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EAN : 9782266156851
117 pages
Pocket (01/02/2007)
3.56/5   24 notes
Résumé :
" Elle nous nourrit de galettes. C'est sa façon à elle de donner de l'amour. " C'est la Bretagne avec un bistrot sur la cale, une chapelle en haut de la falaise, une grève à marée basse. Avec ses hommes de mer aimés par des femmes à terre, ses jeunes, ses petites vieilles, ses pêcheurs qui n'en sont pas, ses fillettes qui n'aiment pas naviguer. C'est aussi un stage de voile et des chansons de marins. Et ce sont, surtout, des caractères bien trempés... Une promenade ... >Voir plus
Que lire après Elle fait les galettes, c'est toute sa vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Vous prendrez bien une douzaine de nouvelles assaisonnées aux embruns de la Bretagne ? Comme les huîtres de Cancale, nature ou avec une pointe de citron, et accompagnées d'un verre de Muscadet, ça se déguste sans faim.
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C'est un petit recueil de courtes nouvelles écrites par une malouine. Chacune d'entre elle est délectable, l'auteure a le sens des métaphores, légères, gaies, non dénuées d'humour. Elle parleront aux bretons et aux amoureux de la Bretagne, sans aucun doute. Aux autres aussi sûrement. A découvrir!
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Quatorze nouvelles composent ce recueil. Un point commun entre elles, c'est la Bretagne, celle de la mer et aussi celle de la terre. Elles nous racontent des existences difficiles, des destins tragiques ou des anecdotes cocasses et ironiques. Karine Fougeray n'est pas toujours tendre avec ses personnages, quelquefois la moquerie n'est pas loin, l'humour est grinçant. En revanche, dans Les bonnes et surtout dans Comment ne pas perdre la tête, c'est la compassion qui l'emporte pour raconter le fardeau de la vie, les occasions ratées et le souvenir d'une rencontre, qui aurait pu tout changer, mais qui n'a servi qu'à donner la force de continuer une existence de labeur sans joie.

C'est un livre qui se lit très vite, d'autant que certaines nouvelles sont très courtes, trop courtes à mon goût car j'ai besoin que l'histoire s'installe pour en percevoir l'ambiance, pour faire connaissance avec les personnages. Ici, la plupart du temps, tout va très vite et les anecdotes, qui font sourire au passage sont vites oubliées.
Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
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J'ai bien apprécié les petites nouvelles simples et fraîches de ce recueil! A consommer surtout avec du beurre salé et de la confiture de mûres!
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Dans ce recueil de quatorze courtes nouvelles, Karine Fougeray nous propose une balade dans sa Bretagne natale. Enfant et adolescente, elle a vécu à Saint-Malo. Après dix-sept années de vie parisienne, elle a choisi de revenir en Bretagne. Graphiste de métier, ce livre est son premier et le seul à ce jour, me semble-t'il.

J'avais lu beaucoup d'éloges sur ce recueil. Je ne suis pas vraiment amatrice de nouvelles, mais je me suis laissée tenter. J'ai passé un agréable moment, mais je dois dire que j'ai été un petit peu déçue. du même âge que la romancière, bretonne comme elle, je pensais y trouver quelques souvenirs similaires aux miens. Cela n'a pas été vraiment le cas.

Certaines nouvelles m'ont captivées plus que d'autres. J'ai bien aimé par exemple celle de "ballon vole", l'histoire de ce couple d'anciens qui passe l'après midi sur la plage à commenter les avis de décès du journal local, jusqu'à ce que mémé prenne le ballon en pleine figure et que… (je n'en dis pas plus mais la chute est bien vue !).

Une lecture plutôt sympa.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Sur la cale: "La porte couine et quelqu'un qui n'est pas du coin entre dans le bar. C'est peut-être un touriste, un commercial, un homme qui cherche son chemin. Mais tous savent qu'il n'est pas du coin parce qu'il n'a pas l'attitude adéquate. L'homme se dirige vers le comptoir et ne dit pas: "Marcel, mets-moi un jus, mais: un café, s'il vous plaît." Il boit son café et demande alors à toute l'assemblée: "à quelle heure est la pleine mer, aujourd'hui?""

- Elle fait des galettes, c'est toute sa vie: "Elle nous nourrit de galettes. C'est sa façon à elle de donner de l'amour."

- A la pêche: "Il pleure. Oui, c'est nul, il pleure, à son âge. Là, le cul dans cette mare, son doigt qui pisse le sang. Son portable noyé est un poisson mort au ventre métallique qui rigole vers le paradis."

- Ballon vole: "Il lit Ouest-France, elle tricote en silence. Autour d'eux, on entend juste le froissement du papier journal et le cliquetis des aiguilles. Ils ne regardent pas la mer parce que cela fait cinquante ans qu'ils viennent là et qu'elle n'est jamais partie sans crier gare."

