Un n°2 qui confirme largement l'audace et l'ambition du n°1 de la revue
J'attendais avec grande impatience ce n°2 du Chant du Monstre, paru en mai 2013, après le coup de maître du n°1 à l'automne dernier (http://www.babelio.com/livres/Duc-
Le-chant-du-monstre/436631/critiques/388620).
Je n'ai à nouveau pas été déçu. L'audace, l'originalité et l'ambition de la revue se confirment largement : un superbe guide de découverte de la maison d'éditions belge FRMK (prononcer "Frémok"), au carrefour des arts en s'appuyant sur la bande dessinée, zoomant sur les oeuvres de
Paz Boïra, de Thierry van Hasselt, d'Éric Lambé et d'Alex Barbier (avec de somptueuses illustrations bien entendu), une "rencontre" sur papier entre le poète
Faubert Bolivar et les images de trois jeunes artistes plasticiens avignonnais (Catherine Duchêne, Johann Fournier et Simo Aagadi), pour une belle alchimie d'un devenir animal, une redécouverte (dans le cadre de cette belle rubrique "ex-qui ?", "le lieu où s'agitent et résonnent les écritures toujours vivantes des écrivains qui ne courent plus") de
Nicolas Genka et de son "Épi monstre", publié en 1961 avec très vite un statut de livre maudit du fait de la puissante censure gaulliste, un voyage étonnant (dans la rubrique "Cabinet de curiosités") aux côtés du collectif de plasticiens Hell'O Monsters, et pour couronner le tout, un incroyable inédit de
Tarik Noui (auteur remarqué, notamment, du fight club gériatrique "
À nos pères") et un poème de
Claro.
Enfin, justifiant à lui tout seul l'acquisition de ce magnifique objet qu'est la revue, un article spécial de
Pierre Jourde, dont le "Littérature monstre" parraine de toute sa puissance la jeune revue, sur une problématique toujours actuelle et nécessaire : "la défense d'une littérature de l'imaginaire, celle de ceux qui ne disent pas "je" pour dire mieux le monde."
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