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Victor Perceval (Traducteur)Michel Le Bris (Préfacier, etc.)
EAN : 9782859407407
432 pages
Phébus (16/05/2001)
3.94/5   71 notes
Résumé :
La mort l'indiffère, tout comme la gloire ou l'argent. Seule la liberté paraît belle à ce gentilhomme corsaire, ami de Shelley, compagnon de Byron et héros de la guerre d'indépendance grecque. Élevé à coups de fouet par un père tyrannique, enfant rebelle de l'inflexible Royal Navy, il déserte à dix-sept ans pour se faire contrebandier, pirate et sultan des mers. Tendu vers un seul but, un seul horizon : vivre libre, Trelawney ne recule devant rien ni personne. Roman... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Après un rapide passage de son enfance désastreuse, tant familiale que sa triste expérience de la navy, notre héros déserte et embarque pour des projets plus aventureux de corsaire français et autres aventures maritimes, terrestres et amoureuses en mer de chine et océan indien.


Comment dire. Après une préface de Michel le bris (expert incontesté des aventures maritimes), un panégyrique d'A. Dumas, je m'attendais à quelque chose d'explosif, d'immersif. Je voulais retrouver l'ambiance et le bonheur de mes premiers Horatio Hornblower ou Bolitho. Hélas, trois fois hélas, il n'en a rien été. La faute très probablement à un texte trop daté, un style terriblement désuet, tantôt un luxe de détails qui n'amènent rien à l'histoire, tantôt l'inverse.


Bref, je me suis terriblement ennuyé dans cette histoire, ce qui est un comble pour le plus fabuleux récit d'aventure que Dumas ait jamais lu.
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La véracité des faits peut prêter à débats, ce Edward John Trelawney est de toutes manières un personnage haut en couleurs, excentrique, aventurier, romantique, révolutionnaire. Un vrai personnage de roman, et son ami et mentor, de Ruyter, n'est pas mal non plus. Dans ce roman autobiographique, nous parcourons l'Océan Indien au début du XIXe siècle, dans un navire corsaire, au service de la France, alors Napoléonienne, contre la couronne d'Angleterre et la Compagnie des Indes. Si la construction de ce livre n'est pas celle d'un roman de fiction, les événement s'enchainent, parfois anecdotiques, sans véritable fil conducteur, et pourtant, l'aventure nous emporte jusqu'à un dénouement romanesque. La narration, maritime dans le vocabulaire et l'action, a très certainement été une source d'inspiration pour beaucoup de fictions de piraterie, de flibuste et d'aventures dans les îles, de Stevenson, Defoe, Dumas, Conrad, Pratt, et tant d'autres, en passant par Pirates des Caraïbes... L'écriture est inégale, passant d'un romantisme lyrique au compte rendu plus prosaïque, teintée de pointes contre la tyrannie de l'économie colonialiste des anglais et hollandais dans cette région du monde. C'est un voyage dépaysant, exotique, maritime, notre aventurier n'est pas loin d'y laisser sa peau plusieurs fois. Ce livre m'a fait rêver, justement par son côté authentique, et même si cette authenticité peut paraître douteuse, j'ai eu envie d'y croire, parce qu'après tout, ce livre, c'est surtout une ode à la soif de liberté.
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Dès les premières pages de la préface, ces mémoires d'Edward John Trelawney m'avaient vendu du rêve… Il faut dire que le bonhomme a eu une vie à décoiffer une mère supérieure ! Jugez plutôt : fatigué des violences de son père, il s'engage tout jeunot dans la Royal Navy avant de déserter quelques années plus tard après avoir roué de coups un de ses supérieurs (le salopiaud lui avait piqué un bouquin). La vie militaire n'étant décidément pas pour lui, il préfère devenir corsaire et propose ses services à la France impériale, oubliant confortablement la guerre qui sévit entre elle et la Grande Bretagne. Il s'égare un peu, navigue de long en large sur l'Océan Indien, attaque n'importe qui, épouse une jolie princesse musulmane, lie des amitiés improbables… Son plus grand défaut, comme il le dit lui-même, a toujours été de trucider ses adversaires quand il aurait pu tout bêtement les handicaper. Sa plus grande qualité, sa capacité à s'adapter à n'importe quelle situation doublée d'une faculté de résilience impressionnante. Même le côté douteux du personnage me plaisait ! Parce que, bon, ces mémoires, mieux vaut ne pas trop les prendre au pied de la lettre. Vous savez ce que c'est : on raconte, on raconte, puis on se laisse emporter par l'enthousiasme et, avant d'avoir eu le temps de dire ouf, on se retrouve à dire un peu n'importe quoi.

