En 30 ans le mot "addiction" a ouvert la porte à une prise en compte des addictions sans substance.
Ces dernières années l'addiction s'étend à différents comportements comme le sexe, les jeux vidéo, les achats compulsifs, le travail excessif, les comportements alimentaires, le sport et même le bronzage!
Il y a addiction dès lors qu'il y a excès et perte de contrôle de soi.
Ainsi peut-on parler de pathologie. Dès lors, les conséquences peuvent être graves: l'individu "addict" peut vite tomber dans des comportements à risques et dans des tendances à l'autodestruction.
L'ouvrage est écrit par un médecin qui a l'habitude de traiter ces comportements.
Ceux-ci sont répertoriés dans différents chapitres et on est parfois surpris par la variété des symptômes observés: les troubles concernent aussi bien les addicts du travail ( workaholics) que les érotomanes (ceux qui s'imaginent à tort être aimés des autres) les acheteurs compulsifs, les binge drinkers qui s'adonnent à l'alcoolisation massive, les addicts de Internet et des réseaux sociaux, les sportifs à l'extrême souffrant de "bigorexie".
Les manifestations sont répandues et très diverses.
Quels sont les points communs entre tous ces addicts?
Perte de contrôle de soi, inconscience des effets négatifs .
Les conséquences sont graves comme le montre le témoignage de Tania adepte au bronzage, atteinte de "tanorexie" et qui continue à fréquenter les cabines d'UV alors qu'elle commence une tumeur de la peau!
La thérapie est difficile car les "accrocs" ont tendance à nier leur pathologie
Le traitement est difficile mais peut donner de bons résultats.
Un excellent livre, écrit par des spécialistes
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« Ma vie était rythmée par le sexe... Du Minitel rose, je suis rapidement passé aux prostituées, aux réseaux téléphoniques de rencontre avec des couples, à la location de films porno, aux visites de tous les salons du X de France… J'étais conscient des risques que je prenais et, pour me rassurer, je faisais des tests HIV régulièrement. Milieu des années 1990, j'ai 25 ans, je me marie. Pour faire comme tout le monde, sans doute. Et puis aussi dans l'espoir de voir mon appétit se calmer. Mais rien ne change. Pire, Internet débarque à la maison. L'horreur, l'enfer. Ma situation s'aggrave considérablement. »
Quand on fait du sport, on ne mange pas n'importe quoi. L'activité physique entraîne une dépense énergétique devant être compensée. Il existe en effet un risque de diminution exagérée de la masse grasse. Des règles concernant les apports nutritionnels et les apports hydriques doivent être rappelées aux sportifs, quels que soient leur niveau d'entraînement et les compétitions dans lesquelles ils sont engagés.
La boulimie s'accompagne souvent de l'abus de drogues (alcool, tabac, amphétamines et médicaments psychotropes), et peut s'associer à d'autres troubles tels que les achats, les conduites sexuelles à risque, les tentatives de suicide impulsives, la kleptomanie, les épisodes dépressifs, les troubles anxieux et les périodes anorexiques.
Le terme « addiction » est issu du latin addictus signifiant « esclave pour une dette ». Il trouve également son origine dans le verbe addicere qui, d'après le droit romain ancien et jusqu'au Moyen Âge, correspondait à une donation d'une personne à une autre, faite à la suite d'un jugement. Ainsi, une personne qui était dans l'incapacité d'assumer des responsabilités ou de rembourser des dettes devenait l'esclave du plaignant. Elle était condamnée à payer son dû avec son propre corps.
En France, comme dans de nombreux pays, les problèmes d'abus et de dépendance se divisaient en deux fronts cloisonnés : l'alcool d'un côté, la drogue de l'autre. Hors de ces deux champs, peu ou pas de passerelles et, surtout, deux grands absents : l'addiction au tabac et les addictions comportementales.
Laurent Karila - Docteur : addict ou pas ?