Le discours

Vous n'avez pas le moral à cause d'un repas familial, un changement de décennie, une peine de coeur, un discours à débiter à un futur mariage? Ou alors vous avez juste envie de rire un bon coup? Et bien lisez "Le discours" de Fabcaro (euh pardon Fabrice Caro, les pseudos c'est pas pour chez Gallimard)!
Car Adrien traverse un peu tout, dont l'absence de réponse de Sonia qu'elle a lu ce foutu message à 17h56, et surtout n'importe quoi. On a tous du Adrien en nous et quand c'est l'auteur de "Zaï Zaï Zaï" qui s'en empare et nous le lit (car ce roman est hyper oral), on rigole franchement!

J'ai vraiment trouvé ce livre très drôle. J'ai beaucoup souris et j'ai parfois éclaté de rire. En même temps, l'humour de livre à tout pour me plaire : il y a beaucoup de second degré, de comique de répétition ou de rappel. J'ai vraiment l'impression de partager les pensées d'un ami bizarre mais attachant, qui se complique trop la vie et surinterprète tout, constamment dans l'exagération au point que ça en devient risible. Quelqu'un avec qui on aime passer du temps même si on ne comprend pas comment il réfléchit et comment il aboutit à ses conclusions.
Bref, un très bon moment de lecture. Je conseille également l'adaptation en film que je trouve très réussie.

Lors d'un repas de famille, le beau-frère d'Adrien lui demande de préparer un discours pour le mariage de sa soeur... Refuser semble encore plus insurmontable que l'exercice lui-même. Il faut dire que sa confiance en lui est largement minée par sa rupture récente qui accapare ses pensées.
Fabrice Caro réussit à nous faire rire - surtout de nous-même - en racontant avec acuité les comportements irrationnels de l'amoureux délaissé (ah l'analyse sémantique des SMS...) et les petits rites familiaux. Ce huis clos se prêterait aisément à une mise en scène tant le récit emprunte au genre théâtral.
Une jolie découverte, un livre que je conseille à tous ceux qui cherchent une lecture facile mais pas mièvre.
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De Fabcaro, j'avais déjà pu lire la quasi-totalité de ses bandes dessinées et j'ai rapidement adoré son humour absurde et décalé. « Le Discours » est le premier roman de l'auteur sur lequel je me penche.

Pas de doute, on est bien en présence d'un livre de Fabcaro. On y retrouve sans peine son humour ravageur et son regard acéré et critique sur notre société. Je préfère toutefois le format dessiné à celui du roman. A travers ces 200 pages, j'ai trouvé l'humour de Fabcaro moins percutant et des longueurs se sont fait ressentir par moments.

« Le discours » n'en demeure pas moins des plus plaisants. Un bon chocolat malgré une légère pâte blanche assez fadasse.

Lors d'un dîner en famille, Adrien, qui vient de se faire plaquer, apprend qu'il doit prendre la parole au mariage de sa soeur. Entre le gratin dauphinois et les tentatives de discours toutes plus absurdes les unes que les autres, il n'espère qu'une chose : que Sonia revienne.
On découvre qu'Adrien ne souhaite pas vraiment rédiger et prononcer ce discours et tout au long des chapitres, assez courts , il nous livre des anedoctes sur son passé..
Lors de ce repas de famille, il est obnubilé par une seule chose: pourquoi Sonia,l'élue actuelle de son coeur ne répond pas à son message.. Il s'invente une tonne de raisons face à ce silence...
Je suis mi figue mi raisin face à ce livre... Je l'ai trouvé drôle parfois mais aussi long. Ce monologue, lors d'un diner familial, manque pour moi de réparties et je m'attendais à un discours finl différent et plus élaboré. Après il est bien écrit, j'ai rigolé à plusieurs moments car Caro a le pouvoir de délier les mots d'une façon hilarante. Je le connaissais plus comme auteur de BD dont j'en ai lu certaines que j'ai adoré.

