'autre jour, à l'entame de l'été, l'esprit disponible et le cerveau en vacances de ses obsessions habituelles, j'ai vu danser une de ses plumes dans l'espace lumineux de la MISA de Saint-Affrique. Flairant et suivant le courant aérien, je suis tombée sur une boîte pleine de ses numéros. L'occasion rêvée de faire connaissance.
Je comprends maintenant pourquoi la Hulotte a tant d'amis. Fraternelle, drôle, ludiquement et abondamment documentée, se parcourant avec la même sensation de détente qu'éprouvée à la lecture d'une bonne bande dessinée, elle m'a régalée. J'ai choisi le martinet qui joue en ce moment les arbalètes au-dessus de ma tête. J'ai appris un tas de choses sur ces familiers de saison : le garde-manger des cumulus, la reconnaissance des guêpes en vol, les boules d'insectes ensalivés. Et miracle encore plus grand : je les ai retenues ! C'est l'ultime petite goutte qui a fait passer le curseur de mon coeur sur le mode "acro". Je suis ferrée. La boîte à Hulottes de la MISA est devenu un des pôles d'attraction majeur de cet été.
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À cause de leurs pattes ultra-courtes, les martinets sont physiquement incapables de se percher sur les fils ou les antennes pour chanter.
... Alors, pour délimiter leur territoire, ils ont dû inventer une méthode bien à eux : la poursuite stridente. Chaque bande de martinets fait inlassablement le tour de son quartier en poussant des cris hystériques. Un système pas vraiment discret - mais hyper efficace : tout le monde est obligé d'entendre le message. (28)
On l'appelait autrefois: " Arbalétrier" ou "Archer" car, dans le ciel, il prend souvent la forme étrange d'un petit arc noir tendu avec sa flèche.