C'est le film sorti en 2019 réalisé par Yvan Attal qui m'a donné envie de lire le roman "
Mon chien Stupide". J'ai tellement ri en regardant le film que je me suis demandé si j'allais autant rire en lisant le livre. Je voulais également savoir si le film « collait » au livre ou si comme la plupart des films, c'était seulement une adaptation.
J'ai par ailleurs voulu en savoir plus sur l'auteur que je ne connaissais absolument pas. Fils d'un immigré italien entrepreneur en maçonnerie – et gros buveur violent qui abandonnera sa famille lors de la crise de 1929 -,
John Fante enchaînera les petits boulots, notamment celui dans une conserverie de poisson, avant de devenir romancier, nouvelliste et scénariste. Si je vous raconte tout cela à propos de l'auteur, c'est parce que l'on retrouve beaucoup d'éléments de sa vie dans les 3 romans compilés dans ce livre et qui sont largement autobiographiques.
Dans "
Mon chien Stupide" (titre original :
West of Rome), il s'agit d'un écrivain, Henry Molise, fils d'un immigré italien, autrefois romancier à succès, reconverti dans l'écriture de scénarios pour Hollywood. Alors, tout comme dans le film qui est une adaptation française (vous ne retrouverez tout à fait la même histoire et les noms des personnages ont changé), l'histoire est drôle, amusante, et on passe un bon moment. Toutefois, le style de l'auteur ne m'a pas plus captivé que cela. Ce n'est pas un livre que j'ai lu en ayant une irrésistible envie de le finir à tout prix. Cependant, il y a ce côté très burlesque parfois provocateur qui m'a bien plu. Je recommande donc sa lecture. Allez découvrir cet auteur, en particulier si vous aimez lire des nouvelles et des scénarii.
J'ai poursuivi ma lecture en lisant le 2e récit, "
Les compagnons de la grappe" (titre original : Brotherhood of the Grape). Ce roman parle du père d'Henry Molise (personnage principal de
Mon chien Stupide), maçon, buveur invétéré, et de ses relations avec ses enfants, en particulier celle avec son fils Henry. Nous sommes alors dans un tout autre registre. Ne vous attendez pas à rire. Comment définir ce registre ? Je dirai que l'écriture est beaucoup plus mélancolique. Indéniablement,
John Fante a écrit cette histoire en pensant à la sienne car il y a toujours des similitudes avec la vie de
John Fante. J'ai eu beaucoup de mal à le lire. Je n'ai franchement pas accroché et pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de le terminer, de le lire jusqu'au bout, comme si une part de moi voulait le faire. Je pense que cela tient beaucoup à toutes ces émotions que l'auteur tente de partager avec le lecteur en dévoilant une partie sombre de sa vie personnelle, ces émotions contenues depuis si longtemps qu'il souhaitait exprimer à travers ce livre.
Je l'avoue, je n'ai pas trouvé la motivation de poursuivre en lisant le 3e roman,
Rêves de Bunker Hill (titre original : Dreams of Bunker Hill) où l'auteur narre les débuts de son personnage fétiche, Arturo
Bandini. C'est le dernier roman que
John Fante a « écrit » ou plutôt dicté à son épouse puisque le diabète dont il souffrait l'avait rendu aveugle et infirme à la fin de sa vie.
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