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EAN : 9782204103404
207 pages
Le Cerf (18/03/2016)
3/5   2 notes
Résumé :
L'Amérique. Le Sud. Les Blancs, les Noirs et comme un goût d'Apocalypse. C'est dans ces lieux âpres et retirés que se déroule la vie de Flannery O'Connor (1925-1964), écrivain parce que catholique, catholique parce qu'écrivain. Avec cette biographie littéraire, Cécilia Dutter nous fait entendre la voix d'un auteur qui disait "crier pour que les sourds entendent", et jette une lumière inédite sur cette femme qui aura lutté sans faiblir contre la maladie.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après la lecture de Ce sont les violents qui l'emportent j'avais envie de lire une biographie de l'auteur.
Cécilia Dutter retrace la vie de cette dame du sud dont les romans ne furent pas accueillis avec enthousiasme mais qui aujourd'hui est reconnue comme une grande romancière américaine.
C'est une biographie très admirative que livre Cécilia Dutter, elle n'hésite pas au long du livre à faire le parallèle avec sa vie, ses propres émotions. Ce n'est pas gênant cela donne une teinte intimiste qui m'a plu. C'est son père qui lui offrit les nouvelles de Flannery O'Connor Les braves gens ne courent pas les rues, qu'elle considère comme un cadeau littéraire.
Ce qui fait le centre de la vie de Flannery c'est l'écriture mais aussi hélas la maladie.

C'est une femme à nulle autre pareille, catholique en pays protestant, écrivain femme dans une région où les hommes font la loi, profondément croyante mais n'hésitant pas à rendre grotesques les dévots, défenseur des noirs au pays de la ségrégation.

Pas étonnant dans ces conditions que ses romans peinèrent à rencontrer leur public.

Comme beaucoup d'écrivains américains elle passa par les ateliers d'écriture mais très vite sut s'en démarquer pour dessiner le monde rural qui l'entourait, les personnages parfois burlesques parfois pathétiques qu'elle côtoyait. Quand elle découvre Faulkner elle se reconnait en lui et va lui emboiter le pas.
Flannery O'Connor est une battante, il lui fallut lutter non seulement contre les préjugés mais aussi et surtout contre la maladie. A l'époque le lupus érythémateux était synonyme de mort, elle en reconnut les premiers signes à 26 ans et en mourut jeune à 39 ans.
Elle aimait rire et se moquer, elle aimait la parodie. Il lui fallait supporter de vivre auprès de sa mère dont elle était physiquement dépendante dans la vie quotidienne.
Elle sut transformer cet sorte d'enfermement à Milledgville, petite ville de Georgie, « infime point sur la carte » en un lieu privilégié d'observation, grâce à un oeil perçant et un humour caustique.
Ecrivain sans complaisance, ce que montrent ses nouvelles et ses romans, elle aimait la vie et le faisait savoir.
Sa passion pour les paons est célèbre et exaspérait sa mère. Ils pullulent et saccagent le jardin mais elle admirait « l'inutile et indifférente beauté » des volatiles.
Le combat pour l'écriture est parfaitement rendu par Cécilia Dutter ainsi que la foi profonde de Flannery
« Son oeuvre est un pied-de-nez au prêt-à-penser consensuel. Elle nous bouscule, nous secoue, torpille nos préjugés et nos pauvres évidences pour nous révéler l'envers du décor »
J'ai aimé découvrir le personnage et je poursuis la lecture de son oeuvre, un univers singulier et attachant.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On n'est jamais seul entouré de livres et ... Flannery fut une amie hors pair. Avec elle, je ne m'ennuyais jamais. Certes, ses textes denses, rugueux et énigmatiques me donnaient du fil à retordre, mais je leur savais gré de m'occuper l'esprit durant des heures. Je les lisais, cherchant le sens caché. Je réfléchissais. Attentive à la symbolique qui en émanait, j'élaborais des théories sans parvenir à la percer à jour. Peu m'importait, l'auteur me mettait en marche. Je cheminais avec elle vers une réalité dissimulée des choses, cette vie invisible qu'elle me dévoilait l'air de rien, resituant le "connu" dans un infini existentiel dont je ne soupçonnais pas l'étendue mais qu'elle m'entrouvait.
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Ses héros ? Les éclopés : aveugles, manchots, boiteux, enfants martyrs, vieillards séniles, tueurs en série, mystiques apocalyptiques, violeurs, prédicateurs fous se succéderont à la barre. À sa façon, elle saura leur rendre justice ...
L'âpre travail d'écriture n'exclut jamais le rire, cette exquise jubilation intérieure permise par la dérision. De quoi se gausse Flannery O'Connor ? De la bêtise humaine, des certitudes trop vite acquises, des préjugés, de la pensée convenue, partiale, imbécile.
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Son œuvre est un pied-de-nez au prêt-à-penser consensuel. Elle nous bouscule, nous secoue, torpille nos préjugés et nos pauvres évidences pour nous révéler l’envers du décor
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Vidéo de Cécilia Dutter
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