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EAN : 9782221131213
456 pages
Robert Laffont (09/01/2014)
4/5   23 notes
Résumé :
C’est une longue épopée, engagée depuis l’Antiquité, qui se poursuit encore aujourd’hui, une aventure pleine de passions, de révoltes, de revirements et de coups de génie. Telle est l’histoire de la philosophie, vue et racontée par Luc Ferry : une conquête obstinée, menée au fil des siècles par une poignée d’explorateurs qui, soudain, trouvent une nouvelle clef pour donner un sens à la condition humaine et bouleversent fondamentalement notre manière de penser. Pourq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
A travers une brève histoire de la philosophie, le propos de Luc Ferry est de nous montrer l’intérêt et l’utilité de cette dernière. Cinq grandes étapes – cinq grandes réponses – vont nous amener, sans négliger l’étude des philosophies passées, à la réponse humaniste contemporaine, fondée sur l’amour et le souci des générations futures.
La première réponse, l’harmonie du Cosmos, est donnée par les Grecs. Chacun a sa place dans un monde immuable et doit vivre l’instant présent sans déranger l’ordre de l’univers. Platon et Aristote en sont les philosophes les plus connus et les plus complets de cette période.
La philosophie chrétienne surgit de la rencontre entre tradition antique et la religion monothéiste chrétienne. Les Chrétiens vont apporter la notion d’individu : leur Dieu est un Dieu personnel. L'amour, prêché par Jésus, réconcilie la nature et la loi.
La troisième réponse, l’humanisme, va mettre en avant la raison humaine. L’homme apprend à penser par lui-même. C'est la table rase de Descartes, puis l'optimisme des Lumières, la laïcité, la République, la foi dans le progrès scientifique, puis les Critiques de Kant et l'impératif catégorique à la source d'une morale laïque. Enfin Hegel et Marx et la marche de l'Histoire vers sa fin : la démocratie libérale pour l'un, le communisme pour l'autre. Cet humanisme va être l'objet de diverses critiques : romantique, contre-révolutionnaire, anti-progrès, écologiste.
Cette critique va aboutir à la quatrième réponse qui est celle de la déconstruction, à coups de marteau avec Nietzsche, une libération des forces vitales de l’homme vers une vie plus intense. C’est aussi le pessimisme de Schopenhauer. Pour Heidegger, l'aboutissement de la volonté de puissance nietzschéenne, c'est l'univers de la technique produit du capitalisme mondial...Lui même a flirté avec le nazisme. Le relativisme qu’a engendré cette déconstruction a finalement amené à accepter toutes les formes de vie, même les pires.
La cinquième réponse, le deuxième humanisme, sera donc celle de l’amour, née avec le mariage d’amour et la famille moderne, qui conduit l’homme à se préoccuper du monde qu’il va laisser à ses enfants. D’où la naissance de l’écologie dans la sphère politique et un intérêt nouveau pour le devenir de notre planète…
Malgré l’intérêt de ce point de vue, on peut rester assez septique si on le confronte à l’actualité quotidienne. Que l’humanité soit en route vers la sagesse de l’amour, on voudrait y croire, mais le chemin semble encore très long pour y parvenir…
L’ouvrage est abordable, sous forme d’un dialogue entre Luc Ferry et Claude Capellier mais nécessite quelques bases de culture philosophique. Une bonne approche pour découvrir l'intérêt de la philosophie dans un monde de plus en plus utilitariste et coupé de ses racines.
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Il s'agit du premier volume de la collection intitulée: "La plus belle histoire" - éditeurs Seuil et Robert Laffont - que je lis.
L'ouvrage, qui porte sur la Philosophie, remplit son but que j'interprète comme étant de : "Nourrir les réflexions au sujet des systèmes de pensées des airs du temps de l'antiquité à nos jours."
Les auteurs Luc Ferry et Claude Capelier adoptent le style littéraire du Dialogue, cher aux philosophes, un mode de conversation qui comporte nécessairement raison, discernement, exactitude et sagesse. Ils nous présentent ainsi un panorama significatif et pertinent des systèmes de pensées avec leurs limites, leurs articulations autour d'une dualité spirituelle religieuse et séculière. Une période de déconstruction de toute transcendance marquée par Friedrich Wilhelm Nietzsche met en exergue la Technique déboussolée et très comptemporaine de Martin Heidegger qui associe le progrès à la servitude alors que dans l'humanisme d'Emmanuel Kant et des lumières celui-ci était corrélé à la liberté.
Ainsi, ce recueil de philosophie nous conduirait à prendre conscience ou pas que , de nos jours, nous vivons une période d'obscurantisme séculier dont des symptômes se nommeraient l'ubérisation de la société jointe à son cortège de prétextes technologiques.
A la fin du XIX éme siècle, à l'aube de la révolution de la relativité générale et de la physique quantique, Lord Kelvin disait de la science que tout avait été trouvé. de façon analogue, il se pourrait ou pas que nous soyons à l'orée dune nouvelle façon de penser en cours de construction, d'un humanisme durable qui donnerait un sens à la vie dans le village monde qui dépasserait les contradictions apparentes du séculier et du religieux, de l'individualisme et du collectif, de l'être humain et de l'humanité à l'ère de la multitude. L'une des possibilités souligné par les auteurs serait "La révolution de l'amour." Il est cependant à noter que, depuis deux millénaires, le christianisme, par son alliance, nous ramène à renouer avec l'amour de Dieu, à assimiler l'amour séculier du prochain à cette véritable relation avec Dieu qui était celle d'Adam et Eve - à la fois individus et humanité tout entière - dans le Paradis dont ils devaient prendre soin comme des jardiniers bienveillants (Genèse, chapitre 2, verset 15).
Remarquons, comme le souligne Luc Ferry, que ces châteaux (les constructions philosophiques. NDLR) sont toujours habitables lorsqu'ils sont bien construits. D'ailleurs paradoxalement le château Descartes semblerait l'un des plus solides (So sorry ! I can't help joking). Quoi que ! dirait Raymond Devos.
To be or not to be ? demeure la question. Elle souligne en particulier l'absurdité de toute sorte de discussion sur l'existence de Dieu puisque Dieu - le créateur- peut à la fois être et ne pas être (le "ou" de la question posée n'est pas exclusif.NDLR). Dieu a le choix. Son nom signifie cela. Il a son libre arbitre. C'est d'ailleurs, la principale spécificité de l'image parfaite de Dieu concrétisé en Adam, Eve et Jésus Christ le dernier Adam (1 Corinthiens 15:45).
La question de l'existence de Dieu serait donc uniquement issue de la justification du fondement des églises, de leurs rapports à la politique puis par suite de leur rôle dans notre rapport à Dieu, dans la religion. En effet, Jésus dans son existence préhumaine est la sagesse personnifiée (Proverbe 8) : "Oui, moi, la sagesse, je réside avec la finesse et je trouve la connaissance de la capacité de réflexion". Il est le constructeur et non pas le créateur (jean 1:1-4) : "Au commencement était la Parole (le logos. NDLR), et la Parole était avec Dieu, et la Parole était un dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu.Toutes choses vinrent à l'existence par son intermédiaire, et pas même une chose ne vint à l'existence si ce n'est par son intermédiaire. Ce qui est venu à l'existence par son moyen était vie, et la vie était la lumière des hommes." Or le Sanhédrin a choisi César plutôt que le salut par Dieu (la rançon, la compensation parfaite du péché d'Adam, payée par le dernier Adam). le sanhédrin en faisant de nouveau comme bon lui semblait renouvelait, par là même, le péché originel sous l'influence de Satan (Luc 23:34) : « Père, pardonne-​leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. ». Plus tard, l'église fit de même et préféra des accords politiques au salut par Dieu en grossissant artificiellement et en abusant du trousseau des trois clés de Saint Pierre déjà utilisées. Elle fit ainsi de nouveau comme bon lui semblait. L'un des corollaires fut de confondre le créateur et le constructeur puis de se servir de cette confusion pour ajuster son existence à celle de Dieu. Depuis sa résurrection, Jésus-Christ est notre grand-prêtre, en vie éternellement, par la justice de Dieu, le seul à pouvoir accéder au très saint. Il est notre intercesseur avec Dieu. Nous vivons dans une relation d'amour avec Dieu et non plus sous le coup d'une relation visant à apaiser sa colère. Cette relation véridique équivaut à aimer notre prochain comme nous-même. Elle est une condition sine qua num de notre réussite dans la lutte pour la vie bonne et durable. Elle équilibre le rapport entre l'individu et l'humanité et nous évite de sombrer dans un narcissisme délétère (Ézéchiel 28:11-19). Ainsi, l'humanisme et la relation à Dieu sont liées voire équivalents. Actuellement, où nous recherchons, pour tout le monde, des solutions durables, dans un monde déconstruit, où règne la Technique insensée de Heidegger, le principe chrétien de la religion démontre sa pertinence. Encore faudrait-il que les écrans et barrières terrestres érigés à son encontre, dont les églises, puissent être franchies alors que Dieu, lui, nous accorde de vivre spirituellement dans son amour.
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Essai très intéressant. Au travers d'un dialogue avec Claude Capelier, Luc Ferry synthétise l'histoire de la pensée et de la philosophie "occidentale" (précision qui aurait mérité d'être ajouté au titre de l'ouvrage) au travers de cinq grandes périodes : l'Antiquité et l'ordre harmonieux du monde, l'âge judéo-chrétien et le salut par Dieu et la foi, le premier humanisme et le salut par l'histoire et le progrès, le temps de la déconstruction et enfin l'avènement du deuxième humanisme et la révolution de l'amour.
Luc Ferry en excellent pédagogue et vulgarisateur (au sens noble du terme) permet d'appréhender des concepts philosophique parfois ardu (Kant, Schopenhauer, Nietzsche,...) et éclaire d'une vision très intéressante l'histoire des idées et leurs relations.
La force de ce recueil, synthèse et vulgarisation, se heurte à certaine limite. Par exemple l'impact des évènements (politique, scientifique, géographique,...) sur le cours de idées est très peu abordé.Par ailleurs, je trouve qu'il passe très (trop) vite sur l'analyse de nos sociétés occidentales actuelles et sur le fait que plus personne ne semble avoir prise sur les évènements, laissant croire que le système s'auto-alimente échappant à tout contrôle.
Pour Luc Ferry, la philosophie a comme but (voir mission) essentiel de donner dans un schéma général de pensée les principes de la connaissance et de la vérité permettant à partir de là d'élaborer une base morale afin de donner un sens de la vie et de sa vie. J'ai beaucoup apprécié pour cela la dernière section du livre qui donne à penser qu'il existe une voie positive pour sortir du marasme de nos sociétés occidentales, sans repères, sans sens de la vie, nécrosées par l'individualisme, la compétition et l'immédiateté.
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Une nouvelle fois Luc Ferry propose une introduction claire et instructive à la philosophie, une vue d'ensemble des courants de pensée depuis l'antiquité. Il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation, une sorte « d'histoire de la philosophie pour les nuls ». Ecrit sous forme de dialogues entre Luc Ferry et Claude Capelier, également philosophe, le livre développe chronologiquement l'histoire de la philosophie, de l'antiquité à aujourd'hui, en cinq étapes décisives. Limpide et précis l'ouvrage fait régulièrement appel à l'actualité. Destiné principalement aux néophytes, il peut également être très instructif et passionnant pour les initiés.
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De LUC FERRY, in cet ouvrage, page 397
Au premier humanisme, celui des Lumières et des Droits de l'homme, se substitue ainsi un deuxième , considérablement élargi: un nouvel humanisme de la fraternité et de la sympathie, qui ne sacrifie plus l'homme à la nation, à la révolution ou même au progrès(idéaux réputés extérieurs et supérieurs à l'humanité) mais trouve, dans l'immanence même de nos existences et de nos sentiments pour les autres, la source d'une utopie positive portée par le projet de transmettre à ceux qui viendront après nous un monde offrant à chacun les moyens de "se réaliser".
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
11 février 2014
Le sacré, conclut-il, s’est incarné dans l’humanité; il nous fait entrer dans une nouvelle transcendance de l’être aimé. La politique et l’histoire de la famille s’en trouvent radicalement modifiées.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
03 février 2014
Clair, érudit et synthétique, ce livre peut se lire comme une sorte de tableau de bord de la tradition occidentale.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Portrait type de l'humanisme
les grands traits qui caractérisent ce mouvement philosophique.
J'en identifierai neuf, parfois de façon assez précise, certains des grands penseurs de cette école de pensée.
1- Le rejet des arguments d'autorité
...Dans un premier temps, ils'agit de révoquer en doute toutes les opinions reçues, tous les préjugés hérités, de sorte qu'il soit fait radicalement table rase de la tradition...
2- Le refus du dogmatique
3- Le recours à l'expérience et la critique de la métaphysique
4- De l'idée d'un univers infini aux droits de l'homme
...On peut dire que la rupture avec la cosmologie ancienne, hiérarchisée et finalisée, va être aussi l'un des ferments de la rupture sur le plan moral et politique qui va entraîner la naissance du monde de l'égalité et celle de la démocratie.
5- Le désenchantement du monde et le projet de maîtrise technique de la nature
Dans le sillage de ce désenchantement du monde, de ce retrait du divin, c'est un nouveau rapport à la nature qui va s'imposer, où celle-ci devient une simple réserve d'objets exploitables, manipulables, corvéables à merci, d'ailleurs intégralement explicables, au moins en droit, par une science qui ne cesse de se déployer pour la maîtriser davantage....
C'est la volonté d'abolir tous les obstacles que l'obscurantisme oppose à la marche du progrès, tout ce qui pourrait s'opposer à la légitimation des efforts de l'humanité pour maîtriser et utiliser la nature à ses propres fins.
6- L'optimisme et l'idée de progrès
C'est le progrès qui nous permettra de maîtriser toujours mieux cette nature hostile, pour nous en protéger, nous en libérer, nous en émanciper.
7- La démocratisation du savoir
C'est là le septième trait de notre esquisse de l'humanisme, qu'illustrent, plus que tout autre, le projet de la grande encyclopédie des sciences et des arts, mené par Diderot et d'Alembert, mais également la naissance des musées publics aux alentours de 1800.
Au cœur de l'esprit des lumières, il y a la conviction que la science, le savoir en général, peut, selon Voltaire écraser l'infâme, c'est à dire, combattre la superstition...et lutter contre la nature qui pèse sur les corps...
8- L'humanisme juridique, la laïcité et le rôle de l'Histoire
C'est la fin du théologico-politique (autrement dit, d'une conception de la politique comme soumise aux principes de la religion) et la naissance d'un humanisme juridique qui va fonder la loi sur la volonté et la raison des hommes et non plus sur la représentation du cosmos ou les lois de la divinité: la critique de la religion va ainsi accoucher de la définition moderne de l'Europe.
9- L'éducation et la ...colonisation
...On ne peut s'empêcher d'être stupéfait, sinon effrayé, de constater que l'humanisme, tout entier dédié à l'édification d'un monde construit par et pour la liberté, ait finalement débouché sur des visions de l'Histoire promptes à exclure tous ceux qui n'y participaient pas, au point d'en venir à justifier le colonialisme et même,hélas, une forme persistante de racisme paternaliste et autosatisfait.
Extraits, pages 202 à 251
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La civilisation européenne est le creuset d'une formidable culture de l'autonomie qui marquera les sciences, les arts et la philosophie aussi bien que la politique et les mœurs : elle se libère progressivement de toutes les figures métaphysiques traditionnelles et dogmatiques de la transcendance. En cela, elle a quelque chose d'unique, de pionnier et de grandiose, que d'autres civilisations ne manqueront pas de reprendre à leur manière.
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Dans le capitalisme mondialisé, les acteurs n'avancent plus que poussés par la logique de la survie, de l'adaptation et de l'urgence, par l'obligation, la contrainte absolue (mécanique, automatique, anonyme et aveugle) d'innover en permanence, d'innover pour innover, simplement pour ne pas crever, pour ne pas être balayés, un peu comme dans la sélection naturelle de Darwin où une espèce qui ne s'adapte pas est condamnée à disparaître. Dans cette mondialisation technicienne, une entreprise qui ne cherche pas à être plus compétitive, plus rentable et plus productive que sa voisine est forcément vouée à la mort.
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in cet ouvrage, page 397
Au premier humanisme, celui des Lumières et des Droits de l'homme, se substitue ainsi un deuxième , considérablement élargi: un nouvel humanisme de la fraternité et de la sympathie, qui ne sacrifie plus l'homme à la nation, à la révolution ou même au progrès(idéaux réputés extérieurs et supérieurs à l'humanité) mais trouve, dans l'immanence même de nos existences et de nos sentiments pour les autres, la source d'une utopie positive portée par le projet de transmettre à ceux qui viendront après nous un monde offrant à chacun les moyens de "se réaliser".
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Au premier humanisme, celui des lumières et des Droits de l'homme, se substitue ainsi un deuxième, considérablement élargi: un nouvel humanisme de la fraternité et de la sympathie, qui ne sacrifie plus l'homme à la nation, à la révolution ou même au progrès( idéaux réputés extérieurs et supérieurs à l'humanité) mais trouve, dans l'immanence même de nos existences et de nos sentiments pour les autres, la source d'une utopie positive portée par le projet de transmettre à ceux qui viendront après nous un monde offrant à chacun les moyens de se réaliser. page 397
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