C'est joyeusement vivant et vivifiant la fabuleuse histoire de la tigresse, du tigrichon et du soldat, à en pouffer de rire parfois, et par les temps qui courent, les amis, m'est avis qu'on a bien besoin de ce genre d'humour, ni bête ni cynique.
Ça m'a fait du bien de retrouver le brio de
Dario Fo dans un monologue truculent, fantaisiste et drôle à souhait, dont la morale serait bien sûr 🎶Résiste🎶 car, nous dit-on, en Chine, « avoir le tigre », c'est ne pas se déculotter devant les grandes difficultés, ne pas ricaner de ce qu'on a fait jusque là de généreux, poursuivre la lutte, tenir bon, résister.
Et il en affronte des difficultés, notre soldat chinois, blessé lors de la Longue Marche par un « bandit blanc » de Tchank Kaï-Chek, puant et pourrissant d'une maudite gangrène, et avec une tempête qui lui tombe dessus par dessus le marché, faisant monter les eaux, déborder les fleuves, éclater les torrents … Il trouve bien refuge dans une caverne, mais à l'intérieur la carcasse d'une bête dévorée n'a rien de rassurant… Pourtant, vous l'aurez compris, les relations qui vont se nouer avec les habitants des lieux seront plutôt savoureuses… C'est dur, mais je vais résister à l'envie de vous en raconter plus: il faut que vous le lisiez!