- Les bonnes: "Elle entendit enfin le sens des mots du dentiste. Et sut qu'il y avait un bas, un haut, et qu'ils ne pouvaient se rejoindre."

- A la vase de chocolat: "On va faire un gâteau à la vase de chocolat."

- Bain de mer: - -

- La mer a tout emporté: "Pour tout cela, vrai, il remercia la mer."

- Un amour de crustacé: "Finalement, la blonde se soumet, elle n'a pas le choix. - Je prendrai... je prendrai un café, s'il vous plaît"

- Week-end: "- Voilà, c'est que nous deux, ce week-end, on ne va pas venir. Enfin, on aimerait pour une fois, à titre exceptionnel, ne pas aller en bateau. Tu comprends? Dis, tu veux bien comprendre?"

- L'appel des sirènes: "Un jour, mon père, qui n'était jamais là, m'avait placé devant ses yeux: "Petit, il n'y a que la mer qui vaille. Pour autant, méfie-toi de cette farceuse qui revêt innocemment les couleurs de la femme alors même qu'elle a le coeur futile de la sirène et le sein lourd du malentendu des hommes. Et ceux-là danseront toujours comme des funambules irrésolus sur le fil tendu entre l'une et l'autre."

- Stage de voile: "La nuit c'est pire. Le savoyard ronfle comme un lave-vaisselle, les filles gloussent des heures en fumant des paquets de cigarettes avant de se mettre au lit. Il serre les dents dans son sac de couchage poisseux, lutte contre son propre corps qui penche toujours du mauvais côté, et quand enfin il réussit à se caler contre les équipets, il entend le skipper qui entonne: "Attention, on va virer!" Et là, sa carcasse rebascule, il écoute son estomac traverser son ventre en repoussant les autres organes sur son passage comme un sauvage qui se fraie un chemin dans la jungle à grands coups de machette. Il doit se lever, se hisser en slip dans la nuit froide, ramper jsuqu'aux filières et offrir sa bile au plancton phosphorescent."

- Retour en grâce: "Mon regard a survolé les ombres et j'ai distingué le profil d'Alex, loin devant. Sa douleur m'est rentrée en plein ventre parce que j'ai vu qu'il souffrait plus que moi et cela m'a effrayée. Ses lèvres semblaient toutes raplaties, mangées, blanches à force d'être écrabouillées l'une contre l'autre. Mes jambes sont restées solides malgré tout. L'amour s'était donc tari, enfin."

- Comment ne pas perdre la tête: "Amoureux, ça oui qu'il l'était! Mais elle n'a pas eu le cran, elle n'est jamais venue au rendez-vous. Une nuit, une nuit toute entière il a poireauté là-haut, à se ronger les sangs. Pour rien."
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Pour la pâte, elle sait parfaitement comment s'y prendre, elle possède le coup de main comme on dit. A huit heures, chaque vendredi matin, le rituel se met en marche. Elle extirpe du placard la bassine en émail et la pose au fond de l'évier. A côté, sur l'égouttoir, elle place le paquet de sarrasin, libère au robinet un mince filet d'eau et fait en sorte que celui-ci ruisselle doucement sur la paroi de céramique blanche. Ses gestes sont si huilés, si répétés, si râpés aux coudes que son chat Mistigri pourrait les mimer s'il était moins gros.
Louise, ma cousine qui commence à avoir des seins, utilise des grands mots en racontant qu'elle monte sa pâte en plusieurs étapes religieuses et éternelles. Elle dit que c'est une messe de quatre heures, une confession d'amoureuse éternellement recommencée du fond de cette bassine cabossée.
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Amoureuse de sa bassine, Mémé ? Moi, je vois juste de l'eau, de la farine. De la farine et de l'eau. On n'ose pas lui demander les quantités. On n'ose pas lui demander les proportions. On n'ose pas lui demander d'expliquer.
A midi, elle remonte des profondeurs de la cave le lourd galetier qui lui vient de sa mère, et qui, du temps de sa mère, lui venait de sa mère à elle. Mistigri lui jette un regard envieux au moment où elle enfonce dans le pot de saindoux le tampon à graisser, lui faisant opérer une légère rotation de gauche à droite pour l'imbiber suffisamment, mais pas trop. Le galetier est déjà chaud et, comme on n'a plus le droit d'être dans ses pattes, on entend sans le voir le grésillement de la graisse animale qui se liquéfie en traînées circulaires et brillantes sur la fonte noire et brûlante.
Elle nous nourrit de galettes. C'est sa façon à elle de donner de l'amour.
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Un bistrot, dans un port.
S'y trouvent des habitués. Des pêcheurs, des travailleurs, des chanteurs, des jeunes, des vieux et des marins.
Tous ces gens déclament, rient, râlent et tapent sur le comptoir en criant: " Marcel, mets-moi un jus."
et Marcel leur sert des jus.
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Un héros, c'est quelqu'un qui a une phrase qui parle de lui dans un livre.
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