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Jacques Mailhos (Traducteur)
EAN : 9782351780268
230 pages
Gallmeister (04/06/2009)
3.73/5   35 notes
Résumé :
Les récits qui composent ce “Traité” parlent de pêche à la mouche, d’amitié et de tout ce qui fait une vie de pêcheur – du café de bivouac aux voitures en passant par les cannes à mouche et autres équipements. Ni traité philosophique, ni récit d’aventures, ni manuel de pêche, ce livre combine des éléments de ces trois veines, avec en prime une bonne dose d’humour et d’esprit. Sous la plume faussement légère de John Gierach se dissimulent de subtiles considérations s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
♫ J'ai accepté par erreur son invitation..♫

Mais qu'allais-je donc faire dans cette galère ? Tout était clair comme de l'eau de roche et limpide : ce livre parlait de pêche. de pêche en rivière. le titre, la couverture, le résumé, tout indiquait que ce roman était fait pour les pécheurs mais moi, j'ai cru naïvement que comme c'était la collection Gallmeister, comme c'était du "nature writing", j'y trouverais mon compte, à savoir : une petite ballade dans la nature sauvage, bien poétique, bien ressourçante.
Mais force est de constater que je n'arrive pas à m' enthousiasmer au sujet des truites , des perches , des mouches, des spots plus poissonneux à cet endroit ou pas de la rivière.
C'est pas lui, c'est moi...
Ce roman est formidable pour qui est passionné par le sujet, un peu déroutant pour les autres. Moi , il m'a perdue, et pourtant il suffit de savoir qu'au milieu coule une rivière, pour savoir où on met les pieds.
♫ Chacun sa route, chacun son chemin ♫ et... Chacun sa rivière , désormais ! ♫
Abandon par KO !


Un petit extrait au hasard...
" Je porte un pantalon bien pensé, spartiate et costaud. J'ai mes deux lampes torches - la petite dans une poche de poitrine, la grosse accrochée à ma ceinture - , une paire de ciseaux à ongles dans la poche droite de mon pantalon, et une bonne douzaine de mouches coincées dans le ruban de mon chapeau - les poppers d'un côté, les streamers de l'autre. Je n'ai aucune mouche en dessous de la taille 4 . Je suis venu traquer la perche.
Ma canne est une lourde canne en bambou refendu de neuf pieds équipée d'une soie de 8. "

♫ Et ça continue encore et encore, c'est que (le milieu) d'accord, d'accord...♫
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Quelle mouche m'a piquée de me lancer dans la lecture de ce traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche, paru chez Gallmeister dans la collection « L'Amérique grandeur nature » ?

J'avais déjà pratiqué la pêche aux USA avec « La vie selon Gus Orviston » de Duncan et « La pêche à la truite en Amérique» de Brautigan, et cela m'avait laissé d'excellents souvenirs qui m'ont sûrement orientée vers ce récit.

J'ai probablement aussi été attirée par la première partie du titre. Peut-être même ai-je été trop vite en besogne et n'ai-je pas lu le titre jusqu'au bout … Parce que oui je n'ai aucune excuse la couleur est annoncée dans le titre : on va parler de pêche à la mouche. L'auteur va même faire pratiquement que ça pendant plus de 260 pages : description des poissons, notamment des différentes sortes de truites, des types de cannes à pêches, des mouches, des techniques et j'en passe. Il vaut mieux avoir un intérêt pour la pêche, sinon ce récit va vous sembler fastidieux.

Quant au zen …. Peu de mots en fait sur le sujet. Certes la pêche à la mouche se fait dans une nature préservée idéalement, voire sauvage (pour autant que cela existe encore), qu'il faut savoir « écouter ». Certes savoir quand le poisson a mordu requiert une grosse part d'intuition. Certes la pratique de ce type de pêche est surtout question de patience et d'humilité. Certes il faut aussi faire preuve de persévérance pour acquérir la technique du lancer. Mais n'est-ce pas le lot de toute passion, de tout loisir ? Je pense que je peux appliquer ces leçons à mes passions aussi, à l'apprentissage de la musique, de la cuisine et d'un art martial …

