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Maïder Lafourcade (Traducteur)Nicolas Véron (Traducteur)
EAN : 9782264045942
416 pages
10-18 (15/03/2008)
3.18/5   155 notes
Résumé :
Lavapiés. Un quartier populaire en plein Madrid, mosaïque de cultures et de couleurs. Une rumeur le sillonne, il se contracte ou s'enflamme. En son cœur, un centre associatif, avec ludothèque et garderie. Jeunes et vieux s'y croisent. Téléopératrice fauchée, dealer, éducatrice végétarienne, clandestin, môme hyperactif sont autant de personnages en quête d'identité qui s'aiment, virevoltent, se ratent, sans jamais se mélanger.
Comédie humaine survoltée et tend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais déjà lu deux romans de Lucia Etxebarria et c'est avec hâte et plaisir que j'ai entamé ce troisième, Cosmofobia. Je suis resté un peu sur ma faim.
Pourtant, le début était prometteur. Même style franc et direct, peut-être un peu moins exubérant. Des personnages aussi attachants et intéressants (pour la plupart). J'ai plongé facilement dans l'histoire d'Anton, qui raconte son histoire le temps d'un chapitre. Puis on passe à un autre narrateur, puis encore un autre, et ainsi de suite. le lecteur a à peine le temps de s'habituer et d'apprécier ce nouveau personnage que le narrateur change à nouveau. Quelques personnages reviennent l'instant d'un chapitre, certains disparaissent et d'autres sont omniprésents du début à la fin.
L'auteure cherche probablement à nous faire vivre ce quartier populaire et multicuturel de Madrid où tout bouge, où tous se croisent sans jamais (ou rarement) échanger réellement, apprendre à se connaitre. Peut-être que, si j'avais entrepris la lecture de cet ouvrage en le considérant comme un recueil de nouvelles, le l'aurais davantage aimé.
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Le fond est bon mais l'exécution laisse à désirer. J'aime bien ce côté fresque sociale sur fond de comédie, un kaléidoscope de personnages, j'ai trouvé ça créatif et ça aurait pu me plaire s'il avait été loin des clichés, chaque chapitre est un personnage pourtant ils ne sont que trop peu développés, même ceux qui reviennent plus régulièrement le récit. On est entre le roman et le recueil de nouvelles, ça ne m'a pas déplu, j'apprécie ce genre de récit où se mêlent la vie des personnages.
Pour l'intrigue, malheureusement il n'y en a pas, je n'ai pas trouvé d'intérêt à ce livre, si c'est pour découvrir l'éclectisme d'une grande ville d'Europe, je vis déjà dans l'une d'elle, même en considérant ce quartier de Madrid comme un personnage, la finalité du roman me laisse sur ma faim, tout le bouquin me paraît être une longueur. Je n'ai pas trop apprécié le ton, j'aurais préféré un livre moins humoristique et même si on ne s'en claque pas les genoux, cela dénature selon moi les propos de l'auteure. L'idée d'un centre associatif où se s'entrecroisent nos personnages au coeur de Lavapiès, est bonne mais pas inédite, le tout manque de créativité à mon goût.
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Ni tout à fait un recueil de nouvelles, ni tout à fait un roman, peut-être un roman par nouvelles comme les fabrique J-N Blanc, Cosmofobia est un objet littéraire particulier. Chaque chapitre présente un personnage et une partie de son histoire. L'histoire se tisse peu à peu car tout les personnages vivent dans le même quartier et bien sûr certains ont des relations ou connaissent les autres. Cependant la narration n'est pas linéaire mais façon peinture à numéro dont on découvre peu à peu l'ensemble au fur et à mesure de l'ajout des couleurs. Des fragments d'histoires de nouent dans un chapitre pour se dénouer dans un autre. Des personnages se trouvent éclairés différemment selon quel autre personnage parle d'eux... Ceux-ci se racontent au narrateur et place ainsi le lecteur en observateur omniscient de ce microcosme espagnol. C'est d'ailleurs là le charme de ce texte, suivre les histoires d'une communauté humaine très haute en couleur.
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Un livre qui sort de l'ordinaire. A chaque chapitre, un personnage nous raconte son histoire où interviennent toujours d'autres personnages (vous me suivez, là ?). L'action se déroule dans un quartier populaire de la capitale madrilène. Des couleurs, des ambiances... On a parfois l'impression d'y être car le lecteur sait beaucoup de choses sur tout le monde et il n'est jamais laissé de côté. En revanche, il lui faut suivre et ne pas s'emmêler les pinceaux car les personnages sont nombreux et un peu comme dans les séries TV, tout le monde couche avec tout le monde (ou presque).
En tout cas, on ne s'ennuie pas car les personnages sont intéressants. Parmi eux, des travailleurs sociaux, des artistes, des acteurs ou des clandestins.
Seul reproche : outre le fait que le lecteur peut se mélanger parfois entre les prénoms et les différentes histoires, on peut être légèrement frustré de devoir abandonner un personnage au profit d'autres. C'est ce que j'ai ressenti avec Anton qui ouvre le livre. On ne le retrouve pas dans les pages qui suivent. Au mieux, on parle de lui. Dommage, car il était bien sympatique avec ses sentiments cachés pour sa jolie collègue.
Des récits de vie inspirées de vraies personnes. Intéressant voire passionnant si on aime les gens et les suivre dans leur destinée.
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Il faut aimer ce foisonnement de personnages et ne pas s'y perdre. Moi, j'ai aimé. Chaque jour j'avais l'impression de rencontrer qq'un d'autre, qui me racontait un peu sa vie ( j'aime bien qu'on me raconte sa vie LOL) et comme les histoires se croisent j'avais parfois une autre version de la vie de cette personne par qq'un d'autre. C'est vrai qu'on s'y perd un peu mais j'ai laissé filer.
