Il ne m'est pas coutumier de lire des pièces de théâtre.
Mais entrevoir
Victor Hugo à travers ses filles, ou encore rencontrer
Anaïs Nin, voilà qui piquait ma curiosité…
Petit livret court qui regroupe deux pièces : la première met en scène Adèle et Léopoldine Hugo, évoquant leurs vies tragiques hantées par la figure paternelle. de père, il est question à nouveau dans la seconde pièce, pour
Anaïs Nin cette fois, et des conséquences sur la vie d'une femme d'un père absent et sinistrement ambigu.
Dans chacune des pièces sont évoqués les souvenirs d'enfance, gais et tristes ; les échecs de la vie, traumatisants ; les vides et les manques. Dans chacune également transpire le besoin de dire, de parler, d'échanger, pour se sentir moins seul.
Filip Forgeau nous parle de femmes peu ordinaires, et qui ont été jugées pour cela. Des femmes artistes, tragiques, incomprises, hantées. On les dira folles.
Avec ces figures féminines s'invite la Mort, qui leur a ravi une soeur, un enfant, l'amour d'un père.
On les dira déséquilibrées.
De très beaux portraits de femmes. Parfois quelque peu académique dans les faits mais éclairant et sensible.
Merci beaucoup à Babelio de m'avoir permis de connaître cet auteur dans le cadre de l'opération Masse critique, ainsi qu'aux éditions Les cygnes.