Voilà, un lecteur averti en vaut deux …
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Les éditions Gallmeister nous ont encore déniché un chouette écrivain américain, John Gierach est un « écrivain-pêcheur » installé dans le Colorado auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Ce Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche écrit en 1986 est son premier livre traduit en français. Une fois de plus je constate qu'il y a deux sortes de littérature qui m'intéressent réellement, les auteurs (souvent) américains racontant leurs vies ou aventures dans les grands espaces et la littérature dite classique, des écrivains des siècles passés, surtout la charnière XIX et XX siècle. le reste (en gros) n'est souvent que roupie de sansonnet. J'exagère un peu bien sûr, mais je ne suis pas tellement loin de la vérité.
Ce long préambule pour dire que je me suis encore une fois régalé à la lecture de ce bouquin. Pourtant ce n'était pas si évident car je ne suis pas pêcheur – hélas mon dieu – me risqué-je à écrire car après la lecture de cet édifiant ouvrage, un monde nouveau m'est révélé. Une vingtaine de textes nous immergent dans le monde secret des pêcheurs à la mouche, us et coutumes sont dévoilés, et un incroyable vocabulaire d'accessoires vous apprend une langue nouvelle. Savez-vous ce que sont les Middler Minnow, Eagle Claw, Garrison, ce sont entre des dizaines d'autres des cannes à pêche et si j'évoque les Wooly Buggers, Zonkers, Oreille-de-lièvre, ce sont entre mille cette fois, des mouches. Ca semble rébarbatif dit ainsi, mais c'est là tout le talent de John Gierach, son écriture fluide et simple dégage un extraordinaire pouvoir évocateur, au fil des pages nous sommes à ses côtés dans une cabane au fond des bois, nous marchons le long d'un torrent à truites, nous fabriquons nos propres mouches avec des poils d'écureuil ou des plumes d'oiseaux, sans oublier de boire une bière ou deux.
Car la pêche dont on parle ici, ce n'est pas celle du gars qui somnole au bord de la Seine, le cul sur un pliant. Ici, il s'agit d'un mode de vie, d'efforts physiques au coeur de la nature qu'on aime, respecte et connaît. Les bons lieux de pêche se méritent « même dans les zones très courues, il existe des lacs et des sections de rivières aux berges rarement foulées par le pied de l'homme » bref des coins où la main de l'homme n'a jamais mis le pied.
Le titre de l'ouvrage est en deux parties, pour la seconde vous avez compris, mais le zen où est-il demanderez-vous, curieux comme vous êtes. Il découle de cet art de la pêche, ou inversement, allez savoir. Il est dans le goût du café fait dans une cafetière sur un feu de bois au bord d'un ruisseau, il est dans ces longues heures d'attente seul au milieu de la rivière à lancer votre fil dans l'attente qu'une faro veuille bien mordre, il est aussi dans les quelques mots échangés avec l'ami pêcheur avec lequel on part deux ou trois jours en montagne à la recherche d'un plan d'eau inconnu mais qu'on devine riche en poissons.
Finalement je ne ferai qu'une seule critique à ce livre, c'est qu'il se lit trop vite, encore est-elle mineure puisqu'on peut le reprendre encore et encore.
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Le zen ne m'intéresse pas particulièrement, la pêche à la mouche est un univers qui m'est totalement étranger et auquel je n'ai jamais rêvé de m'initier.
Et pourtant John Gierach, par je ne sais quel tour de force, parvient à nous tenir en haleine autour de cette passion qui l'anime. Il a une écriture toute en légèreté et une auto-dérision qui y sont pour beaucoup. Il parle de cannes, de mouche, de la nuit, des rivières, de ses collègues pêcheurs, des vantardises, des peurs... tout un petit monde qui m'était inconnu et que j'ai adoré !
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"Quoi qu'en disent les cartographes, un plan d'eau qui n'abrite pas de truites n'est pas un lac, c'est un trou d'eau." (188)

Je me suis dit qu'un livre consacré à la pêche se passerait nécessairement en pleine nature, critère de plus en plus prépondérant dans mes choix de lecture. Ne pratiquant moi-même aucunement cet exercice, l'expérience ne pouvait, autre critère non négligeable, que sortir de l'ordinaire.