C'est le monologue intérieur d'Adrien, quadragénaire plutôt névrosé, durant un long et ennuyeux repas de famille au cours duquel il va lui être demandé de faire un discours lors du mariage de sa soeur.

Je ne sais pas trop comment parler de ce livre complètement décalé à part pour vous dire que j'ai beaucoup souri, pas mal ri et que ce repas, long pour Adrien, est passé très vite pour moi.

Il va y être question :
- d'un bricolage scolaire ressemblant étrangement à une partie de l'anatomie masculine
- d'un SMS envoyé à 17h56 et resté sans réponse
- de la chanson « la Chenille » et de Bruce Willis
- d'essais en tout genres de ce fameux discours
- de toujours être le dernier choisi en classe de sport
- de chauffage par le sol
- de jus d'orange qui soigne tous les maux
- de l'envoi de stylos au Bénin …

Je vous avais prévenu, c'est décalé et ça part dans tous les sens. Un bon moment de détente bienvenu ces jours-ci.

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17h56. Sonia vient enfin de lire le SMS qu'Adrien lui a envoyé 32 minutes plus tôt.

Coucou Sonia, j'espère que tu vas bien, bisous !

Tandis que sa mère et sa soeur Sophie s'affairent dans la cuisine à la préparation d'un dîner familial, Adrien, tout juste 40 ans, scrute fébrilement son téléphone dans l'attente d'une réponse. Après plusieurs semaines, il a craqué : il a rompu le silence qu'il s'était imposé après que Sonia lui avait déclaré avoir besoin d'une pause.

Mais pourquoi ne lui répond-elle pas ? Et puis, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Est-ce qu'on quitte la table en plein milieu d'un repas sous le prétexte d'avoir besoin d'une pause ? Qu'a-t-il bien pu faire de particulièrement pausifère ?
Les questions se bousculent. D'autant que c'est précisément le moment que Ludo, le compagnon de Sophie, choisit pour lui demander de prononcer un discours pour leur mariage. Un discours ? Il ne manquait plus que ça ! Il ne voit vraiment pas ce qu'il pourrait dire de cette soeur qui lui offre inlassablement chaque année à Noël une encyclopédie...

Vous l'aurez compris, s'il part d'une situation plutôt dramatique, ce livre prend clairement le parti de l'humour. Et à en juger par le nombre de fois où j'ai éclaté de rire à sa lecture, Fabrice Claro le manie avec un talent certain !

Derrière cette posture se cache pourtant un malaise plus profond qu'il y paraît. L'envoi d'un simple message va cristalliser les doutes, les questionnements et les angoisses d'Adrien, en devenant le point de tension où viennent s'échouer ses échecs, ses frustrations et ses désirs.

Adrien exprime sa difficulté à être au monde, à se délester du poids des conventions et des artifices que nous impose la vie en société pour être soi. Il sonde le vide existentiel que revêt parfois la vie et qu'il mesure à l'aune d'une échelle de Richter de l'absurdité.

Le texte est vif, alerte, parfaitement construit. Entre le début et la fin de ce roman, il ne s'écoule guère plus de trois ou quatre heures. D'un court chapitre à l'autre, les observations d'Adrien et les paroles échangées par les personnages se répondent et ressurgissent pour produire des effets de décalage hilarants, nous rendant le principal protagoniste toujours plus attachant.

J'étais curieuse de découvrir cette nouvelle collection, Sygne, qui nous promet d'apporter des «voix neuves» et «une façon inédite et captivante de voir le monde». Lancement réussi avec ce singulier récit de Fabrice Caro !

