Avant tout, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Payot & Rivages pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je dois avouer que ce livre m'a immédiatement attirée, par son titre, mais surtout par son thème qui m'a beaucoup plu ! En effet, à travers le regard du narrateur –dont on ignore l'identité- nous suivons la rencontre en Bulgarie puis la relation particulière qui se noue entre deux hommes que tout oppose à priori : l'un étant professeur, menant une vie relativement aisée, et l'autre, Mitko, jeune prostitué de vingt-trois ans, mystérieux, impulsif , tourmenté…Pourtant, chacun d'entre eux va révéler des facettes cachées de sa personnalité : on apprend, par exemple, que le narrateur a découvert son homosexualité alors qu'il était en compagnie de son père tandis que Mitko n'a jamais oublié son premier amour.
L'écriture est particulière, ardue, parfois crue, les chapitres sont longs, la vie du narrateur étant racontée dans les moindres détails dans ce récit introspectif qui n'est pas sans rappeler L'Etranger. Néanmoins, à l'inverse de Meursault qui m'avait touchée dans les derniers chapitres de son histoire, mon impression concernant le narrateur de
Ce qui t'appartient est ambigüe : tout en partageant les différents sentiments et émotions qui l'animent tout au long du récit (que ce soit en présence de Mitko ou en se remémorant ses jeunes années aux Etats-Unis), je n'ai pas eu d'affection pour ce personnage que j'ai trouvé indécis, presque passif dans ses décisions et ses actes.
Ainsi, même si je n'ai pas particulièrement apprécié le style de l'auteur ni la construction du récit, je ne regrette pas d'avoir lu ce livre car
Ce qui t'appartient est incontestablement un roman fort par les thèmes abordés (homosexualité, maladie, solitude…) qui ne peuvent nous laisser indifférents.