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EAN : 9782264016805
203 pages
10-18 (01/02/1991)
3.6/5   15 notes
Résumé :
"Secrets barbares" s'inspire d'un crime qui eut lieu le jour de Noël 1898 et qui ne fut jamais élucidé. Deux soeurs et un frère furent retrouvés assassinés et violés. Soixante ans plus tard, sur son lit de mort, un voisin s'accuse. Mais Patrick Murphy, frère des victimes, ne croit pas à ces aveux et entreprend, au gré des méandres de sa mémoire de vieillard, de raconter l'histoire stupéfiante de sa famille et ce qu'il sait du crime.
Et c'est un monde de barb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une fratrie de dix enfants élevés par leurs géants de parents, ignorants de tout, assez loin du monde pour s'en moquer, ça ne peut mener qu'au désastre. Nous sommes en Australie. La sauvagerie de ces terres inhospitalières n'arrange rien. Elle suffoque les esprits, attise le désir, fertilise la folie et laisse l'innommable courir à fleur de peau desséchée.
Le narrateur a beau fréquenter les églises et jouer les enfants de choeur de substitution, sa moralité défaille au contact de la perversité paternelle et de l'atonie maternelle. L'isolement l'accable, la nature le trompe. Quant aux femmes, il n'en connaît que la vision coupable des corps exposés par la famille. « En ce temps-là, voyez-vous, nous n'avions pas de livres pour apprendre ce qui était attendu d'un homme ».
Rodney Hall est parti d'un fait divers, d'un crime non résolu, à Gatton, en 1898. Un crime abominable, sacrificiel dans sa mise en scène, barbare dans son exécution. Partant du peu d'éléments dont il dispose, l'auteur s'emploie à résoudre l'énigme, à scénariser l'impensable et nous convie à la troublante exploration de la psyché ces frères et soeurs. Sous sa plume – c'est à cela qu'on reconnaît le talent pur d'un écrivain – l'inimaginable devient plausible, l'hypothèse réalité.
Le secret tient jusqu'au final, grandiose, effrayant par le paroxysme de son paganisme (magnifiques pages 182-199).
Un roman fascinant et dérangeant auquel je ne m'attendais pas de la part de l'auteur de « In memoriam », lu il y a longtemps.
Bilan : 🌹🌹

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En commençant Secrets barbares, je m'attendais à quelque chose comme La ferme du crime. Mais je me suis retrouvée face à une écriture plus forte, moins pénétrante que le roman de Andrea Maria Schenkel. Je pensais avoir des explications, j'ai eu des souvenirs. Même si ceux-ci m'ont permis de découvrir l'étrange famille Murphy, ils ne m'ont pas apportés les précisions que j'espérais.
Je ne sais pas trop quoi dire, la fin m'a paru (un peu) énigmatique même si j'ai compris globalement les faits… Désolée pour cette critique négative, ça ne devait pas être le bon roman au bon moment pour moi...
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C'est un roman superbement écrit, incroyablement dense, la langue est corsée et imagée, on a une idée très nette des personnages et du cadre de vie. On est dans une ambiance pesante souvent, on ressent les silences, les malaises et les non-dits. Tout se déroule dans une nature grandiose et pourtant l'horizon est limité, on étouffe avec eux. C'est une famille vraiment particulière, le père et la mère sont des géants de deux mètres, ce qui est déjà assez singulier, deux masses obtuses qui maintiennent leur famille dans un univers primitif et ont toujours de drôles de réactions face aux évènements.
Il y a certains passages obscurs, complexes quand même (au milieu du roman il me semble).

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Ce livre jouit de très bonnes critiques mais personnellement je n'ai pas réussi à rentrer dans cette sombre histoire de famille et de meurtre.

La Voix du narrateur ne m'a pas parlé.
Je me suis vite lassée de sa longue introduction et j'ai eu du mal à identifier les différents personnages.

J'ai sans doute du mal à relire aujourd'hui de la littérature américaine qui n'a jamais eu mes faveurs.

Mais je pense tout de même qu'il n'est pas facile de rentrer dans cette histoire de violences familiales dans un milieu rustre et que le style et/ou la traduction rendent la lecture ardue, austère même.

