« Quand on est allé trop loin, il faut aller jusqu'au bout ! »
En Juin 45, l'heure des comptes a sonné, à Toulouse comme un peu partout en France. Dans les geôles désormais contrôlées par les libérateurs, croupit Paul. Jeune et ambitieux milicien, il s'est fait remarquer au sein de la France collabo, au point de devenir garde du corps de Darland. Et de participer activement à la face sombre de la guerre intérieure.
Dans l'attente de son jugement, c'est l'occasion de repasser les heures sombres avec Julien, son jeune avocat commis d'office ou lors des interrogatoires avec Emile, le flic qui instruit son dossier.
Mais des séances de torture au Petit Casino à Vichy, de l'opération meurtrière contre le maquis de Terrasson ou de son incorporation au sein de la division Charlemagne, Paul ne regrette rien, n'explique rien, ne renie rien.
Dans
Au bout, la nuit,
Pierre Hanot nous conte une de ces histoires de guerre comme il y en eut tant, plaçant Paul en situation de quasi-huis-clos avec lui-même. L'histoire d'un salaud, cynique mais assumant un comportement qu'il estime toujours juste, même quand le monde lui crie l'inverse.
Un livre qui se lit d'une traite, agréable à défaut d'être original, mais malheureusement trop court pour développer davantage une introspection dont j'attendais beaucoup plus.