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EAN : 9782228922548
96 pages
Payot et Rivages (07/11/2018)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Les oiseaux disparaissent ; les insectes disparaissent ; les vers de terre, les grenouilles, les libellules disparaissent ; les grandes espèces sont sur le déclin ; et l'homme ? Sur le thème, qui l'obsédait, de la fin de l'espèce humaine, et donc de sa survie, voici cinq textes publiés par H.G. Wells entre 1891 et 1896 ("Zological Retrogression", "On Extinction", "The Man of the Year Million", "The Extinction of Man", et "Intelligence on Mars"), et un constat : la G... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
H.G. Wells, auteur de classiques de ce qui ne s'appelait pas encore Science-Fiction tels que "La guerre des mondes", "La machine à voyager dans le temps "ou encore "L'homme invisible", fut aussi un auteur et journaliste de vulgarisation scientifique.

Ce petit livre propose cinq textes de Wells journaliste, sur le thème de l'extinction de l'espèce humaine, par "espèce humaine" (et non "race humaine", erreur courante) l'auteur entend bien la totalité de l'humanité.

Ecrits entre 1891 et 1896, ces textes partent du principe que la vie sur terre existait bien avant l'humanité sous une forme différente (la faune et la flore des temps préhistoriques) et que des animaux qui régnaient en maîtres sur la planète, les dinosaures, ont disparus, ainsi pourquoi ne serait-ce pas le sort de l'humain ?

Wells insiste sur l'anthropocentrisme qui consiste à croire que tout tourne autour de l'homme maître du monde, et que par conséquent, l'humain ne peut envisager sérieusement sa disparition .

Il écrit : "L'égotisme démesuré de l'être humain se révèle le mieux lorsque celui-ci exprime son incrédulité à l'idée toute simple qu'il puisse un jour disparaitre. "un monde sans nous !" s'exclame-t-il, comme s'était sans doute aussi écrié le jeune cephalapsis exalté, occupé à nager dans l'ancienne mer du silurien."

Plus d'un siècle après la parution de ces textes, la question d'une éventuelle disparition de l'humanité se fait plus prégnante, l'humain survivra t-il à ce millénaire ?


Wells conclut dans une conversation en 1939 : "Tout comme le dinosaure a été un échec parce qu'il s'était concentré sur sa taille, nous sommes un échec parce que nous n'avons pas produit le cerveau qu'il fallait. Aussi commencerons nous par nous détruire, puis nous disparaitrons en tant qu'espèce, nous redeviendrons simplement de la boue et de la vase, et nous l'aurons bien mérité."