J'ai abandonné ce roman sans regrets au bout d'une vingtaine de pages.
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Je crois une de mes lectures les plus intenses à ce jour. La note peu sembler en inadéquation avec la phrase précédente mais pourtant... Je pense que cette lecture est arrivée pour moi au mauvais moment. Mon intellect n'était certainement pas disposé à tant de rudesse. J'aime les livres dont la teinte principale est le noir mais là... Si une teinte plus sombre devait exister elle collerait à merveille avec ce récit.
Ce livre est dur quel que soit l'angle par lequel on l'attaque. Tout d'abord l'écriture. le vocabulaire ainsi que la syntaxe demande une attention toute particulière. La densité du récit est étouffante, pas un espace pour reprendre sa respiration ce qui le rend presque oppressant. Et que dire des sujets abordés. Je crois que tous les thèmes relatifs à la misère et l'horreur sont traités dans ce fait divers. Nous passerons par le crime, l'inceste, la pauvreté la plus totale, la maltraitance, la faim et la soif...
En résumé, un roman noir, complexe, rude qui n'est certainement pas tombé au bon moment pour moi.
A relire
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critiques presse (1)
Actualitte
24 mars 2021
Ce n’est pas un roman dans lequel on entre doucement.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Quel homme, s'il est un homme, niera sa virilité au moment précis de la libérer, en se menaçant du regret qui le submergera ensuite ? Et quelle femme n'éprouverait pas de la fureur face à l'insulte d'une telle lâcheté, d'un tel narcissisme à l'instant où l'abandon de l'homme est nécessaire à son triomphe ?
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Il ne riait jamais, mon père. De sorte qu’à une époque je le tins pour fou. De notre côté, nous riions beaucoup. Je suppose qu’il détestait nos rires autant que nous détestions ses séances de lutte. Mais il y avait pire encore. Le Père était sujet à de terribles accès de rage, dont Barney Barnett, soit dit en passant, n’avait jamais eu connaissance. Il vous expédiait à terre, puis vous attachait à un pied de lit et vous corrigeait sans motif explicable à travers l’écume qui lui emplissait la bouche. Je ne voudrais pas donner l’impression que nous avons vécu notre enfance comme un enfer ; non, nous acceptions nos parents comme relativement typiques et conformes à la règle générale.
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Dans une famille comptant douze personnes, il faut se débrouiller beaucoup tout seul sans attendre trop d’attention d’un père occupé aux travaux de la ferme depuis l’aube jusqu’au crépuscule. Je crois qu’il voyait en moi celui de sa progéniture qui plus tard le jugerait, voire passerait ses mérites au crible. Cela comptait. Il n’allait pas me faire de cadeau et avait le sentiment que les minces faiblesses de ma mère devaient être corrigées, mais il me faisait néanmoins crédit d’un certain pouvoir à venir qu’il ne voyait pas chez les autres.
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Et je me rends compte à présent d’une chose horrible. Il ne peut absolument pas s’agir de notre terre, pas avec ce gros gommier à feuilles tachetées, là, à droite. On n’avait pas gardé un seul de ces gommiers. Des eucalyptus résineux, oui, et quelques autres espèces encore, mais le gommier à feuilles tachetées, jamais, parce que grand-père avait établi comme règle qu’il s’agissait d’une espèce traîtresse, à cause de sa haute taille, de son tronc droit, avec très peu de branches et des racines très courtes.
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Le Père avait peur de l’enfer. L’enfer était la seule et unique chose qu’il redoutait. Mais il détestait la messe. Il n’y allait donc que le nombre de fois qu’il jugeait indispensable pour se conserver les faveurs du ciel. La Mère usait de cette peur comme d’une arme contre lui. Elle avait en fait deux armes : son aptitude têtue à entraver le cours des événements en ne faisant rien ; et l’éternel châtiment suspendu en permanence ou presque, sur nos têtes à tous ou presque, mais pas sur la sienne, jamais.
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Videos de Rodney Hall (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rodney Hall
Présentation du livre "Secrets barbabres" de Rodney Hall. Parution aux éditions de l'Arbre vengeur le 15 octobre 2020.
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