Ma langue de fer

Histoire attachante, teintée d'humour, d'un jeune garçon vivant en foyer, qui ne parle pas. Il n'est pas muet mais "sa langue de fer" l'en empêche. Jusqu'au jour où, lors d'un séjour en classe de neige dans les Pyrénées, en compagnie de Maria (une jeune africaine nouvellement arrivée) il se retrouve face à un ours...
Très touchant ce garçon dont le mutisme l'isole des autres, mais qui vit cette situation sans drame. Il reste positif et il a raison car une porte fermée même cadenassée peut toujours s'ouvrir sur une vie différente.

Benji refuse de parler tant qu'il n'aura pas vu ses parents. Placé en foyer pour un temps, il brandit sa langue de fer, celle qui fait barrage aux mots, comme un bouclier. A la compagnie des autres, il préfère largement ses livres sur les animaux. Jusqu'au jour où Maria fait son entrée, une africaine pas bien bavarde non plus.
Et puis, une virée en classe de neige, un ours dans forêt… Finalement sa langue pourrait bien se délier.

Un texte à la fois fort et simple. Un roman social, réaliste et humain, sans pour autant être plombant. Pas de misérabilisme ni de basculement dans le pathos, bien au contraire. Une certaine légèreté, de l'humour, de l'émotion, qui sonnent toujours très juste.

Un petit roman très court (40 pages petit format avec de grosses marges…) pour des enfants dès 8-9 ans, qu'ils soient bons lecteurs ou qu'ils tâtonnent, ce livre devrait leur faire écho.

En marge de Haka, Utu, Zulu, Mapuche, Caryl Férey écrit aussi pour la jeunesse. On retrouve bien son style vif et enlevé, et sa manière de poser un contexte, un sentiment, une pensée, en seulement quelques mots.
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