Quelques indélicatesses du destin

Laura Morante est une actrice et réalisatrice italienne très talentueuse qu'on a remarqué sur grand écran dès le début des années 90.
On se souvient notamment qu'elle jouait la mère dans le chef d'oeuvre de Nanni .Moretti «La Chambre du fils", Palme d'or en 2001.
Elle a aussi joué avec d'autres grands cinéastes italiens comme Gianni Amelio Cristina Comencini, ou Bernardo. Bertolucci, mais aussi en France avec Alain Resnais, Paul Vecchiali Pierre Granier-Deferre ou.Danièle Thompson.
Non contente d'être une actrice reconnue, elle s'essaie désormais à la littérature avec Quelques indélicatesses du destin (Brividi immorali), un recueil de quinze nouvelles qui vient de paraître en ce mois de septembre aux éditions Rivages.

Il faut dire que Laura Morante a de qui tenir : Laura Morante est la nièce de la grande romancière italienne Elsa Morante, auteure, entre autres, de L'isola di Arturo et de la Storia.
Dans la lignée de sa glorieuse tante, elle nous offre ces "Quelques indélicatesses du destin joli recueil de textes qui nous parle de petites et grandes trahisons de la vie.

Son livre e st un recueil de contes sans morales, parfois loufoques, frôlant l'absurde aussi parfois, parfois aussi un peu ironiques portées par une plume incisive , gentiment vacharde et souvent plutôt légère.
Les analyses des états d'âmes forcent l'admiration par leur finesse d'observation et une certaine dose de sensibilité présente par petites touches dans chaque histoire et notamment nos deux préférées Mon amie Giovanna et Retournement de situation.
Bref, on peut dire que c'est une entrée en littérature remarqué et remarquable pour Laura Morante, visage incontournable du cinéma italien et peut être bientôt de la littérature italienne!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Je connaissais l'actrice, la réalisatrice Laura Morante, j'étais donc curieuse de découvrir s'il y avait une plume derrière l'artiste, avec « Quelques indélicatesses du destin » (Brividi immorali), un recueil de quinze nouvelles parues en septembre aux éditions Rivages.

Pour la petite histoire, Laura Morante est la nièce d'Elsa Morante, auteure de la « Storia », dont l'action se déroule entre 1941 et 1947 et qui a suscité un vrai débat national à sa sortie.

Le titre « Quelques indélicatesses du destin » ne fait pas référence à une nouvelle en particulier, ce qui est assez différent pour le souligner, mais c'est un fil conducteur intéressant, puisque chaque histoire promet de saisir l'instant où chaque personnage vacille, l'instant où LE faux pas, va les entraîner vers LA chute irrémédiable. le point de non-retour, de bascule où la vie prend un virage à 180°…

Bref, j'étais franchement emballée.

La première nouvelle, sur le mensonge, la paralysie face à l'autre, la culpabilité met le doigt sur ces interrogations que l'on pourrait avoir face à la situation de la bonne copine et l'engrenage infernal dans lequel un simple mensonge, une simple omission, peut nous embraquer. Avec des réflexions qui vont influer sur les destins, marqués par une mélancolie, une frustration propre aux personnes qui ruminent leur inaction, leur promettant une vie faite de remords et de frustrations…

Certaines nouvelles font une ou deux pages, comme un interlude entre chaque nouvelle plus importante, à la thématique plus forte. Ce qui aurait pu se révéler intéressant, mais qui malheureusement ne m'a pas emballé. J'ai trouvé que cela faisait retomber la ronde psychologique dans laquelle le lecteur pouvait se trouver, faisant perdre le rythme de lecture. Cela était peut-être voulu par l'auteure, pour apporter des respirations, d'ailleurs, elles sont clairement identifiées comme des interludes.

Aucune nouvelle ne m'a laissé un souvenir impérissable, c'est dommage, mais malheureusement, l'auteure use d'un style parfois pompeux, hachuré.

L'art de la nouvelle est compliqué, car il faut que l'auteur plante le décor, les personnages en peu de pages, pour arriver à extraire l'essence même de son intrigue et de ce qu'il a voulu en dire.
Lien : https://julitlesmots.com/202..

Des vies passives.
Laura Morante nous propose, avec Quelques Indélicatesses du destin, un recueil de nouvelles homogènes qui permettent de donner un titre significatif à l'ouvrage sans reprendre le titre d'une nouvelle particulière comme c'est trop souvent le cas.
Malgré l'extrême diversité des histoires, cette homogénéité, cette quasi-unité se traduisent par une donnée psychologique pratiquement constante : le personnage principal se trouve ou se place dans une situation où il se met en recul, en retrait par rapport à l'action et subit sans réaction suffisante ou appropriée les conséquences de son inhibition. Toutes ces nouvelles valent ainsi par cette composante psychologique où la réflexion et le questionnement intérieur semble modeler le destin du personnage. Il en découle une frustration, une tristesse, une amertume, le plus souvent auto-infligées. Malheureusement, le contenu de ces histoires ne laissent pas un souvenir impérissable: vite lues et vite oubliées! Accessoirement, on peut y voir une certaine description de la société italienne contemporaine tant du point de vue de son fonctionnement que de ses mentalités (si proches de nôtres), mais cet aspect sociologique reste secondaire et peu fouillé. L'originalité qui repose sur l'utilisation de la musique notée sous forme de partitions (déjà utilisée par Balzac dans son roman Modeste Mignon) n'apporte pas un supplément d'âme aux récits.
Des nouvelles qui demeurent donc décevantes et où l'on a bien du mal à discerner "les indélicatesses du destin" de l'absence de tonus psychologique des personnages et du narrateur.
NB: Lu dans le cadre de Masse Critique Littérature, merci aux Éditions Rivages pour leur envoi soigné.

Un recueil de situations assez surprenantes parfois loufoques, frôlant l'absurde qui m'a fait sourire et dont l'écriture, les tournures et l'originalité m'ont beaucoup plu.
Mettre son couple en danger à cause de l'infidélité d'une amie dont on connaît aussi le mari, dépasser une personne âgée car on est en retard, une amitié enfantine qui dépasse la classe sociale, l'hypersensibilité d'un homme, discussion de couple concernant un autre couple.
Ces nouvelles ou plutôt instants de vie seraient difficiles à résumer. Il s'agit le plus souvent de pensés, d'arrêt sur image ou sur une courte période durant laquelle l'auteure exploite scrupuleusement la moindre pensée de ses personnages.
Le ton est tantôt à l'absurde, à la nostalgie, à l'humour. Les analyses des états d'âmes sont très fines, il y a beaucoup de sensibilité dans chaque histoire.
Le style est minutieux, nous immergeant dans les pensées, les instants décortiqués à l'extrême. C'est très rythmé, parfois saccadé, on suit une certaine musique.
Moi qui ai du mal avec les nouvelles car c'est souvent trop court, ici j'ai beaucoup apprécié l'originalité et l'humour subtil des histoires.Le format est idéal.

J'ai rarement lu un roman (ici recueil de nouvelles) avec une écriture aussi pompeuse et prétentieuse, effet de traduction ou réel effet de style ? de plus je n'ai vu aucun intérêt aux histoires relatées ..
J'ai clairement détesté cette lecture ce qui m'arrive extrêmement rarement … dommage