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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782869303744
461 pages
Payot et Rivages (01/06/1990)
3.92/5   198 notes
Résumé :
Il n'y a pas que les enquêtes de police qui soient "clandestine" dans ce roman de James Ellroy. Il y a aussi les ambitions, les liaisons amoureuses et sexuelles, les pulsions, les violences, les vies anodines, les morts atroces, les rédemptions. elles mèneront l'agent de police Freddy Underhill sur la piste d'un tueur de femmes pendant " les dernières années de sa jeunesse ". Clandestin se situe, dans l’œuvre de James Ellroy, entre Brown's Requiem et Lune sanglante.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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L'avenir appartient à Freddy Underhill, jeune flic ambitieux. Au début des années 50, il pense être impliqué dans l'enquête de sa vie, de celles qui va le propulser à l'étage supérieur. Fougueux, par certains côtés naïf, il ne sent le piège qu'au moment de se brûler les ailes.

Première lecture d'Ellroy pour moi. A lire d'autres avis, j'aurais peut-être du commencer par un autre de ses romans, postérieur à celui-ci, pour apprécier tout le talent de l'auteur. J'ai quand même vraiment bien aimé ma lecture, ce qui augure donc du plaisir au moment où je découvrirai la suite de sa bibliographie.

On a donc ici un roman noir, très bien ancré dans le Los Angeles des années 50. L'auteur a sans doute mis un peu de lui dans ses personnages, surtout le personnage principal et le personnage de Michaël dont la mère a été assassinée quand il avait neuf ans, drame qu'Ellroy connait bien pour l'avoir lui-même éprouvé. le Los Angeles que le roman nous propose est bien loin des paillettes auxquelles l'évocation de cette cité fait immédiatement penser. L'auteur connait bien le milieu des petites frappes Los Angéliennes. Et s'il fait débuter l'intrigue sur un terrain de golf, c'est peut-être aussi parce qu'il a lui-même été caddie et que c'est un milieu qu'il connait, à l'opposé de celui de la rue.
Tout cela fait de ce récit un roman de contraste, y compris dans la personnalité d'Underhill lui-même.
Il faut avouer que le premier quart est assez lent à mettre en place l'intrigue et qu'on n'est vraiment pas dans le page turner même si le lecteur est confronté à plusieurs rebondissements, parfois un peu tirés par les cheveux, mais dans l'ensemble ça se tient.

Evidemment, l'auteur m'a déjà titillée avec le Dahlia Noir auquel il fait référence à plusieurs reprises et cette lecture m'a bien donné l'envie d'aller plus loin avec Ellroy.
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C'est pendant l'hiver de 1951 que Freddy Underhill vit la dernière saison de sa jeunesse...

Freddy, 26 ans, flic à Los Angeles, fait équipe avec Herbert Walker dit La Fêlure. La Fêlure est un vieux de la vieille, aimant le bourbon, les femmes aux formes plus que généreuses et surtout la poésie. Quand à Underhill il aime son boulot, le golf et surtout les femmes.

Trois femmes vont jouer un rôle majeur à un moment de la vie de Fred Underhill.

Maggie Cadwallader : quel nom magnifique "Maggie Cadwallader"....elle EST le fil d'Ariane dans cette aventure folle qu'Underhill va connaître et ce jusqu'en 1955... Cadwallader....n'oubliez pas ce nom : Maggie Cadwallader

Lorna Weinberg : fille aînée d'un magnat du cinéma rencontré au hasard d'une partie de golf. Lorna est infirme et a une jambe plus courte que l'autre...Underhill en est tombé amoureux dès le premier regard.... Lorna entrera dans sa vie par la grande porte, celle du coeur... C'est pour cette raison qu'elle joue un rôle important dans cette histoire.

Marcella de Vries : dernière femme entrant en scène dans la vie bien mouvementée de Underhill.... La dernière et non une des moindres, car par elle, Fred va enfin connaître le fin mot de cette histoire qui a débuté pendant un hiver sombre et glacé de 1951.... Freddy Underhill brûlait encore sa jeunesse et vivait les derniers feux d'une innocente vertu en son métier de policier...

