Avec ce Que Sais-Je ? dédié à l'histoire du catholicisme, ce petit ouvrage d'Yves BRULEY reste fidèle à l'esprit de concision et de synthèse propre à la collection. Il retrace la naissance de cette religion et les 2000 ans qui suivent son évolution. Celle-ci a été aussi bien émaillée de gloire et de domination sur le continent Européen jusqu'à nos jours, qu'en crise avec le manque de foi, la question de la laïcité pour ne citer que ces éléments, qui ont posé de nouveaux jalons et appelé cette religion à se renouveler.
Le mot « catholicisme » a une histoire relativement brève – à peine cinq siècles –, puisqu’il n’apparaît qu’au XVIe siècle, après la naissance des confessions protestantes, pour désigner la doctrine enseignée par l’Église catholique et opposée aux protestantismes. Le mot « catholique », en revanche, renvoie aux origines mêmes du christianisme. Du grec katholicos passé au latin chrétien catholicus, il signifie « universel ». Il apparaît pour la première fois sous la plume d’Ignace d’Antioche († vers 107) : « Là où paraît l’évêque, que là soit la communauté, de même que là où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique. » D’emblée, l’épithète cumule deux sens : d’une part, elle caractérise l’Église universelle, la totalité de l’Église du Christ ; d’autre part, elle distingue la vraie Église, la seule légitime et authentique, celle qui est unie à l’évêque et par lui au Christ.
Le christianisme est une religion monothéiste, universaliste et révélée, fondée sur la foi en l’incarnation de Dieu dans la personne de Jésus-Christ et en sa résurrection. Sa singularité historique tient d’abord à l’imbrication de ses origines : la religion chrétienne est née dans un judaïsme sous influence hellénistique et sous domination romaine. Le problème qui se pose d’abord aux tout premiers « chrétiens » est moins de définir leurs rapports avec Rome ou Athènes qu’avec Jérusalem. Le christianisme hérite du judaïsme les Écritures saintes et un patrimoine spirituel. Il apparaît au sein d’un monde juif profondément travaillé par un mouvement messianique.
[...] depuis les premiers jours elle a eu pour vocation de rassembler en elle tous les hommes, en une Eglise universelle. Cet universalisme se traduit par l'eff missionnaire et pastoral de l'Eglise catholique depuis les voyages méditerranéens de saint Paul jusqu’aux missions lointaines des XIXe et XXe siècles.
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Les monastères sont les lieux les plus dynamiques de l'Occident au cours du haut Moyen Âge.
P37
Pour les hommes du Moyen Âge, la civilisation romaine n’est pas morte : elle vit dans l’Orbis christianorum.
P30
Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "