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EAN : 9782253092643
800 pages
Le Livre de Poche (03/01/2018)
3.68/5   214 notes
Résumé :
1911. Geoffrey Staddon, un jeune et talentueux architecte, vient de concevoir une magnifique demeure, Clouds Frome. En travaillant sur ce projet, il est tombé fou amoureux de l’épouse de son commanditaire, Consuela Caswell. Alors que les amants projettent de vivre ensemble, Geoffrey abandonne finalement la jeune femme à son triste sort, préférant se consacrer pleinement à ses ambitions professionnelles.
1923. Geoffrey apprend par un article de presse que Cons... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 214 notes
Voilà un livre que j'ai refermé à regret ! Secrets de famille, suspense, et rebondissements jusqu'à la dernière page ont contribué à faire de ce roman historique un livre que j'ai dévoré en quelques heures de lecture avide.

Il s'agit d'une histoire d'amour et de trahison avec une trame tellement dense qu'il est difficile d'en faire un résumé.

Nous suivons les protagonistes sur deux périodes :

1911. Geoffrey Staddon, jeune architecte talentueux fait la connaissance de Consuela Caswell lors de la construction de son immense demeure "Clouds frome". Ils tombent amoureux l'un de l'autre mais Geoffrey l'abandonne au profit de sa carrière.

1923. Dans son cabinet d'architecte, Geoffrey Staddon mène une vie plutôt morne. Sa vie va basculer en ce matin de septembre : Consuela Caswell fait la une du journal. Cette femme mystérieuse et envoûtante, qu'il a aimée et abandonnée il y a douze ans, est accusée de meurtre et risque la peine de mort.
Persuadé de son innocence, Geoffrey va tout tenter pour le prouver, quitte à remuer un sombre passé.

Parallèlement à l'intrigue, ce roman nous plonge dans l'atmosphère de l'époque.
Outre la vie quotidienne dans une maison bourgeoise où l'on aimait se retrouver au salon à l'heure du thé, l'auteur nous plonge dans les arcanes de la justice britannique de cette première moitiè du XXème siècle.
Nous suivons le procès sans éprouver aucun ennui tant il est détaillé avec passion.

Le suspense est savamment dosé, les personnages sont passés au scanner, l'écriture est précise et fluide.
Que demander de plus ?


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Les gros pavés m'intriguent toujours. C'est agréable d'entrer dans une histoire et de se dire qu'on n'en ressortira que 800 pages plus loin après s'être plongée dans une bonne intrigue aux personnages attachants. Concernant Sans même un adieu, j'étais d'abord sceptique car il s'agit d'une histoire policière doublée d'un roman historique. J'avais peur que l'histoire ne s'essouffle au bout d'un moment. Mais quelle bonne surprise ! L'histoire se complexifie, les personnages se multiplient et on tourne frénétiquement les pages pour savoir à qui profite le crime.
Le personnage de Geoffrey est très attachant. A la manière d'un Hercule Poirot, il décide de mener son enquête seul car il a peur que la police ne fasse pas tout son possible pour innocenter la femme qu'il aime, accusée de meurtre, Consuela Caswell. Consuela est l'un des personnages principaux car l'intrigue tourne autour de son supposé crime et de son procès. Cependant, aucune scène (hormis dans les toutes dernières pages) ne nous l'introduit. On apprend à la connaître à travers le regard et les paroles des autres sans savoir qui a raison à son sujet : certains la disent folle, calculatrice, d'autres la considèrent comme incapable de faire du mal à qui que ce soit. Pendant longtemps, je me suis demandé si l'intrigue ne résidait pas en une double personnalité de Consuela car cet exercice de style, qui consiste à ne jamais écrire une scène où elle est présente, est très intéressant et ne pouvait pas avoir été réalisé avec soin pour rien.
Sans même un adieu est un policier historique qui fait agréablement passer le temps. Hormis de la détente, je n'y ai pourtant rien trouvé d'autre. Il n'y a pas d'analyses particulières sur l'époque (les années vingt) et l'aspect historique est sous-utilisé à mon avis car l'intrigue aurait pu être basculée dans notre temporalité sans grand changement (hormis le risque de la peine de mort pour l'accusée).
Néanmoins, je comprends et j'approuve l'enthousiasme qu'il y a eu autour de ce roman !

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En vacances, faire des longueurs dans la piscine me détend l'esprit, le vide le cerveau, j'adore ça.

Par contre, en littérature, les longueurs, ça remplit le cerveau d'autre chose car on n'est pas concentré sur sa lecture.

Et des longueurs, nom d'une pipe, il y en avait en veux-tu en voilà, dans ce récit !

D'ailleurs, si je n'avais pas été en LC avec Bianca, je pense que j'aurais sauté directement aux derniers chapitres, afin de savoir le fin mot de l'histoire et le livre aurait fini dans mes étagères de l'oubli.

Heureusement que j'étais en LC, donc, je ne l'ai pas fait… Et heureusement aussi qu'avant la moitié du roman (avant la page 400, donc), on commence à entrer dans le vif du sujet et les longueurs ne seront plus que limitées dans le récit.

Si on retire les longueurs qui m'ont rempli d'une langueur monotone, ce roman possède bien des choses qui valaient la peine qu'on les découvre et donc, que l'on aille jusqu'au bout sans sauter les huit dixièmes du récit.

L'ambiance, tout d'abord, celle post Première Guerre Mondiale et l'état d'esprit qui va avec : une société très machiste, qui n'accepte pas qu'une femme soit libre, belle, intelligente. Non, ça leur fout la trouille (comme encore maintenant). Et si en plus elle vient d'ailleurs, alors là, c'est le cumul interdit. D'accord, de nos jours aussi.

Cette société anglaise est très bien décrite, surtout dans ses différences entre les riches, les pauvres, les prolétaires, les hommes et les femmes, les enfants qui n'ont pas de droit, le système judiciaire archaïque, où l'on pend encore, même si on ne le fait plus en public. La France ne sera pas en reste puisque la faiseuse de veuve tranche toujours les cous. C'était il y a 100 ans.

Les personnages sont intéressants aussi, même si j'ai été heureuse que Geoffrey Staddon aille enfin s'acheter une paire de coui…, heu, de roubi…, enfin, vous voyez de quoi je veux parler (des enfants lisent peut-être mes bafouilles). de testicules, en effet.

Parce que nom de Dieu, Geoffrey, j'ai parfois eu envie de t'étrangler ! Spice di counard, va, qui abandonne la femme à qui il a tout promis, à cette femme qui elle prenait tous les risques, dans cette société étriquée de 1910, pour quitter son mari, alors que pour elle, le divorce était inacceptable (elle est brésilienne et pas libérée).

Au niveau de l'enquête, j'ai suspecté tout le monde et s'il y avait eu un chat, il aurait été sur ma liste des suspects aussi. Là, je dois dire qu'à la révélation, après quelques rebondissements, j'ai été sur le cul.

Rien à redire du final, il m'a donné des palpitations cardiaques, il était bourré de suspense, de retournements de situations, de mauvaises passes et de questionnements, jusqu'à la solution à laquelle je n'avais pas pensée.

Par contre, dans les dernières lignes, l'auteur m'a laissée perplexe, sans que je sache ce qu'il arrive vraiment à un personnage, mais dans mon esprit, tout ira mieux pour lui ensuite, c'est ma manière de positiver après une lecture dont plus de la moitié du récit fut longue et dure. J'avoue que j'ai sauté des lignes !

Une LC où Bianca et moi avons eu du mal à avancer mais pour terminer tout de même sur le cul, sans avoir vu venir la résolution. Sans cela, nous aurions eu une lecture intéressante, certes, mais bourrée de longueurs chiantes.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai découvert Robert Goddard avec ce livre qui n'est apparemment pas son meilleur et j'ai trouvé ce bouquin terriblement long et ennuyeux, j'ai mis 10 jours à en venir à bout.

L'histoire est pourtant intéressante Geoffrey jeune architecte doit construite une maison pour un homme aisé, celui-ci est en couple avec une brésilienne Consuela qu'il délaisse très souvent. Geoffrey et Consuela va sont rapprocher et envisagé de tout quitter pour vivre leur amour.

Malheureusement cela ne se fait pas, quelques années plus tard Geoffrey marié et dont la carrière se tari suite à l'incendie d'un hôtel construit par ses soins va tomber sur un article qui parle de la condamnation de Consuela. Celle-ci est accusée d'avoir empoisonné à l'arsenic sa nièce (qui en décède) et son mari (qui en a pris une quantité moindre et en réchappe).

Dès lors Geoffrey va tout faire pour défendre Consuela et chercher la vérité sur cette affaire. Sur ces 650 pages il y en a bien 300 de trop ce qui fait que l'on a l'impression à certain moment de faire du sur-place.
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Avant tout chose il faut que je vous avoue que j'ai une tendresse particulière pour la plume de Robert Goddard ! Je suis de toute façon de parti pris 😉

Geoffrey Staddon, jeune architecte, est missionné par le très riche Monsieur Caswell de construire une sublime demeure. Nous en 1911, Geoffrey tombe éperdument amoureux de la femme de son patron, Consuela. Ils sont pleins de projets de fuite et d'aventure, jusqu'au jour où Geoffrey abonne lâchement Consuela. Il entendra parler d'elle dans les journaux, bien des années plus tard. Elle est accusée de meurtre et tentative de meurtre.

La vie gagne en tristesse à mesure que nous gagnons en âge, criblés de revers et de regrets, accablés par la conscience insidieuse de notre propre insuffisance. Quand l'ambition est contrariée, l'espoir éteint, que faire d'autre sinon pleurer sur nos erreurs ?

J'ai découvert le talent de Robert Goddard par la lecture de Heather Mallender a disparu. Un roman que j'ai beaucoup aimé, la recherche du personnage principal pour trouver Heather en retraçant ses pas à travers des photos. L'enquête est bien ficelée, chaque photo nous amène un nouvel élément. Bref, ce roman est un pilier du genre ! Puis j'ai lu le secret d'Edwin Strafford que j'avais dévoré.

