La paix paresseuse

Il y a foule à Stresa en avril 1935, au bord du lac Majeur, face aux îles Borromées et leurs palais. Mussolini a bien fait les choses pour accueillir les délégations françaises et anglaises. Ces trois pays veulent conforter les dispositions du traité de Versailles qu'Hitler bafoue en réarmant l'Allemagne devenue le Troisième Reich. Il est également question de consolider les accords de Locarno devant garantir les frontières du centre de l'Europe alors que le Troisième Reich menace l'indépendance de l'Autriche.

Julien Donadille fait le récit de cette conférence de Stresa à travers le regard de Pierre-Marie Franceschi un diplomate du Quai d'Orsay qui ne participe pas aux débats officiels mais finalement j'ai trouvé tout aussi intéressant de participer avec lui aux discussions informelles qui se sont tenues lors de luxueuses réceptions. En marge de ces mondanités Pierre-Marie va sauver de la noyade une belle et mystérieuse inconnue. Marlène se dit comédienne et parle allemand. Son prénom s'avère être Ester, elle est soi-disant la maîtresse d'un autrichien. Lorsqu'elle lui dérobe des documents de travail, Pierre-Marie l'imagine espionne.

La délégation italienne est conduite par le Duce en personne. On y trouve aussi son gendre Ciano. La délégation britannique est emmenée par le Premier ministre MacDonald. La France est représentée par le président du Conseil et par Pierre Laval le ministre des Affaires étrangères. Dans leurs sillages suivent ambassadeurs et leurs épouses, attachés militaires, diplomates comme Pierre-Marie Franceschi et journalistes.

La romance teintée d'espionnage entre Ester et Pierre-Marie ne tient pas en haleine. Par contre les discussions informelles et les négociations d'antichambre sont passionnantes. Il est évoqué une réussite économique allemande bonne pour les affaires. Des militaires sont partisans d'une intervention armée en Allemagne. le caractère dangereux et raciste du fascisme est âprement discuté. Il est question d'égalité vis-à-vis de l'Allemagne face à l'Italie qui s'arme à tout va. Il est exclu de voir l'Italie et l'Allemagne s'allier quitte à officialiser l'hégémonie italienne sur l'Abyssinie. Les intérêts à préserver sont multiples et privilégient "une paix paresseuse" plutôt qu'une "paix constructive". Dans un discours Pierre Laval affirme le contraire, L Histoire prouvera son erreur de jugement.

J'ai d'autant plus apprécié ce roman historique que j'avais en tête un excellent roman parlant du traité de Versailles et de l'attitude odieuse de Clemenceau : voir ICI , Jean-Paul Mahoux « Paix sur la guerre ». Et puis il y a le roman qui parle du cataclysme qui a suivi , Éric Vuillard « L'ordre du jour » voir ICI .

Julien DONADILLE – La paix paresseuse . Parution le 17 janvier 2024, Éditions du Rocher. ISBN 9782268109947
Lien : http://mille-et-une-feuilles..

J'ai obtenu ce livre dans le cadre de l'opération masse critique de Janvier. J'ai pris plaisir à le lire et j'en remercie BABELIO.

Julien Donadille a choisi de situer son roman dans le cadre historique de la conférence de Stresa, qui s'est tenue sur les bords du lac Majeur.

Cette conférence, organisée en avril 1935, a rassemblé des diplomates et des politiques des pays alliés de la Première Guerre mondiale : la France, l'Italie et la Grande-Bretagne.

À cette époque, Hitler venait de rétablir le service militaire en violation du traité de Versailles, menaçant ainsi la paix en Europe.

Dans son récit, JD a habilement mélangé des personnages fictifs à des personnages historiques tels que Laval, Mussolini et MacDonald.

Pierre-Marie Franceschi, conseiller de Pierre Laval lors de cette conférence, se trouve impliqué dans une intrigue amoureuse avec une jeune comédienne juive, dans des circonstances étranges.

Sur le plan historique, le récit offre des informations instructives sur la période.

Les ressorts psychologiques des personnages sont finement imaginés, et les situations sont relativement vraisemblables.

Les sentiments qui se développent entre les personnages sont décrits avec suffisamment de réalisme pour paraître crédibles.

Néanmoins, la manoeuvre de la jeune femme pour forcer la rencontre avec Pierre-Marie Franceschi reste énigmatique, ou peut-être n'est-ce pas une manoeuvre délibérée.

Un certain suspense entoure le dénouement de cette relation jusqu'à la fin de la conférence, ce qui maintient l'intérêt du lecteur, avec un coup de théâtre final.

Julien Donadille nous transporte en 1935, à Stresa, sur les bords du lac majeur . Nous voilà aux côtés de Laval, Mussolini, MacDonald et d'autres diplomates, hommes politiques et journalistes. Se déroule une conférence diplomatique pour faire perdurer une paix plutôt fragile depuis 1918.
Dans tout ce beau monde, nous suivons particulièrement un homme : Pierre-Marie Franceschi , diplomate, qui va se retrouver dans une situation embarrassante face à Martine, une jeune comédienne qu'il soupçonne d'être une espionne.


J'ai beaucoup aimé le fond historique avec cette conférence qui s'est vraiment déroulé avec les personnages cités plus haut ( J'ai juste un doute sur Pierre-Marie ). L'écriture est fluide, la lecture plaisante.
Malgré tout, ce roman ne restera pas un livre dont je me souviendrai bien longtemps.

Merci à Babelio et aux éditions du rocher pour l'envoi de ce roman lors de la masse critique de janvier 2024.

bonjour , grace a la masse critique de janvier, j ai reçu avec plaisir " la paix paresseuse " . Cela se passe dans un endrroit que je connais , a Stresa , sur les bords du lac Majeur en italie. En 1935 , la grande bretagne, la france et l italie se sont réunis pour un e conférence diplomatique. En effet, l europe est en ébullition par rapport au Reich de Hitler. lORS DE la conference, on retrouve des personnages Mussolini, laval ( minsitre des affaires etrangeres) et mac donald ( britannique ) et le héros du livre pierre-marie Francescho, jeune diplomate francais qui a l oreille de Laval . l'interet du livre est double, se replonger dans cette atmosphere où chacun joue de la partition pour éviter une guerre mondiale et aussi se servir de la société des natiosn ( ancetre de l ONU). Notre heros est en plus troublé par une jeune comédienne juive qu il sauve d uen tentative de suicide. Tout le roman tourne autour d un semblant de consensus avec les alliés de la grande guerre, qui helas sera brise par l invasion italienne en Abyssinie et la signature du pacte naval anglo allemand. Alors ce livre nous plonge dnas une atmosphere tres diplomatique repas, balade en baterau, sourire de mussolini, etc. sI VOUS aimez l histoire, vous serez aux premieres loges, bonne lecture