Titre :
LE CRIME DE BLACOURT
Auteur :
Daphné GUILLEMETTE
Editions : librinova
Genre : policier
Dépôt légal :
Nombre de pages :
Prix : 236
Présentation du livre :
C'est un livre de format moyen comprenant environ 250 pages.
La couverture représente un homme dans un bois. A noter la trace d'une main sur le dessus.
Résumé
« Dans la forêt, un bruit sourd se fit entendre, semblable à un coup de tonnerre. Une nuée d'oiseaux s'envola brusquement, souhaitant fuir au plus vite ce danger. Ce bruit, nous le connaissions tous, il annonçait la mort. »
En 1923, le tranquille village de Blacourt est ébranlé par la découverte d'un cadavre dans les bois. Il s'agit du garde-chasse Clovis Lambert, un homme d'apparence sans histoire. de qui ce crime atroce est-il l'oeuvre ? Les suspects ne manquent pas.
Le commissaire
Léon Carré, aussi bourru que pointilleux dans ses enquêtes, est dépêché sur place pour résoudre cette affaire. Au coeur de ce petit village de l'Oise, les qu'en dira-t-on pourraient se révéler être de précieuses sources d'information.
Cette enquête qui semblait ordinaire, devient de plus en plus complexe et confrontera le commissaire Carré à son propre passé. La vérité éclatera-t-elle ?
Plongez dans ce roman policier à la française, inspiré d'une histoire vraie.
AVIS
Un service de presse reçu via le site simplementpro. Je remercie l'auteur pour la transmission de son livre.
Début du livre
Dans la forêt, un bruit sourd se fit entendre, semblable à un coup de tonnerre. Une nuée d'oiseaux s'envola brusquement, souhaitant fuir au plus vite ce danger. Ce bruit, nous le connaissions tous, il annonçait la mort.
Dès la première page, nous prenons possession de l'histoire à travers la vision qu'en a
Léon Carré, commissaire de police à Beauvais.
Il est appelé en plein village de Blacourt, pour la découverte du cadavre du garde-chasse Clovis Lambert. Ce garde-chasse a été tué d'une balle dans la nuque : ceci ressemble fortement à une exécution sommaire.
Léon, qui n'en est pas à sa première affaire criminelle, même si l'auteure est assez évasive sur son passé et sa vie personnelle, va devoir conjuguer avec la jeunesse du Brigadier Henri qui exerce dans le petit village. En effet, on le devine vivant seul, âgé d'une cinquantaine d'années, un peu bourru et préférant travailler selon ses manières. On en saura un peu plus sur son passé peu agréable dans la toute fin de l'histoire.
Alors ce petit jeune dans les pattes, cela ne lui plaît guère...quoiqu'au fil de la lecture, l'auteure le dépeignant comme empli de bonne volonté et souhaitant apprendre, Léon va finir par l'apprécier. Cela ne l'empêchera aucunement de montrer son exaspération à chaque bourde.
Ce fait divers ayant été inspiré d'une histoire réelle, va entraîner le lecteur dans la découverte de secrets bien enfouis. En effet, même si certains vont l'apprendre à leurs dépens, le commissaire Carré ne va pas se laisser berner par tous ces faux semblants, ses fausses rumeurs et autres.
Il va devoir ruser pour lever le voile sur certains événements; et quoi de mieux que de se mêler aux villageois et de se rendre dans les lieux de discussions comme le café des Dumont. Car ce n'est pas à l'Hôtel où il loge qu'il risque d'apprendre beaucoup de choses, les patrons étant assez discrets.
On va vite se laisser porter grâce à des chapitres courts et un texte très aéré. Quant à la plume de l'auteure elle est simple mais efficace. Chaque endroit est décrit entièrement pour permettre au lecteur d'avoir une visibilité nette de la scène. On imagine bien le décor qui entoure chaque événement.
Puis à l'introduction de chaque personnage, qu'il soit ou non important, sa description physique va être détaillée et donner au lecteur une image précise de ce dernier.
Le rythme est soutenu mais pas trop rapide. Il suit surtout le cheminement du Commissaire
Léon Carré qui ne laisse rien de côté. Point de scènes de violence pure ni de bagarre, on est dans une réflexion autour de ce crime abject et au début incompréhensible. Car aux yeux de tous ce garde-chasse est respecté de tous et respectable, mais il va falloir creuser un peu plus dans le passé et l'histoire de Clovis; une histoire pas si lisse que ça.
De plus, les faits s'étant déroulés en 1923, il faut imaginer les moyens qui sont ceux de la police dans la résolution des meurtres. Seuls les témoignages, les aveux ou les preuves matérielles peuvent être utiliser. Or, l'auteure démontre bien que dans un village où tout le monde se connaît, s'épie, parlent entre eux, les rumeurs vont bons trains et on peut passer très proche de l'erreur judiciaire si on ne se montre pas suffisamment objectif.
Le fait que l'auteure soit directement concernée par cette histoire, car la victime est un de ses aïeuls, va donner une force à son écriture qui se ressent tout au long du livre. En effet, son récit est très documenté et basé sur des recherches qu'elle a effectuées, des interrogatoires réels, des coupures de presses relatées... Mais elle a néanmoins pris le soin de romancer l'histoire afin d'apporter un peu plus de légèreté à ce fait divers effroyable.
Le professionnalisme du Commissaire Carré et le côté gaffeur de son équipier pour l'occasion a vraiment donné une touche de fantaisie à l'histoire.
Quant à la fin du livre elle est magnifiquement tournée et montre à quel point une seule affaire peut avoir des répercussions sur la vie de certaines personnes, qu'elles soient suspectes ou tout simplement en charge du dossier.
Un policier à la française qui a l'audace de mêler la réalité avec une pointe d'imagination.
Je vous conseille ce livre tout public et vraiment bien écrit.
Sur l' auteur :
Daphné Guillemette a 29 ans et vit à Martigny en Normandie. Elle écrit depuis maintenant une dizaine d'années, mais vient de sortir son premier roman intitulé «
Le Crime de Blacourt », inspiré d'une histoire vraie, celle du meurtre de son trisaïeul et signe là un polar au suspense insoutenable.
“Tout a commencé lorsque j'ai voulu faire mon arbre généalogique. Aujourd'hui, avec la numérisation des fichiers, il est plus facile de retrouver nos ancêtres. Toutefois, certains actes de naissances ou de décès plus récents nécessitaient que je me déplace jusqu'au siège des Archives Départementales de l'Oise à Beauvais afin d'être consultés directement en salle de lecture. À cette occasion, j'ai mis la main sur tout le dossier d'enquête concernant le meurtre de mon arrière arrière grand-père, contenant plus de 300 pages d'expertises et d'interrogatoires. le hasard fait parfois bien les choses. Dans la famille, nous savions qu'il avait été assassiné dans le bois de Blacourt, mais nous ne connaissions rien d'autre. Ce dossier fut donc un puits d'informations. Je l'ai lu attentivement plusieurs fois, puis l'ai transmis à ma grand-mère afin qu'elle le lise à son tour. C'est en en discutant toutes les deux, qu'elle m'a dit en souriant qu'il y avait de quoi écrire un roman. L'idée a mis quelques temps à mûrir dans ma tête avant de me lancer dans cette aventure. Voilà comment est né mon premier roman policier et le premier ouvrage que j'ose enfin publier.”