J'ai immédiatement accroché avec cette écriture dans les premières lignes et puis Piergiogio di Cara en a trop fait, selon moi, et la magie n'a pas opéré. Dommage car je sens qu'il y a du potentiel mais il ne suffit pas de hacher des phrase avec de jolis mots pour que j'adhère, surtout lorsqu'à un moment l'auteur se met presque en scène, un manque de modestie qui m'a gêné. L'histoire de ce polar raconte les mésaventures d'un policier italien qui est muté pour sauver sa vie car la mafia est à ses trousses. Arrivé dans sa nouvelle unité il doit mener une enquête sur un trafic de stupéfiants et peut-être se rapprocher d'une autre branche de mafioso. C'est froid et cash, le rythme est soutenu mais il m'a un peu déçu. Je pense en lire un autre de cet auteur, commissaire de police italien, pour me faire une idée plus complète de ses romans.
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Edité en Italie en 2006.
Je découvre qu'il s'agit d'un troisième volet. Je ne connais rien des précédents.
Le narrateur est l'inspecteur Salvo Riccobone, de la police judiciaire de Palermo, muté en Calabre pour le mettre à l'abri de la mafia.
_"Et ils t'ont envoyé en Calabre ?
_Je veux dire, mais quel sens ça a, merde, d'envoyer quelqu'un qui a des problèmes avec Cosa Nostra en Calabre, dans la Locride en plus, alors que la 'Ndrangheta et la Mafia, c'est la même chose? "
A sa satisfaction, il est affecté à la section des recherches.
On ne connaîtra guère que son chef: dottore , et son second : Franco. Pas de vie privée, pas de ragots, pratiquement rien qui fasse diversion.
L'enquête seule est importante. C'est précis et détaillé, d'où une certaine austérité. On est dans le réalisme, ce qui demande une lecture attentive.
Les liens qui lient les boss locaux aux petits criminels, qui repartent d'eux et se diffusent vers une réalité toujours moins facile à connaître et à combattre sont bien expliqués.
L'inspecteur Riccobone lutte contre sa dépression avec grandes rasades d'alcool fort et quantité de cigarettes.
le romancier est commissaire à la brigade antimafia, il prend appui sur son vécu personnel et maîtrise parfaitement son sujet.
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- Je comprends, t'es un ivrogne, alors.
- Non, je suis comme ce détective privé de James Crumley : deux verres d'avance sur le monde réel, trois de retard sur les ivrognes professionnels.
- Qui c'est, Crumley ?
- Un écrivain américain.
- Qu'est-ce qu'il a écrit ?
- Des romans noirs, des polars. C'est un des meilleurs.
- J'aime bien les polars, je lis Agatha Christie.
- Ben, on peut trouver mieux...
Avec toute son intelligence, l'homme est un caillot de cruauté et de méchanceté, il a le mal en lui, mêlé à son sang, dans les fluides faits d'eau et de mucus il doit y avoir quelque ingrédient bizarre qui lui donne ce raffinement de cruauté.
Il fume des Gauloises. J'en ai fumé quelquefois, c'est excellent. je pense que les cigarettes disent beaucoup sur les gens, elles donnent des indications sur leur caractère. par exemple, les gauloises me donnent l'idée d'un type décidé, fort, d'un bon niveau culturel. Quelqu'un qui lit les classiques français, je dirais, entre Camus et Sartre. Qui aime le noir anar à la Léo Malet, ou les films avec Jean Gabin et Yves Montand.Qui préfère le vin au champagne et le Pernod au bourbon. Qui sait, peut-être qu'il aime le rugby.
L'autoroute elle-même fut conçue sans bande d'arrêt d'urgence. Et les aires survivantes ont été phagocytées par les chantiers.
Il me monte une fureur, une férocité prolétarienne, une indignation furibonde contre une classe dirigeante totalement incapable de prendre en charge les intérêts du plus grand nombre, et au contraire concentré sur ses propres affaires, qui provoque chez moi une onde d'indignation sous forme d'injures.
De mon point de vue, l'alarme est représentée par les grandes organisations criminelles, par les associations mafieuses qui réussissent à imposer leur contrôle total sur le territoire. En encaissant l'impôt du racket, par exemple, en manipulant la gestion des marchés publics, en polluant le bon fonctionnement de la machine administrative. En infiltrant les institutions en plus d'influer sur les choix électoraux.
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