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EAN : 9782867468452
96 pages
Liana Lévi (04/11/2016)
3.31/5   24 notes
Résumé :
Il a crié "fils" et il lui a tiré dessus, en plein tribunal. Puis le vieux Brady a demandé que le shérif lui laisse deux heures, et il est parti. Si tout le monde connaît les faits ici, à Bayonne, en Louisiane, ils sont peu nombreux à pouvoir les expliquer. Sauf peut-être les vieux du salon de coiffure qui passent leur journée à discuter... Eux connaissent Brady, l'homme qui fouettait les enfants, et savent bien pourquoi il agissait ainsi autrefois. Pour eux tout es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Bon OK, après une rude journée de boulot, on peut craindre qu'un roman intitulé "l'homme qui fouettait les enfants" ne soit pas des plus indiqués pour se détendre. Force m'est d'admettre que ce n'est pas là sa principale qualité.
En revanche, pour qui aime le whisky, la Lousianne profonde, et les dialogues bien construits, c'est un vrai régal !
Le roman est court, et même si l'on ne peut pas dire qu'il s'y passe énormément de choses, l'écriture d'Ernest J. Gaines (que je découvre ici) m'a enchanté ! L'histoire de Brady Sims, ce vieux père fouettard chargé par ses pairs de corriger (euphémisme) les gamins turbulents, et qui finit par abattre son propre enfant menotté, en plein tribunal, avait déjà quelque chose d'original.
Mais c'est bien la plume de l'auteur qui pour moi fait la vraie force du roman ! Toute la vie de Brady, sa condition de travailleur Noir, ses relations avec le shérif Blanc, nous sont racontées par des vieillards pleins de verve, dans le salon de coiffure (cf. la superbe couverture du petit ouvrage !) d'une petite bourgade de Lousianne, qui a bien du mal à tourner la page de la ségrégation. Les plus jeunes, parmi lesquels le narrateur dont la mission est de produire sur l'affaire du tribunal un "article à résonance humaine", écoutent avec respect les anciens. Leur récit est particulièrement vivant, et c'est l'ensemble du roman qui vibre d'humanité et de vérité.

Je n'ai finalement à déplorer que la brieveté du texte (et peut-être la chute un peu trop prévisible), mais je pense m'être fait, en la personne d'Ernest J. Gaines, un nouvel ami !
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C'est un livre que m'a conseillé mon libraire, connaissant mon goût pour l'ambiance des romans du sud et sa condition noire américaine. le titre me laissait dubitative, mais son expérience et la première de couverture ont eu raison de moi.
Quelle lecture !
Il y a tellement à dire et tellement à vous laisser découvrir. Je ne dévoilerai rien bien évidemment mais juste pour planter le décor, c'est l'histoire d'un père qui tue son fils à la fin du procès de ce dernier. Pourquoi un tel acte d'une telle violence ?
Loin d'être glauque, ce livre est puissant, profond. Avec un court récit, Ernest J. Gaines m'a fait passer par diverses émotions, telles que la tristesse, l'empathie, la compassion mais aussi la résignation et la colère.
Les style et ton de son écriture sont judicieux, juste et permet une lecture de réflexion. On sent un vrai désir de sa part de nous conter la Louisiane, sa Louisiane, telle qu'elle est vécue par les noirs américains.
Pari réussit monsieur Gaines, vous m'avez touchée en plein coeur !
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Le procès venait de se terminer au tribunal de Bayonne, Louisiane. Il s'est avancé dans l'allée centrale le pistolet à la main, a crié haut et fort « Fils ! », et a tiré. le prisonnier s'est écroulé, tué sur le coup. Ensuite le vieux Brady Sims a demandé au shérif de lui laisser deux heures. Après, il pourrait venir l'arrêter. Il est ressorti du tribunal, est monté dans son camion et a démarré sur les chapeaux de roue.

Le narrateur, jeune reporter du journal local revenu depuis peu dans sa ville natale après ses études, a assisté à toute la scène. Arrivé sur place après coup, son chef lui demande de rédiger un « article à résonance humaine » sur ce qui vient de se passer. Pour mieux comprendre les faits, la serveuse d'un restaurant du coin lui conseille de se rendre au salon de coiffure de Felix. Les vieux qui y discutent toute la journée sauront lui dire pourquoi Brady, l'homme qui fouettait les enfants, a tué son propre fils.

Né en 1933 sur une plantation de coton, Gaines est pour moi l'écrivain noir du Sud profond le plus emblématique, celui qui parle le mieux de ce qu'il appelle « son monde », celui des afro-américains bien conscients du fait qu'ils vivent dans une région où l'égalité entre noirs et blancs n'existera jamais.

Force est de reconnaître que cette novella ne restera pas comme son meilleur texte. La faute sans doute au décor choisi, à savoir ce salon de coiffure où l'histoire de Brady racontée par les habitués des lieux prend des airs de discussion de comptoir. Toute la verve de Gaines, sa maîtrise de l'oralité et la fluidité de ses dialogues s'y exercent mais la réflexion y perd en profondeur. le parcours du tueur donne l'impression d'être survolé et la conclusion s'avère aussi inéluctable que prévisible. Dommage.

Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Brady tue son fils dans la salle du procès alors que le verdict vient d'être rendu. Il va demander deux heures au shérif avant de venir l'arrêter et ce dernier lui accorde. Pourquoi a t-il besoin de ces deux heures ? Pourquoi a t-il tuer son fils ?
Témoin de ce qui s'est passé dans la salle du tribunal, Louis Guérin, jeune reporter, doit faire un article à résonnance humaine sur Brady. Et pour avoir ses réponses, il doit se rendre dans le salon de coiffure où se retrouve les vieux de la ville et qui connaisse Brady, celui que l'on appelle aussi "l'homme qui fouettait les enfants".
C'est en écoutant leurs conversation que les réponses vont émerger et il va découvrir quelle a été la vie du vieux Brady.

Un roman court qui se lit assez rapidement. Par contre, les échanges entre les vieux du salon de coiffure sont parfois confus et il faut relire certaines phrases ou passages pour bien comprendre.
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Publié en 2016, alors que l'auteur a 83 ans est une énigme. est-ce un texte de jeunesse publié tel quel, un texte tardif, un texte seulement signé? C'est le même ressenti que pour le texte posthume de Mohamed Leftah "Le dernier combat du capitaine Ni'mat".
Toujours est-il que le verve de l'auteur semble bien pâle et le contenu du récit inintéressant et loin des thèmes forts en matière de relations humaines et de relations Blancs/Noirs.
J'ai vraiment du me creuser la cervelle pour trouver une citation.
A oublier pour ne rester que sur les bonnes pages de cet auteur: "Colère en Louisiane", " Par la petite porte", "D'amour et de poussière" etc...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les jeunes filles doivent vendre leur corps ; les jeunes hommes, ils boivent et se droguent, pas’qu’ils peuvent pas trouver de travail. Ils mangent que des saletés ; la moitié, ils sont maigres comme un clou ; les filles toutes grasses et bouffies. La terre leur donnait de la bonne nourriture, elle les gardait en bonne santé.
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Un homme est fier quand il a fait des études. Il rentre chez lui plein de fierté. Il met de bonnes choses à manger sur la table. Il peut envoyer ses enfants à l’école. Il est fier de ça.
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Elle lui a souri comme elle sourit à tout le monde – vous savez, ce p’tit sourire lent, paresseux, sexy qu’elle a – mais le vieux Mapes, il croit que c’est rien que pour lui.
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On contrôle pas toujours les vieilles personnes, surtout si on les connaît.
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Les deux poulettes, elles buvaient de la pina colada.
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