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EAN : 9782373000894
170 pages
Temporis (05/01/2021)
3.83/5   3 notes
Résumé :
"Je ne sais pas ce que le savetier de la fable de La Fontaine penserait de ce confinement. Il se plaignait du trop grand nombre de fêtes chômées qui le ruinaient, mais il avait peut-être la consolation de se dire que ce chômage forcé lui était imposé pour le salut de son âme! or je ne suis pas sûre que les chômeurs forcés d'aujourd'hui soient convaincus que cette inactivité obligatoire oeuvre pour le salut de leur santé..." C'est ce constat partial qui convainc Mari... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les éditions TEMPORIS m'ont envoyé cette petite chronique de 165 pages sur le premier confinement en France dû à cette nouvelle pandémie.
L'auteure s'est astreinte à écrire une page par jour depuis le 4 avril jusqu'au 1er juillet 2020. le premier confinement avait été annoncé par le premier ministre Edouard Philippe le 27 mars et devait durer initialement jusqu'au 15 avril puis comme chacun sait, il a été repoussé. Il y a eu une commission d'enquête Covid-19 qui a rendu son rapport et j'avais écouté le Président du Conseil Général des Hauts de France, Monsieur Xavier Bertrand qui s'exprimait fort bien sur LCI. Il disait que c'est dans la fonction régalienne de protéger ceux qui nous protègent et qui nous soignent. La santé, la sécurité sanitaire, cela relève du régalien ou pas ? A mon avis, oui. le masque, c'est une vision altruiste, c'est surtout pour protéger les autres. Il parlait également de l'attitude qu'il faut avoir avec les concitoyens : surtout pas les infantiliser. A l'époque, pour lui, le vaccin, c'était la seule solution. Et quand on voit maintenant tout le débat qui se fait autour. C'est désespérant.
Je ne connaissais pas cette auteure dont apparemment, c'est le premier livre. Je trouve sa prose légère et accessible à tous, même si elle émaille son texte de mots rares (hybris – ananké – sedia - thériaque - quiddité) et de citations latines (In media stat virtus – la schola cantorum – nulla dies sine linea – horresco referens – usura vorax ), il n'y en a pas tant que cela et c'est facilement compréhensible pour qui a fait un peu de latin et de grec – désolée pour les générations futures qui vont en être privées…En regardant son parcours, je comprends ses allusions car elle a étudié la littérature à la Sorbonne et , Laurence Sterne, Swift, Machiavel, Pline l'Ancien, Paul Valéry, Mme de Sévigné, Socrate, La Fontaine, Pascal, Montesquieu, La Bruyère et bien sûr Montaigne, ce sont tous des écrivains qui n'ont pas de secrets pour elle. D'où ses quelques citations qui enjolivent un texte, somme toute banal.
Ses petits billets journaliers d'une page m'ont tout de suite fait penser aux propos d'Alain. Je cite le début de la préface d'André Maurois aux Propos : « le propos, genre littéraire, fut inventé par Alain. Poème en prose de deux pages, écrit quotidiennement, « génie ou pas génie », eût dit Stendhal. Sans l'obstination à écrire à jour fixe, ces sommaires poèmes n'auraient jamais été écrits. » Chaque auteur, comme chaque coureur a sa longueur. Tel champion des cent mètres s'essoufflerait sur une distance plus longue. Alain déployait avec aise sa foulée dans le propos. Il s'imposait de remplir exactement ses deux pages, certain que cette contrainte le soutiendrait, comme la strophe porte le poète. »
J'ai rapidement lu cet ouvrage qui est aussi un concentré de tout ce qui a choqué ou ému les Parisiens avant, pendant ou après ce premier confinement. Je ne sais si le fait de ne pas renoncer à ce beau projet, a évité de priver les belles-lettres d'un apport inédit mais en tout cas, je me suis bien divertie à sa lecture.
Elle vilipende aussi, comme beaucoup, l'invasion d'Internet disant en particulier que l'orthographe est abandonnée au profit d'un langage mais sans ce flux, comment pourrions-nous communiquer entre Babeliotes avertis !
Je remercie Masse Critique de m'avoir sélectionnée pour recevoir ce petit opuscule qui sans cela me serait sûrement resté inconnu. Et il y a une suite… Avis aux afficionados.
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Tout d'abord je remercie la masse critique babelio pour l'envoi de ce petit livre, un livre sous forme de journal que décrit Marie claire du 4 avril au 1er juillet 2020.J'avais peur des clichés que pouvais avoir ce livre et finalement non, il dépeint la vérité sur le calvaire qu'a été ce confinement entre masque, gel, distanciation en 2020 on ne savait pas trop comment réagir.
L'autrice à une belle écriture, et surtout une écriture accessible à tous même si parfois, j'ai du regardé plusieurs fois certains mots que je ne connaissais pas comme (anaké-sédia).
Un livre lu assez rapidement, car il es malgré le sujet qu'il traite très divertissant.
J'ai passée un bon moment merci Babelio
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Dans l'idée, ce format est vraiment intéressant. Une sorte de journal de bord du confinement.
Un journal où on assiste en direct à l'évolution des pensées de l'auteur, au fur et à mesure du temps.
J'ai beaucoup aimé cette idée de "contrat avec soi-même", où la seule contrainte est de poser sur le papier un extrait de ses pensées du jour.