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H. G. Wells était, avant d'être un auteur de science-fiction, un journaliste scientifique.
Nous avons ici 5 articles de journaux qu'il a écrit entre 1891 et 1896.
C'est impressionnant les connaissances qu'il avait en biologie, notamment en évolution, en chimie et biochimie... et en d'autres sciences pour son époque. Il devait être à l'affût de la moindre découverte, du moindre article scientifique, parlant parfois de publication dans Nature ou Science à peine quelques mois auparavant. Un excellent journaliste scientifique très bien documenté.
Les thèmes abordés dans ces 5 articles font surprenament écho à ceux que nous vivons aujourd'hui et à la fin se rapprochant de l'humanité à cause du réchauffement climatique et de la 6ème extinction à laquelle nous sommes actuellement confronté avec les mêmes critiques qu'il serait possible de faire aux humains aujourd'hui : l'aveuglement, l'égocentrisme, et l'impression d'être éternel en tant qu'espèce !
À part la partie sur les mers de Mars et les forêts luxuriantes... On pourrait presque penser que ce texte a été écrit un siècle plus tard à la fin du 20ème et non à la fin du 19ème siècle !
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Quel bonheur de découvrir une autre facette du célèbre H. G. Wells !
Voici cinq petits textes publiés entre 1891 et 1896, sur le thème de la possible disparition de l'espèce humaine. La catastrophe est-elle pour bientôt ?
Que pensait il de la possibilité d'existence d'une forme de vie sur Mars ?
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Un essai sur l'avenir de l'humanité très intéressant écrit par l'un des piliers de la science fiction. A découvrir !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Nul mensonge quand on affirme que les trois-quarts de ceux qui utilisent l'expression «évolution organique » l'interprètent de la manière suivante : au commencement de la Vie était l'amibe, puis vint la méduse, puis les crustacés et toutes les bestioles invertébrées, puis les vrais poissons et les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les mammifères et, enfin, l'être humain, tout à la fois le dernier et le premier dans l'ordre de la création. Cette approche revient à percevoir l'être humain comme le descendant de ses cousins germains, qui descendraient eux-mêmes de cousins au deuxième degré, lesquels descendraient de cousins au troisième degré, et ainsi de suite, jusqu' à faire de l'individu au degré le plus éloigné un ascendant originel
Autrement dit, c'est comme élever subitement au rang d'ancêtre le parent pauvre lors d'une réunion familiale - procédé qui implique de cruelles remarques sur son âge et sa réputation. Les scientifiques insistent fréquemment dans leurs articles sur le fait que l'hypothèse la plus cohérente prédit que les espèces vivantes suivent des lignées divergentes en variant d'une forme intermédiaire à une autre, sans nécessairement - et c'est ce que cet article veut souligner - tendre vers un mieux.
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L'égotisme démesuré de l'être humain se révèle le mieux lorsque celui-ci exprime son incrédulité à l'idée toute simple qu'il puisse un jour disparaître. «Un monde sans nous !» s'exclame-t-il, comme s'était sans doute aussi écrié le jeune Cephalapsis exalté, occupé à nager dans l'ancienne mer du Silurien. Mais depuis le Cephalapsis et le Coccosteus, de nombreux animaux se sont multipliés à la surface du globe, ont régné sans rivaux sur les terres ou dans les mers, et ont fini par s'éteindre dans la nuit. Il n'est donc pas déraisonnable de se demander pourquoi l'homme échapperait à la règle. D'un point de vue scientifique, d'ailleurs, aucune raison valable ne saurait I'expliquer.
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Désormais, écrit le professeur, la théorie de l'évolution est acceptée par les zoologistes et les botanistes du monde entier, et elle s'applique sans réserve à l'être humain. Naturellement. certains se demandent si elle convient à son âme, mais tous s'accordent sur le fait qu'elle agit sur son corps. On nous l'assure, l'humain descend d'êtres similaires aux grands singes qui ont été façonnés en hommes par les circonstances. Ces individus dérivaient eux-mêmes de créatures ancestrales d'ordre inférieur, et ainsi de suite jusqu'à la soupe protoplasmique primordiale. À l'avenir, et à moins que les règles de l'univers ne touchent à leur fin, l'homme est encore appelé à se modifier jusqu'à finalement abandonner sa forme humaine et donner naissance à un être animé d'un autre genre. Immédiatement, la fascinante question : "Mais à quoi pourrait-il bien ressembler ?" nous vient à l'esprit.
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...ce n’est pas ce que l’homme a été qui devrait nous intéresser, mais ce qu’il va devenir
...
l’homme est la créature cérébrale. S’il survit, ce sera grâce à son intellect et non par sa force physique.
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Le grand script de la nature s'est progressivement déroulé pour révéler une harmonie de formes de plus en plus riches et d'états organiques de plus en plus complexes, et que cette «évolution» se poursuit à vitesse accélérée sous la supervision de son expression la plus aboutie : I'être humain. Cette croyance, aussi efficace, dynamique et plaisante que les grandes scènes de métamorphose dans les pantomimes, n'est confirmée de manière pleine et satisfaisante ni par les données géologiques, ni par les résultats des études phylogénétiques en embryologie comparative.
Au contraire, dans les phénomènes biologiques, toute suggestion de progrès est presque systématiquement associée à une idée opposée, qui est son complément essentiel et dont la formalisation, si elle parvenait à acquérir suffisamment de poids dans les sphères cultivées, ferait beaucoup pour réconcilier le naturaliste avec ses calomniateurs.
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