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EAN : 9782012374089
211 pages
Hachette (17/09/2008)
3.33/5   180 notes
Résumé :
Bienvenue dans l'entreprise 2.0, du burn out et du candidat au licenciement !

Un bureau ? Avec quatre murs, une porte et la lumière du jour ?

Non ! Nous vivons au temps de l'open space. Cet espace convivial et communautaire qui est à l'entreprise ce que Facebook est au particulier : un lieu où voir et être vu.

Dans un tel contexte, aimer son employeur est de mise. Le stress : un formidable moteur d'action. Le nombre de do... >Voir plus
Que lire après L'open space m'a tuer Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 180 notes
J'hésitais depuis longtemps à acheter et lire ce livre.
Repéré aujourd'hui en version poche. Je me suis laissé tenter, et je l'ai dévoré.
De la première page, la première ligne, à la fin, je me suis laissé captiver, parce que c'est du vécu, du vivant, du parfois drôle mais souvent triste ...

"Petite poucette" de la fameuse "génération Y", j'ai évidemment souvent, le plus souvent travaillé en open-space ... comme je dis, ça fait longtemps que ca n'est ni ouvert ni spacieux hein ... ne nous faisons pas d'illusions !
Les auteurs et les anecdotes le montrent bien : espace où tout se joue en vase clos, malgré le turn-over élevé, le stress, la fatigue, les petites manies de chacun, les horaires délirants ...

Le monde du travail vu par les trentenaires d'aujourd'hui ... oui, nous évoluons dans les nouvelles technos, le web, la pub, la com, le marketing ... des métiers qui parfois se vident de sens, au profit d'une gestion comptable étriquée, au prix d'une vie sociale absente ou sans intérêt, d'une santé qui se dégrade (malaise vagal, nuits blanches, enchaîner les cafés ... on n'a pas tous "tout fait" et heureusement, mais on reconnaîtra tous au moins un collègue qui est en train de "plonger" et on a tous eu des moments difficiles comme ca ... hélas)

