En Afrique, grâce à l'enfance, ma familiarité avec les choses et les êtres - du rocher immense qui gardait la maison au manguier éblouissant, en passant par les chemins rouges ou le chien toujours fou... - était entière. Mon innocence, alimentée par le soleil perpétuel et le ciel si vaste, semblait se répercuter en échos infinis contre le moindre brin d'herbe ou gravier crissant sous mes pas.
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Chacune des vagues de mon être était fouillée avec précision et ampleur par des pinceaux de lumière crue.
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