Carmen McCallum, tome 2 : Mare tranquillitatis

Si les personnages ne sont ni très exploités ni très développés jusque là, c'est surtout le contexte qui est élargi, surtout d'un point de vue géopolitique et historique.
On quitte la terre pour la Lune, pour y apprendre bien des choses au sujet de ce que dans quoi Carmen McCallum a mis les pieds. En effet sa mission simple de départ prend une envergure et une tournure autres et elle se retrouve bien malgré elle mêlée à une histoire sombre qui va bien au delà du trafic de drogue. L'action n'est pas spécialement au rendez vous, laissant plutôt la place au contexte, mais cela paraît indispensable à ce stade du récit de mieux définir les enjeux. Cela permet de changer de rythme, après un départ tonitruant, et de souffler avant la suite. L'équilibre est bon mais certains trouveront sans doute quelques longueurs, notamment dans la première moitié, qui se veut très informative.
Jusqu'ici, les graphismes sont loin d'être novateurs. Quelques planches sont quand même un peu fouillies et nuisent à l'action. Les séquences ne sont pas très claires mais globalement on s'y fait et ils sont néanmoins suffisamment bons pour ne pas gâcher le plaisir de lecture.

Le rythme est un peu moins soutenu que dans le premier tome, dans la première partie de ce second volet, on va avoir beaucoup d'explications, pour mieux nous préparer pour la suite. Ne vous inquiétez pas, l'action revient, toujours aussi mouvementée. le graphisme est efficace, mais le trait manque parfois de finesse et la colorisation est parfois agressive et se contente d'un simple coloriage sans personnalité. Dans la version que j'ai lu (2000), la qualité d'impression laisse à désirer, les calages des couleurs sont assez crades, du coup, le graphisme paraît flou, cela nuit au confort de lecture. Il reste une certaine dynamique cinématographique qui colle bien à l'action. le scénario, bien que basique, est franchement prenant : bastons, retournements de situations, grosse machinerie, c'est de la bonne SF d'action, je me prends au jeux.

Le mystère s'épaissit et l'histoire tire en longueur comme toutes les séries. Ballade lunatique qui se lit sans réel déplaisir mais bon, ça va pour moi, je n'irai pas plus loin : le dessin ne m'enthousiasme pas du tout.

Après avoir organisé l'évasion de Naoko Sonoda et échappé à ses poursuivants dans le tome précédent, Carmen Mc Callum et le lecteur découvrent enfin pourquoi Naoko Sonoda est tellement recherchée.

Essayant de trouver de l'aide sur la Lune, mais talonnés de peu par les autorités et les yakuzas, Carmen et sa bande continuent d'attirer l'action dans ce deuxième tome.

Même si le dessin n'est pas sans fautes et que le scénario est loin d'être novateur, l'action proposée jusqu'à présent, aura le mérite de divertir tous les amateurs de science-fiction et de cette collection "série B" de Delcourt en particulier.