"En un sens, les truites sont des organes fonctionnels du courant; elles servent à transformer l'eau, le soleil, l'oxygène et les protéines en conscience." (23)

Et bien m'en a pris… élégance cultivée, autodérision charmeuse, curiosité naturaliste, sens du récit qui fait papillonner les yeux, les qualités toutes britanniques de cet auteur américain m'ont portée à m'attarder comme auprès d'un bon feu. J'ai passé des heures à parcourir des pages comparant les mérites respectifs des canes en bambou, en carbone ou en fibre de verre. Je me suis passionnée pour le montage des mouches, retrouvant dans les obsessions de l'auteur pour le matériel mes propres désirs inavouables pour les fils, tissus ou aiguilles de mes occupations de broderie. "Activité éminemment réelle", la pêche à la mouche prend sous sa plume une dimension de présence au monde, d'attention et d'harmonie instinctive où "jolies courbeuses de canes", insectes et humains se mêlent dans la danse de la simple existence.

"D'un point de vue factuel, la vison que nous avons des truites est probablement aussi faussée que celle qu'elles ont de nous, mais les idées folkloriques que nous nourrissons sur elles sont utiles, donc en ce sens correctes." (20)

Un esprit joyeux dont la compagnie berce les jours. Rendez-vous est pris pour de prochaines escapades de pêches… littéraires.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Une truite, sur ce contient tout au moins, est une arc-en-ciel, une dorée, une mouchetée, une fario, une cutthroat, ou une autre sous-espèce ou hybride de ces familles-là, même si tout pêcheur à la mouche se réjouit secrètement de savoir que la truite mouchetée n'est en fait pas du tout une truite, mais plutôt une sorte d'omble, sans que cela ait à vrai dire la moindre espèce d'importance.
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Lorsque vous roulez dans la campagne, ce qui est encore le plus souvent le cas ici, dans l’Ouest, vous pouvez vous arrêter de temps en temps dans ces merveilleux bouis-bouis, cafés, tavernes, stations service et toutes combinaisons possibles de ces différentes raisons sociales. Ces lieux n’ont généralement rien de remarquable de l’extérieur, si ce n’est qu’ils semblent habités, avec leurs collections de caravanes, de poulaillers à l’abandon, de fumoirs, de pick-up à la retraite et de constructions à l’usage indéterminé. Côté route, l’enseigne peut indiquer à peu prêt tout et n’importe quoi, mais l’appellation classique dit : ESSENCE ASTICOTS BIERE FRAICHE
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Pour ma part, j'estime que la gestion des zones sauvages telles qu'elles existent encore, devrait se limiter à ce qui suit: tout d'abord on commence par raser les "équipements sanitaires", labourer les routes et les parkings, réensemencer les pistes, et par ailleurs laisser l'intérieur de la zone vivre en paix. Puis aménager un parking en terre battue à la limite du secteur concerné et y planter le panneau suivant:
AU-DELA DE CE POINT, VOUS ENTREZ DANS LA GRANDE NATURE SAUVAGE,
ATTENTION!
MAUVAIS TEMPS,TERRAIN DIFFICILE,OURS AU COMPORTEMENT ETRANGE, ZERO SECOURS,
QUICONQUE CHOISIT DE PENETRER DANS CETTE ZONE LE FAIT A SES RISQUES ET PERILS,
BONNE JOURNEE.
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En pratique, le sens du poisson est ce que les vieux sages zen appelaient l’éveil: tout simplement l’art de voir ce qui est sous vos yeux sans avoir à faire passer votre perception par le filtre d’innombrables pensées et théories ou, oui, d’équipement de pêche hors de prix.
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Le simple fait de partir sur la route est bon d'une manière profondément américaine, mais partir sur la route pour aller pêcher est presque trop bon pour être vrai. Vous êtes dehors, à découvert, en traque. Vous êtes peut-être en route vers un de vos lieux favoris dont vous savez qu'il est bon, ou vers un lieu dont on vous a dit qu'il était bon, ou vers nulle part en particulier, par exemple "vers le Wyoming". Les choses sont en ordre, parce que vous êtes en route pour œuvrer sérieusement et diligemment à la réussite d'une entreprise pour laquelle la réussite n' a pas l'importance qu'elle a d'habitude.
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