Alors , il faut d'abord vous prévenir, cet auteur c'est comme un cocktail qu'on boit sans se rendre compte qu'il y a un alcool fort…on boit, on boit et puis à la fin vous n'êtes plus maître de vous ! Avec lui c'est pareil, l'histoire ne paye pas de mine. On a le sentiment de lire un roman gentillet et puis petit à petit, il vous prend dans ses filets. L'effet, Goddard.

Sans même un adieu est le quatrième roman de l'auteur, parut initialement en Angleterre en 1991. Sonatine a édité pour la première fois ce roman en France en 2016. D'ailleurs, cette maison d'édition doit avoir une tendresse particulière aussi pour cet auteur, vu qu'ils ont édité 6 romans de Robert Goddard.

Bon, revenons à notre livre !

Geoffrey Staddon se retrouve confronté à son plus grand regret, mais également face à la chose la plus basse qu'il est pu faire. 12 ans après avoir abandonné la femme qu'il aimait, il va tout mettre en oeuvre , aux dépens de son couple et son travail, pour la sauver de la peine capitale. Commence un contre-la-montre … Alors attention, c'est un contre-la-montre façon Goddard hein 😉 Pas de page turner ici avec un rythme effréné ! Non, on prend son temps (672 pages tout de même ), on s'imprègne de l'époque, de la justice anglaise, de la psychologie et le flegme locale.

Vous le comprenez maintenant, Goddard n'est pas pour n'importe quel lecteur.

Même si je le trouve un peu moins réussi que « le secret d'Edwin Strafford » (qui est pour moi le meilleur des romans lus jusqu'ici de l'auteur) ou même « Heather Mallender a disparu », « Sans même un adieu » n'en reste pas moins un très bon roman.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Avant le début du procès, j’étais prêt à déclarer que les juges des tribunaux de grande instance étaient des êtres rationnels, éclairés et intelligents, à l’abri des préjugés et de l’illogisme qui sont le lot du commun des mortels. Je suis d’avis aujourd’hui qu’ils ne valent pas mieux que le reste d’entre nous. Leur formation les arme pour masquer leurs préjugés, mais ne réussit pas à les effacer. Mieux, la fonction qu’ils exercent leur fournit toute latitude pour leur donner libre cours. Ma foi, il était peut-être naïf de ma part de les croire capables de résister à la tentation. Pour être juste, le juge Stillingfleet a, je crois, fait des efforts dans ce sens. Des efforts toutefois insuffisants.
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Les choses s’annoncent bien, il n’y a pas de doute. » Autant de mots énoncés pourtant avec la plus grande indifférence. Et qui représentaient un changement déconcertant par rapport à l’enthousiasme qu’il avait manifesté lors de notre visite au site envisagé pour la construction ; mais ce n’était là que la première des brusques sautes d’humeur auxquelles j’allais devoir m’habituer tout au long de notre association. Il voulait une splendide demeure, une femme d’une beauté sans pareille, la considération de tout son entourage, mais j’en vins très vite à soupçonner que ce n’était là pour lui que des accessoires, des symboles un peu vides d’une réussite dont la réalité restait difficile à cerner.
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La construction avait demandé trente-quatre années de labeur, avec un Wren plus âgé quand il avait commencé que je ne l’étais moi-même aujourd’hui. Où avait-il trouvé l’énergie, l’inspiration, le courage de s’embarquer dans un projet d’une telle ampleur ? Il y a douze ans, c’était un réconfort pour moi de savoir que de telles réalisations étaient possibles, car à l’époque, je m’imaginais encore capable d’accomplir ce genre d’exploit. Mais ce temps est désormais révolu. L’audace s’était tarie par manque d’originalité.
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Habits noirs de croupiers. Tourbillon quadrillé de la roulette. Jetons rassemblés en piles diversement colorées. Tapis vert insolent. Boiseries vernies. Cuir clouté. Volutes de fumée montant vers des plafonds aux blancs de sucre glace. Et partout, gravée sur le visage des joueurs, embrasant leurs regards avides, serrant comme dans un étau leurs épaules voûtées et impatientes à l'instant où le plateau arrête sa course et où retombe la bille, la passion du gain - pure, nue, à l'état brut.
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Après une lune de miel dans les lacs italiens, nous nous installâmes 27 Suffolk Terrace, dans la maison que Thornton nous avait offerte en cadeau de mariage. Angela se consacra alors à l’existence d’une épouse richement entretenue dans une grande capitale : collectionnant beaux meubles et vêtements à la mode ; fréquentant un nombre étourdissant d’autres épouses de même statut résidant à Kensington, Knightsbridge ou Bayswater ; les recevant à dîner elles et leurs maris au moins une fois par semaine ; organisant des soirées de bridge au même rythme ; montant à cheval tus les deux ou trois jours à Hyde Park. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que, dans la nouvelle vie qu’elle s’était construite, je n'étais qu’un ingrédient parmi d’autres, important sans doute mais nullement indispensable.
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présentation du livre Le temps d'un autre, au poche, par Robert Goddard.
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