Un récit qui se lit comme un roman. Un très bon livre, très bien rédigé au vocabulaire soutenu et au style aisé. Une affaire dont je n'avais plus souvenance, sordide. On est partagé entre la colère et le dégoût vis à vis de ce jeune homme parricide et aussi une certaine compassion liée à son enfance hors norme, ou plutôt son absence de réelle enfance. Tout gamin normalement constitué ne serait-il pas devenu monstrueux, privé ainsi des joies normales de son enfance et soumis à la tyrannie d'une mère à l'égo surdimensionné? Je ne cherche pas à absoudre le jeune Brian de ses crimes, mais son enfance solitaire et sans joie, peut sans doute expliquer en partie cet horrible dénouement. Un livre très honnête, qui se lit très vite tant il est captivant. A découvrir absolument.
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Comme elle refusait que sa progéniture fût une simple pièce rapportée née hors mariage et désirait qu'elle disposât d'une existence et d'une légitimité égales à celles de ses demi-frères, Jackie imposa tout de go au père de reconnaître l'enfant et que tous deux convolassent sans attendre - et en tapinois - en justes noces. Ce qu'ils firent dix-huit mois plus tard.
Sans doute jouèrent-ils de leurs connaissances afin de faire dater l'acte de naissance de telle façon que le document ne trahisse jamais le fait infâme que le petit prince était venu au monde hors mariage. Qu'il fût reconnu pleinement légitime et ne fût pas ramené au rang de bâtard ou de quarteron adultérin.
Et une nouvelle famille Blackwell avait vu le jour.
Monsieur, vous avez menti tant de fois durant votre courte vie, et avec tant d'aplomb, que l'on peut être très sceptique quant à la sincérité de votre repentir. Comme beaucoup de personnes dans cette enceinte, j'ai été très choqué par l'énoncé des faits dont vous vous êtes rendu coupable.
Une chose essentielle et terrible ressort de tout cela : votre attitude révoltante dans cette affaire et votre morgue qui trahissent chez vous une insensibilité à couper le souffle!.
Pauvre gosse! Il n'a jamais eu d'enfance au sens où on l'entend communément. Quelle misère de voir ça!... Sa jeunesse s'est déroulée de tout temps entre ses deux vieux parents, en fils unique et sans jamais un camarade de son âge pour partager ses jeux...Et voilà qu'à présent il se retrouve seul, vraiment tout seul au monde cette fois-ci, abandonné dans le malheur.
C'était un bien joli petit matin. Une aube tranquille. Un point du jour idéal tel que l'on imagine le premier matin du monde.
Et pourtant la nuit qui l'avait précédé avait été à ce point oppressante - maladroite et électrique - qu'on aurait eu toutes les peines du monde à ne pas y déceler toutes les prémices d'un terrible orage. D'un hurlement céleste imminent qui déchirerait sous peu les cieux du Merseyside.
Tout cela était allé crescendo.
De l'avis de tous, Brian était "le fils idéal". C'était à la vérité un grand et beau gaillard. L'allure sportive, le regard engageant, une démarche nonchalante non dénuée d'une certaine grâce et des manières souvent empreintes d'une distinction toute british faisaient de lui quelqu'un d'apparemment très fréquentable.
Michel Ferracci-Porri, journaliste touristique et gastronomique, écrivain, a répondu à l'invitation de Lisa D'Orazio pour son émission In Prima.