On retrouve un certains nombre de références, qu'elles soient historiques, culturelles, ou encore, tout simplement d'actualité. C'est un des atouts fort de ce livre.

L'écriture est globalement fluide, et j'irai jusqu'à dire : belle (bien que très métaphorique parfois)...

Mais, j'ai trouvé vraiment dommage que ces chroniques du CONFINEMENT continuent jusqu'au 1er juillet.
Que cela dure après le 11 mai, je veux bien, mais pas jusqu'au 1er juillet.
Le titre de ce bouquin n'a plus aucun sens. Et admettons que l'auteur continuerai de s'intéresser à l'épidémie, passe encore, mais ce n'est pas le cas. On en vient presque à compter les pages avant la fin...

Concrètement, la première partie du roman est vraiment bien amené, et traité d'une façon très cohérente, mais à partir du juin, c'est plus compliqué de suivre.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mercredi 1er juillet 2020
Ce sera la dernière page de cette fantaisie d’écriture qui devait soutenir de sa régularité le temps cotonneux et débilitant du confinement dû à cette pandémie de coronavirus qui, entre parenthèses, est loin d’être terminée.
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Quel dessin, quelle peinture, quelle composition musicale, quelle œuvre sculptée pourrait rendre compte de ce qu’il se passe en ce moment sur la terre entière avec ce coronavirus ? Sans aucun doute seul un écrivain, un homme dit « de lettres », pourrait essayer de décrire l’étrangeté de l’atmosphère, la nouveauté du silence, la résurrection de la nature libérée des contraintes souvent destructrices imposées par ce qu’on appelle le progrès de la civilisation, l’odeur des fleurs cultivées sur les balcons ou plantées en plates-bandes disciplinées dans les massifs des mairies. Le parfum presque trop prégnant de la glycine débordant par-dessus les clôtures des riches immeubles prend des tons de déclaration révolutionnaire, d’affirmation insolente. On regarde, on respire, on aspire, on prend le temps de s’arrêter pour savourer les senteurs dont on avait perdu la notion même, tuées comme elles l’étaient par la pesanteur des gaz d’échappement des voitures.
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C'est bien joli de rester enfermer chez soi, mais on se ramollit, on devient paresseux, on se fatigue beaucoup plus que lorsqu'on peut s'activer normalement. On dort comme des marmottes sans contraintes horaires, sans attentes extérieures - et puis aussi on est tenté de manger beaucoup qu'en temps normal. Un petit tour de chambre pour se dégourdir les jambes et hop ! on se retrouve devant la porte du réfrigérateur qu'on fait semblant d'ouvrir distraitement !
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[...] j'ai failli me brouiller avec des copines-collègues ( après le tremblement de terre de Haïti ) parce que je leur soutenais qu'il valait mieux la guerre - avec un ennemi identifié qu'on peut affronter, combattre - que ces manifestations imprévisibles de la nature qui laissent complètement impuissant et désarmé - au plein sens du terme.
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En quoi reconnaît-on qu’une page d’écriture est réussie, ou plus modestement, satisfaisante, c’est-à-dire répondant à peu près à l’attente qu’on s’en faisait ? Du côté du lecteur de cette page la réponse est assez facile. S’il a éprouvé du plaisir à lire ladite page, si sa curiosité a été éveillée, et s’il a eu envie, tout simplement, d’aller jusqu’au bout des mots, voire, encore mieux, de regretter que la page se terminât. Quel qu’ait pu être le sujet que traitait l’auteur ? Certes oui. Pensons à ce que disait Molière à propos de ses pièces : la grande règle de toutes les règles n’est-elle pas de plaire ? On pourrait en discuter à perte de vue.
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