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Adrien, la quarantaine, se retrouve à un dîner de famille entre sa mère et son père, immuables (et rassurant), la toile cirée fleurie qu'il a toujours connue, les sempiternels gigot d'agneau, gratin dauphinois, gâteau au yaourt (qui va se transformer, horreur, en tarte poire-chocolat) , sa soeur Sophie dont il n'est pas particulièrement proche et qui lui offre des encyclopédies sur tout et n'importe quoi depuis des années et son futur beau-frère Ludovic, capable de faire la conversation (presque) tout seul sur le chauffage au sol, le permafrost … Profitant d'un moment où mère et soeur sont sorties de table, Ludovic demande à Adrien de faire un discours au mariage prochain. Panique chez Adrien. Que dire ? Lui qui vient de se séparer de Sonia qui hante ses pensées ?
Ce roman m'a été prêtée par une collègue, et je dois dire qu'il m'a beaucoup plu. Alors certes, il ne se passe rien. Les 200 pages se déroulent sur 2 ou 3 heures, le temps du repas. Pas de dialogues, c'est un long monologue intérieur. Nous accompagnons Adrien dans les méandres de ses atermoiements. Car Adrien est un personnage pour le moins indécis, coincé entre ce qu'il aimerait faire, ou dire, et la réalité de ses actions. du moins c'est comme cela qu'il se voit. Il rêve qu'on l'appelle, il répond mais personne ne l'entend. Il rêve que tout le monde reçoit une grosse assiette de gambas et lui un petit bol dans lequel nagent quelques vermicelles dans du bouillon. Qu'il devrait appeler le serveur, lui dire qu'il y a une erreur. Mais il ne le fait pas. Comme il n'a jamais dit à sa soeur qu'il en a franchement marre de recevoir des encyclopédies. Et puis il y a Sonia, la compagne qui l'a quitté 38 jours auparavant, auquel il a envoyé un texto, puis regretté le texto, Sonia dont il attend fébrilement une réponse. Parce que ce “discours” fantasmé tout au long du roman, c'est aussi l'occasion de nous entraîner dans son histoire d'amour et dans sa rupture, dans son drame personnel qu'il ne parvient à partager avec personne. Et c'est une belle histoire d'amour, sensible, romantique, truffée de références artistiques (la peinture avec Géricault, le cinéma, la littérature …). Et je me suis surprise à attendre le dénouement de cette histoire alors même qu'il ne se passe rien (à part quelques textos envoyés par Adrien), tout en sachant pertinemment qu'il n'y aurait aucune résolution (quoique que … ).
le ton est résolument ironique, décalé, mais aussi poétique à certains moments. L'auteur convoque Proust et sa madeleine (Adrien aime se rattacher à des petits riens, vestiges de son histoire d'amour passée, pour la faire revivre)
Une belle découverte que ce roman, et un auteur que je retrouverai avec plaisir.

Excellent!
C'est le premier livre de Fabrice Caro que je lis et j'ai passé un très bon moment de détente. L'histoire prête à rire plusieurs fois. Tout part de la demande du beau-frère d'Adrien, qu'il fasse un discours pour sa soeur à leur mariage. de là, Adrien entre dans une sorte d'angoisse qui lui fait vivre le dîner en famille, dans un monde parallèle. Ajouté à cela que Sonia a lu son SMS à 17h56 et qu'elle ne lui a toujours pas répondu et vous avez la combinaison gagnante pour un récit sarcastique au possible.
Tout le monde se retrouvera à un moment donné, que ce soit dans les relations avec sa famille, les sujets de conversation, ou dans les films que l'on peut se faire lorsqu'on attend un message.
Ce livre est parfait pour prendre un peu de recul avant un déjeuner en famille qu'on appréhende un peu!

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui se lit simplement et d'une traite. C'est drôle et touchant à la fois, et ces digressions, j'ai adoré.
On se retrouve dans la tête d'un type qui se pose tout un tas de questions existentielles lors d'un repas de famille, avec ses souvenirs d'enfance, d'adolescence, d'adulte et d'amoureux, l'ensemble lié à l'attente d'une réponse à un simple texto.
De l'absurde mais tellement réaliste, je trouve, avec une fin qui nous laisse, nous, imaginer la suite.
Bref, j'ai beaucoup aimé cette lecture et ces divagations pour trouver un discours. Et c'est vrai que ça emmerde pas mal de monde de faire des discours...