Présenté comme ça, admettez que ça avait l'air super cool ! Malheureusement, et c'est probablement l'époque qui veut ça, le narrateur s'est senti obligé d'enrober son récit d'un fatras de poncifs romantiques, versant parfois même dans la mièvrerie. le fond reste passionnant, mais je m'était attendue à quelque chose de plus cru, de plus nature, de plus provocateur, de plus truculent… Quelque chose comme les aventures d'un Long John Silver ayant réellement existé, quoi. Je demandais sans doute trop de modernité à une oeuvre qui reste bien de son siècle. En conclusion, c'est épique, c'est beau, c'est lyrique, mais ça manque de gouaille et d'authenticité à mon goût. J'ai donc l'impression, probablement injustifiée, d'avoir été trompée sur la marchandise. Rassurez-vous, je m'en remettrai.
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En cette période de météo morose et d'actualité toujours plus déprimante, j'avais grand besoin d'évasion. "Mémoires d'un gentilhomme corsaire" est tombé à point nommé. Dans ce registre, on ne peut guère faire mieux que le récit de Trelawney.

Je suis novice dans le domaine des aventures maritimes et je dois dire que je ne connais pas du tout le vocabulaire nautique. Cela n'a en rien entamé mon plaisir à la lecture de ces mémoires.
Tous les ingrédients sont réunis pour dépayser et faire rêver le lecteur : un héros charismatique et rebelle, des contrées sauvages et exotiques, des péripéties qui s'enchaînent à un rythme échevelé, tempêtes, abordages, batailles navales, romance...

Peu importe que ces mémoires soient, selon certains, très romancées et s'éloignent de la réalité. Il y a dans ce récit un souffle épique, une énergie rare et vivifiante qui enflamment l'imaginaire.

Trelawney est un homme extraordinaire au destin tout aussi fantastique. Epris de liberté, il ne court les mers ni pour la fortune ni pour la gloire, simplement pour l'aventure, pour vivre sans entraves.
Cette soif de liberté qui parcourt tout le récit culmine dans une magnifique conclusion, véritable ode à l'indépendance et attaque virulente contre la tyrannie.

Challenge variété 5 (catégorie "des mémoires")
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Edward John Trelawny est un personnage historique. C'est lui qui accompagna Byron quand celui-ci arma un petit bateau de guerre, avec pour ambition de voler au secours de la Grèce révoltée contre ses maitres turcs. C'est lui qui tenta de le convaincre de participer vraiment aux combats, quand l'enthousiasme du poète fondit comme neige au soleil devant la réalité de la guerre.

Faut-il pour autant croire qu'il a vécu tout ce qu'il raconte ? Il y a là un pas qu'on ne franchira pas ! Visiblement, l'auteur s'est de temps en temps quelque peu laissé emporter par sa belle imagination. A-t-il vraiment navigué et fait le coup de feu d'un bout à l'autre de l'océan indien ? Peut-être. A-t-il croisé des orangs-outangs à Bornéo et pillé des jonques chinoises ? C'est possible. A-t-il vraiment vécu une idylle avec une princesse qu'il aurait sauvé des mains de l'ennemi, et qui serait tragiquement morte empoisonnée ? Hum...

Mais peu importe au fond. le récit est magnifique, fait voyager à travers un orient mythique, et l'ensemble est narré avec un aplomb et une truculence inimitable !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C’est une chose très curieuse que presque toutes les nations qui jouissent des avantages de la liberté chez elles gouvernent leurs colonies avec un despotisme sans frein et sans remords.
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A mon âge, vous aimerez les clartés de la lune ; vous préférerez le silence solennel de la nuit au jour éblouissant, qui rouvre la scène du travail, condition éternelle, et rarement utile, de notre existence.
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de plaisir elle fit une grimace qui découvrit une double rangée de dents couleur d’orange foncée, plus nombreuses et plus aiguës que celles d’un râteau de jardinier. Plein d’enthousiasme à la vue de ces charmes, le joaillier s’écria :
— Oh ! quel ange ! 
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La jeunesse forme et resserre, en peu de jours, des liens d’amitié qu’un âge plus avancé ne contracte qu’après des années.
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C’est une chose très curieuse que presque toutes les nations qui jouissent des avantages de la liberté chez elles gouvernent leurs colonies avec un despotisme sans frein et sans remords.
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