Ellroy nous livre avec "Clandestin" un livre magnifique où le héros Underhill est à la fois fort et fragile... le fait d'être orphelin, sa mère l'ayant laissant dans un orphelinat le fragilise... Il aime les femmes, il les vénéré mais pas seulement que pour le sexe... Underhill est un tendre, mais pas un naïf....

"Clandestin" mérite d'être connu, et reconnu...avec ou sans papiers d'ailleurs...

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Lire les premières oeuvres d'un auteur dont on connait le talent dont il fait preuve est toujours intéressant . Dans le cas de Ellroy tout ce qui va faire se renommée est bien présent dans ce second roman. Et pourtant que la première partie est lente , lourde à lire tant les personnages sont caricaturaux , les dialogues à la limité de l'absurde . J'ai failli abandonné et puis tout doucement tout s'enclenche , l'histoire s'emballe lentement et tout le talent d'Ellroy apparait certes brut mais ce qui fera sa gloire est là . Des personnages qui enfin prennent de la carrure , des descriptions de L.A. qui font de la ville une actrice à part entière du roman et surtout une intrigue qui tient en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Je ne conseillerais pas la lecture de ce roman à un néophyte de l'auteur mais pour les amateurs d'Ellroy il s'agit d'une lecture indispensable pour comprendre et constater le cheminement réalisé.
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Dans le Los Angeles dans années 50, nous faisons la connaissance de Fred Underhill, policier de son état. Fred Underhill est ambitieux, il a l'intention de monter en grade rapidement dans la police. Passionné de golf et coureur de jupons, il fait les 400 coups avec ou sans son ami et partenaire Walker "La Fêlure". Ce dernier se fait tuer sous ses yeux lors d'une arrestation qui tourne mal.

Fred Underhill fait d'une affaire personnel le meurtre d'une femme qui fût son amante. Persuadé qu'il est lié à un autre meurtre, il se lance dans une enquête clandestine qui le mènera à faire la connaissance de Dudley Smith, un flic aux méthodes de psychopathe que l'on croise régulièrement dans les romans d'Ellroy. Mais Fred voit trop loin, est trop ambitieux, se trompe de coupable et se fait virer de la police. C'est la descente aux enfers pour lui, la fin des "merveilles", terme qu'il utilise pour désigner le quotidien à la fois ordinaire et extraordinaire que constitue le rôle de policier.

La clé des merveilles, c'est la mort. J'avais tué par deux fois, et j'en avais été changé. Mais la clé n'était dans le geste de mort, elle était dans la découverte de tout ce qui y conduisait.


Il cherchera la rédemption dans la résolution de cette affaire. Pas pour la gloire ou servir ses ambitions personnelles mais pour la justice et retrouver la paix avec lui même. Cela le mènera très loin dans l'horreur humaine.

Clandestin fait écho au Dahlia Noir, roman racontant le meurtre atroce d'une jeune femme (en fait c'est plutôt l'inverse, Clandestin ayant été écrit avant le Dahlia Noir, mais en terme de chronologie le Dahlia Noir se passe avant Clandestin. D'ailleurs, il est très brièvement fait mention de l'affaire dans le roman). Mais Clandestin fait avant tout un écho au meurtre sordide de la mère d'Ellroy quand il était enfant. On sent un parallèle poignant entre le personnage de Mike, un gamin de 12 ans dont la mère s'est fait assassiner et Ellroy enfant qui a perdu la sienne de façon aussi dramatique. C'est ce qui est aussi passionnant et effrayant à la fois dans les romans d'Ellroy. Ce qu'il y met de lui même, de son passé, de ses propres démons et de ses propres "merveilles".

Bref, James Ellroy, j'en redemande. Quand on lit cet auteur, on ne lit pas qu'un roman policier mais aussi une étude sociologique des États-Unis à différents moments du 20ème siècle et une étude psychologique de la noirceur humaine. Mais de la rédemption aussi. Parfois.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Deuxième roman de James ELLROY, Clandestin met en scène un jeune agent ambitieux de la police de Los Angeles. Il se veut en quelque sorte une introduction au Quatuor de Los Angeles, en particulier au Dahlia noir. Freddy Underhill va en effet se brûler les ailes en traquant un tueur de femmes, et l'auteur introduit également les personnages de Dudley Smith, Mike Breuning et Dick Carlisle, qui seront centraux dans la célèbre tétralogie.