A défaut d'être plein d'espoir, un recueil qui sent le vécu
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J'ai évité ce livre comme la peste lors de sa parution en 2008. Je débutais une période longue maladie souffrant de myélopathie cervicarthrosique. Je venais de vivre 11 ans en open space non pas comme cadre mais comme secrétaire commerciale. Je n'avais pas qu'un n-1 (supérieur) mais aussi un n-2, n-3 etc., jusqu'au grand patron qui me convoquait tous les six mois pour que je reconnaisse que j'étais une dinde. Je dirais des années plus tard, au médecin qui m'a aidé pour mon licenciement en inaptitude : « ma maladie est la meilleure chose qui me soit arrivée en 11 ans, c'est ma sortie de secours… » Quand j'ai vu ce livre sur les étagères de la bibliothèque de Langogne la semaine dernière, mon bras et ma main se sont dirigés tout droit sur lui. Je pensais en avoir fini avec mes vieux démons et pouvoir en rire. Je n'ai pas ri du tout. Tout y est : du croissant le matin aux heures sup que tu fais malgré toi en sachant que ton n-1 te dira que tu es une incompétente si tu n'arrives pas à faire le travail en temps voulu. L'ambiance poisseuse de l'open space a ravivé de terribles souvenirs et des cauchemars. Certes ce n'est pas une oeuvre littéraire mais une succession de faits, de soumission, bref un témoignage terriblement vivant pour ceux qui l'ont vécu.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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ceux qui n'aiment pas le style de ce livre ont une vision fossilisée de l'écriture. C'est un style. Il faut être percutant et interpeller, et ça l'a fait sur ce livre.Je ne développe pas et me contente de reproduire citer Sophie Fontanel qui répondait à une grincheuse :
"« Ps5. Lilou, tu trouves qu'ici, c'est mal écrit ? Moi je ne crois pas, bien sûr. Tu dis que tu préférerais qu'on ne fasse pas la faute d'écrire « Y a » à la place de « Il y a », bah on fait comme on sent et, par ailleurs, c'est un conseil que fort heureusement ni Céline (l'écrivain, hein), ni Prévert, ni Bataille, ni Audiard, n'ont suivi…  tu sais, ma formation est universitaire, j'ai fait des études de linguistiques et de la recherche aux Nations-Unies, en terminologie. Je sais beaucoup de choses sur le langage et je sais aussi qu'il doit vivre de bien des manières. Notre manière est juste une option, mais je la trouve rafraîchissante. La plume de Lauren Bastide est spontanée, généreuse, VIVANTE, et son oeil (Sciences Po et le CFJ, mine de rien) voit le monde. Quand des réelles fautes d'orthographe se glissent dans ces posts écrits à toute vitesse (et pourtant relus par des sécrétaires de rédaction), c'est bien de nous le dire, et on corrige. Nous travaillons en prise direct avec vous, et je suis fière d'oser un langage aussi abordable. C'est parce que je suis écrivain depuis tant d'années, comme tu dis, que j'ose prendre ces libertés. Quant aux répétitions, ahhhhhhh j'addddodoorre les répétitions… ça me fait penser à de l'incantation, au chant des choses. Dernier point, sur le fait qu'un enfant de troisième pourrait écrire ce qu'on écrit : rien ne peut me faire plus plaisir. Je les trouve assez doués, ces gosses, en fait, quand ils se lâchent. Donc, je compte sur toi pour nous alerter sur les fautes d'accord (qui sont heurk) tu pourrais être notre plan vigipirate ! » "
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Bon c'est un petit bouquin, qui se lit facilement sous forme de récit témoignage.
Les héros sont les jeunes cadres dynamiques de grands groupes de conseils, d'agences de communication, ou encore de grandes entreprises, pris dans la spirale des nouvelles formes de violence du management, de la convivialité à outrance, de la flexibilité qu'on fait passer pour de la liberté, la comédie des évaluations... un beau cocktail pour exploser!
C'est drôle mais on rit jaune, très... parfois ça ne fait plus rire tellement c'est vrai !
Enfin, celui qui a connu la grande entreprise ou le conseil, ne pourra que s'y retrouver.
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C'est une amie que j'ai rencontré récemment qui m'a prêté cet ouvrage. Nous parlions justement de boulot et de nos propres expériences et elle m'a conseillé de le lire en disant que je me marrerai bien. Effectivement pendant une heure j'étais pliée de rire et il faut vous avouer que c'est extrêmement rare qu'un livre me mette dans cet état.
J'ai retrouvé certaines situations que j'ai pu observer dans mon travail actuel, notamment le nouveau type de management en vogue dans les cabinets d'audit et de conseil : les bureaux ouverts, le rythme de la flexibilité et de la mobilité extrême, les discours sur les valeurs prônées par l'entreprise…
L'auteur nous raconte les sentiments qui animent ces jeunes cadres face à ce nouveau type de gestion : stress lié aux missions, pression indirecte exercée par les managers, deadlines tellement serrés que même en travaillant toute une nuit il est peu probable d'arriver à finir les tâches demandées, manque de reconnaissance du top management. Et les conséquences sont multiples : malaise vagal, ulcère, démissions multiples, flopée de candidats pour un départ volontaire, addiction au Blackberry…
Je comprends ces jeunes qui ont perdu leurs illusions, qui rêvent d'une vraie vie au point de vouloir partir travailler pour des ONG, passer le CAPES pour enseigner ou tout simplement provoquer une tension dans l'entreprise pour pouvoir se faire licencier et toucher les ASSEDIC.
Vous allez me dire : il y a beaucoup de gens au chômage en ce moment et pourtant certains se plaignent de travailler dans des grandes entreprises et de toucher un salaire nettement supérieur à la moyenne française. Je ne vais pas entrer dans cette polémique car pour moi, malgré tous les avantages extérieurs visibles, il peut vraiment avoir une oppression et un mal-être dans ce type de métier.
La fin m'a réellement déprimé et m'a fait prendre conscience de l'importance des choix qu'on doit faire vis-à-vis de son avenir professionnel.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Yann, chargé d'évaluer Giovanni, préremplit les cases avant l'entretien. "Sur quoi j'oriente l'entretien? A la réunion de branding, je n'ai pas obtenu de budget pour lui filer une prime. Il faut bien que je trouve un point à améliorer chez lui..."
En parcourant la grille, Yann trouve une pépite dans la partie 5, consacrée à l'attention aux autres: "accepte d'étudier d'autres arguments que les siens sans se braquer".
"Voilà un élément qu'il est bon! Je l'ai vu se braquer, il y a un mois, en plein open space, avec Erika. Je vais lui coller 1 sur 6 à cet item et axer l'entretien là-dessus."
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Accessible (tutoiement), ouvert (open-space), le nouveau management joue sur un registre plus intime, plus participatif. De l'extérieur; cela donne envie. De l'intérieur, on se rend compte que rien n'a changé : sur fond d'imposture, d'attaques personnelles et de dictature du bonheur, les rapports sont violents et les hiérarchies bien présentes.
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"Oui, mais le stress est nécessaire à la performance. Il y a du bon stress."
Ah oui, super! La belle idée reçue! Le "stress positif", parlons-en!
Pour que coule la bonne adrénaline, il faut un enjeu positif: relever un défi en équipe, remporter une compétition où chacun trouve son compte... Mais quand c'est de la pression absurde, qu'on est isolé sur un projet sans emprise, ça provoque des situations de détresse.
Julien a eu un malaise vagal, ça fait partie du métier. Sonia passe son temps à s'arracher des bouts de peau sur les doigts, ce n'est rien. David se gratte ses sourcils rongés par l'eczéma, pas de quoi appeler l'inspection du travail. Stéphane grince des dents comme un hamster et vient de faire un ulcère, c'est déjà plus lourd. Un cadre d'IBM se noie dans sa baignoire... Bon, j'arrête.
Non, vraiment, il y a des limites au stress "positif".
Je m'énerve pas, Madeleine, j'explique!
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L'open space ressemble à un petit village où les petits vieux observent ce qui se passent à travers des persiennes. Les petits vieux, ce sont les Vincent, Guillaume, Sonia and Co, des consultants ni langue de pute ni délateurs, mais des personnes qui jugent. Tout le monde surveille tout le monde. Tout le monde s'entend, se voit, s'épie. Des bruits de couloir, des rumeurs, des réputations se construisent peu à peu.
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En open space, les salariés sont mis en concurrence. Par le regard, ils se régulent les uns les autres. Mais de petites solidarités locales viennent casser le jeu de la concurrence pure et parfaite. Les camaraderie endorment la surveillance entre voisins et ça se relâche. Alors, pour réintroduire de l'émulation saine, on brasse, on ventile, on redistribue les cartes par un déménagement interne.
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