Emile Bernard (1868-1941) est la fois un peintre et un écrivain français.
En 1884, il entre dans l'atelier de Fernand Cormon, où il fait la rencontre
De Toulouse-Lautrec ; il en sera exclu en 1886 pour insubordination. Il quitte alors Paris pour la Normandie et la Bretagne où il s'initiera au pointillisme et rencontrera Gauguin à Pont-Aven. Il devient une figure incontournable de ce nouveau groupe qui s'appellera, quelques années plus tard, l'Ecole de Pont-Aven et jouera un rôle important dans l'évolution stylistique, sous l'influence de Cézanne, et du stylisme naissant.
Se tournant, au début des années 1890, vers le mysticisme, perceptible dans ses gravures sur bois, cette orientation le rapprochera de sa génération et plus particulièrement de
Maurice Denis et
Paul Sérusier, futurs nabis, avec lesquels il participera à diverses expositions impressionnistes et symbolistes.
En 1893, il part pour l'Italie où il sera marqué par les oeuvres de Giotto et de Fra Angelico. Puis il visite Constantinople, Jérusalem et l'Egypte où il restera dix ans et produira des tableaux orientalistes.
De retour à Paris en 1904, il se dirige vers « un retour à l'art de tradition, à la grande peinture, à l'art classique » qui l'éloigne des expérimentations avant-gardistes de ses débuts.
Il publie des
poèmes sous le pseudonyme de « Jean Dorsal ».
Guillaume Apollinaire apprécie ses différents talents dans une lettre publiée en préface à son recueil de
poèmes La Lumière Mythique.
Le Musée d'Orsay possède plusieurs de ses toiles.