Clandestin n'est certes pas aussi abouti que ces quatre références, mais tous les ingrédients qui feront bientôt la force des oeuvres d'ELLROY sont bel et bien là. Ce sont des personnages parfaitement campés dans leurs rôles d'arrivistes, de torturés ou autres dégénérés ; c'est une intrigue labyrinthique parfaitement maîtrisée ; c'est encore l'émotion qui émerge toujours en dépit d'une atmosphère sombre et glauque comme seul ELLROY sait rendre compte. On remarquera en revanche un certain optimisme dans le récit, ce qui n'est pas si commun dans l'oeuvre de cet auteur.

C'est en tout cas plus que suffisant pour faire de Clandestin un excellent roman.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
J’ai affaire aux policiers quotidiennement – et je ne les aime pas. Ils voient trop court et arrêtent trop souvent. Ceux qu’ils ne comprennent pas, ceux qu’ils n’acceptent pas, ils les arrêtent ou les passent à tabac. Les cellules de Los Angeles sont pleines de gens qui n’ont rien à y faire. Mon travail consiste à préparer les dossiers pour le grand jury. J’écrème des tonnes de rapports écrits par des inspecteurs trop zélés. En toute franchise, je me considère comme le chien de garde des services de police un peu trop enclins à l’embastillage. Cela me vaut des tonnes de vannes et de critiques de la part de mes collègues, mais ils m’acceptent, parce que, dans mon domaine, je suis drôlement bonne et que ça leur épargne plein de travail.
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À Wilshire, toute une cargaison de glousseuses à la voix haut perchée grimpa à bord, poussant et jouant des coudes sans penser à mal. Il faisait froid dehors : les manteaux obscurcissaient leurs corps. Quelle importance ! L’esprit a plus d’importance que la chair. Elles firent vite pour monter, je n’eus pas le temps de discerner leurs traits. Cela me mettait en position d’infériorité. Si elles descendaient en nombre à Fountain ou Sunset, il me faudrait me garer vite et partir en chasse sans pouvoir consacrer le temps nécessaire à la mise au point d’un scénario précis adapté à une femme précise.
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Je suis orphelin. J’ai grandi dans un orphelinat d’Hollywood. C’était dégueulasse. C’était des catholiques qui dirigeaient ça, une clique de nonnes sadiques. La nourriture puait. Pendant la Grande Dépression, nous n’avons eu à manger que des pommes de terre, des ragoûts de légumes clairets, et du lait en poudre, avec de la viande peut-être une fois par semaine. Tous les gamins étaient décharnés et anémiques, le teint brouillé et grisâtre. Ça ne me suffisait pas. Je n’arrivais pas à manger ça. Ça me mettait dans une telle furie que j’en avais la peau qui sentait mauvais.
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Lorsque j’étais étudiante à San Francisco, j’ai eu une liaison avec un homme marié. Nous avons rompu. J’ai été blessée par la rupture et j’ai commencé à haïr les hommes. Je suis allée à Berkeley. J’avais un professeur, une femme. Elle était très belle. Elle a commencé à s’intéresser à moi. Nous sommes devenues amantes et nous avons fait de ces choses ! – des choses sexuelles dont la plupart des gens n’ont même pas idée. Cette femme aimait aussi les jeunes garçons – vraiment jeunes. Elle a séduit son neveu qui avait douze ans. Nous nous le sommes partagé.
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Ses grands-parents avaient été massacrés par les Turcs et les récits d’horreur que ses parents lui avaient faits de la vie en Arménie avaient forgé son cadre d’existence : elle voulait mettre fin à la guerre, interdire la bombe atomique, mettre un terme à la discrimination raciale et procéder à une redistribution des richesses. Elle se rangea quelque peu à mon opinion en disant qu’elle jugeait les flics nécessaires mais qu’ils devraient arborer des idéaux élevés et une formation en sciences humaines en lieu et place de leurs armes.
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Videos de James Ellroy (95) Voir plusAjouter une vidéo
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François Guérif nous explique en détail l'effet Ellroy et ses effets sur la collection Rivages Noir.
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