Parfois, dans mon quartier, je rencontre une personne que je n'ai pas croisée depuis un moment et elle me dit " tu te rappelles de Machin ??? " moi je ne me rappelle pas du tout de machin parce qu'en fait ma façon de le situer n'est pas la même mais je dis " oui, oui, bien sur et alors ???" et ben Machin, il a fait ci et ça et il a rencontré une nana et alors et patati et patata " et je ne veux surtout pas casser le truc alors je laisse filer, je prends les choses comme ça. Quelle importance que je le situe ? Et bien c'est un peu pareil ds ce livre ...au bout d'un moment, je me dis " Ah mais elle me parle de truc là " et hop je raccroche ...
Cet imbroglio m'a rappelé G M Marquez. Alors peut être que ce livre mérite une seconde lecture ( surement même ) si vraiment on tient à tout rationaliser. Moi, je préfère prendre les choses comme ça. J'ai fait pleins de rencontres et c'était très bien.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
On ne reçoit rien de la vie si on n'identifie pas d'abord son Désir. Mais la plupart des hommes et des femmes ne savent pas bien quel est leur Désir, c'est pourquoi il leur échappe.
Ils s'égarent dans de faux désirs, ils croient désirer une voiture ou une maison ou la célébrité ou l'amour d'une femme, mais ce ne sont pas leurs désirs véritables. Par exemple, il y a des hommes qui ne désirent une femme que parce qu'elle est convoitée par d'autres hommes, et non par amour. Et ils font le mauvais choix, celui de la femme qui ne leur était pas destinée.
Il arrive aussi, dans le monde occidental, que beaucoup croient désirer ce que la publicité leur a en fait mis dans la tête. Mais le vrai Désir est une chose plus profonde, qui fait partie de la vie de chacun de nous. Et nous devons très tôt l'identifier, pour nous concentrer sur sa quête.
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Il y a deux nuits,j'ai entendu un bruit étrange qui m'a réveillé.C'était une sorte de gargouillement qui venait de la salle de bains,un plop-plop qui tambourinait dans ma tête,une note de musique qui s'amplifiait en vibrant.Intrigué,je me suis levé,et je me suis alors aperçu que la lumière de la salle de bains était allumée.J'avais dû oublier d'éteindre l'interrupteur et de fermer le robinet.C'était tout de même étrange;ce genre de choses ne m'arrive jamais,il y a des années que je vis seul,des années de routine immuable et de précision millimétrée.J'ai ouvert la porte,tremblant de peur et de froid.La baignoire débordait.J'ai remarqué,terrorisé,un corps qui flottait.Celui d'une jeune femme.Endormie ou morte.Je me suis approché.Je l'ai reconnue.J'ai craint le pire.J'ai essayé de la sortir de la baignoire.Je l'ai attrapée sous les aisselles,et j'ai tiré de toutes mes forces en joignant les mains sur sa poitrine,mais en vain.Ses cheveux mouillés collaient à sa peau blanchâtre comme des algues.Malgré son aspect frêle,elle était extrêmement lourde.
Elle était morte.
C'est alors que j'ai pris conscience et que j'ai eu honte.
De la magistrale érection qui trahissait ma virilité.
Et je me suis réveillé en criant.
J'étais sur le point de te téléphoner pour te dire de ne pas aller nager cette semaine,car j'avais eu un rêve très angoissant,dont je craignais qu'il ne soit prémonitoire,je t'avais vu morte dans ma baignoire.
Je ne l'ai pas fait.
Tu es allée à la piscine,comme chaque jour.
Tu ne t'es pas noyée...

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Et dès lors, chaque journée lui semblait une nouvelle pente à gravir, plus ardue que la précédente, une angoisse contenue le consumait, l'obsession de savoir combien de temps encore il pourrait sentir, la nuit, le parfum douceâtre de sa respiration, le contact de son corps tiède, s'abandonner à la contemplation attentive et sereine de son profil sur l'oreiller, réfugiée dans un monde de rêves auquel il n'avait pas accès et dans lequel elle revêtait sa dimension la plus secrète, la seule réelle sans doute.
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Ma mère me racontait, quand elle avait encore toute sa tête, avant qu'elle soit hospitalisée, que, petite, je me réveillais et je la questionnais : "est ce qu'aujourd'hui c'est déjà demain?". Ce matin, il m'a semblé que cette question que je posais quand j'étais enfant n'avait rien de saugrenu, au contraire, que c'était une question des plus sensées, car ce matin j'ignorais si aujourd'hui était aujourd'hui ou encore hier, il faut dire que j'ai passé une drôle de nuit, j'avais le sommeil agité, à me retourner sans cesse dans le lit, à me réveiller à tout bout de champ, et impossible de savoir si ce que j'avais en tête était un rêve ou bien la réalité. Dans mes cauchemars , je revivais le cauchermar de la vie réelle, c'est à dire la dispute d'hier.
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C'est d'ailleurs grâce à l'oubli que nous parvenons à continuer de vivre, car si nous nous remémorions toutes les choses positives que nous avons perdues, nous serions écrasés par le poids de la nostalgie, et si nous nous souvenions de toutes les mauvaises, nous serions minés par la dépression
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Video de Lucia Etxebarria (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucia Etxebarria
Lucía Etxebarria - Ton c?ur perd la tête .Lucía Etxebarria vous présente son ouvrage "Ton c?ur perd la tête" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'espagnol par Nicolas Véron. Préface de Marie-France Hirigoyen. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/etxebarria-luc%C3%ADa-ton-coeur-perd-tete-9782350873145.html Notes de Musique : ?Hartford? (by Mary Halvorson and Jessica Pavone). Free Musique Archive. Visitez le site de la librairie : http://www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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