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Paul Chwat (Traducteur)
EAN : 9782266055567
252 pages
Pocket (09/04/1993)
3.64/5   40 notes
Résumé :
Huis-clos en eaux troubles. Quatre hommes enfermés dans un sous-marin défient l'ennemi. Mais celui-ci est-il vraiment à l'extérieur ?

Vider des puits de pétrole sous-marins dans une zone contrôlée par l'ennemi, puis ramener le butin aux États-Unis : une mission ultra-dangereuse, même pour un sous-marin aussi perfectionné. Mais le plus curieux dans cette mission est l'équipage : quatre hommes, pas un de plus. Dont un psychologue, « Long John » Ramsey. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un huis clos étouffant sous les océans polaires ...

Le premier roman de l'auteur et franchement pas si mal pour un premier roman .

C'est une lecture assez difficile car l'auteur emploie beaucoup de termes spécialisés , des termes issus du registre spécifique de la navigation en eaux profondes et du vocabulaire issus également du vocabulaire des sous-mariniers où du champ de la psychologie .

Le texte matérialise une atmosphère excessivement pesante ( à couper au couteau ) :
Il y a une paranoïa de chaque instant , des dangers à chaque minutes , des défaillances mécaniques , des tuiles dues à l'environnement liquide extérieur qui est palpable .. etc. .. Cette mission est donc clairement une accumulation de tuiles diverses et variées , biens dosées , très concrètes ou très psychologiques , mais toujours finement amenées et très tendues ...
Des tuiles qui irritent , le stress , la paranoïa , l'anxiété , la peur ...

C'est un thriller en fait , mais assez soutenu et sans réelle accélération du tempo vers la fin . C'est un récit à vitesse constante ...
Il y a de la tension , des tensions , de multiples situations de crise , qui sont constamment intensifiées par des dialogues suspicieux de qualités , des soliloques réguliers de personnages experts et tendus , des tensions exaspérées également par l'exiguïté des lieux et le contexte stratégique ( dans le sous-marin et en dehors .)

C'est fondamentalement , un roman de hard science en fait . Il porte sur :
- La guerre sous-marine .
- L' infiltration et l' intelligence .
- L'univers sous-marinier en général .
- la psychologie en situation de crise et en milieux confinés ..
- Les eaux abyssales .

En effet ce roman affiche clairement l'objectif de faire explorer au lecteur , l'univers des milieux clos en crises , la gestion du stress , la préservation de soi-même en milieux psychologiques intensément agressifs .

L'auteur dont la formation initiale est la psychologie , fait ici un travail d'une remarquable qualité parce que la donne psychologique est fabuleusement introduite dans une trame narrative qui n'est qu'une vaste pente savonneuse , aussi inquiétante que glissante ...

Je ne cacherais pas que j'ai eu du mal à m'insérer dans ce sous-marin de poche ( beaucoup de noirceur , de tensions et d'informations techniques ) ...

Mais la magie a opéré et c'est une lecture sympathique , sérieuse et bien documentée finalement où l'excès d'information fait partie du projet narratif .

Ce bouquin n'est pas estimé à sa juste valeur par les critiques de SF ... Bref : difficile mais excellent et certainement pas une oeuvre mineure de l'auteur à mon humble avis ..

Sinon la traduction à un peu ( souvent ) vieillie mais assez bien vieillie en fait .
Je veux dire que même si souvent les technologies et le vocabulaire sont surannés ( c'est assez fréquent en fait ) , il y a de fait une atmosphère très particulière qui s'installe . L'ambiance possède en effet comme une âme tellement elle a un gout particulier , un gout très palpable .
Le tout présente une apparence qui fait de façon incontournable , penser , à une ambiance steampunk bien que ce n'en soit pas du tout .

C'est un ovni dans le genre SF à cause de tous ces différents facteurs et du temps qui a passé .
C'est un peu comme tous à Zanzibar on a l'impression bizarre d'un futur alternatif .....

Un autre excellent roman du même auteur : Dosadi
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Au poker, le plus important, c'est de savoir quand on doit bluffer.

"Le Dragon sous la Mer" est le premier roman de Frank Herbert. C'est avant tout un huis-clôt, ayant pour cadre un sous-marin, dans un contexte de guerre. le contexte est peu explicité, l'auteur se contentant d'évoquer une guerre (qui dure), entre les Puissances Orientales et les Etats-Unis.

La pénurie de pétrole guette l'Amérique. Vingt missions successives ont échoué à ramener l'or noir, dont la nation a grand besoin. Il s'agit de missions sous-marines, dont le but est d'aller siphonner le pétrole dans des puits situés sous la mer, en zone ennemie. L'ennemie, justement, semble disposer de beaucoup de moyens sous-marins, je veux dire des submersibles performants et, par ailleurs, peut compter sur l'action de réseaux d'espions efficaces, implantés de longues dates aux Etats-Unis : les hibernants. Enfin, la psychose a touché un certain nombre d'équipages, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Ramsey, du bureau psychologique, est donc affecté sur le sous-marin du commandant Sparrow, dans le cadre d'une mission cruciale, dans les eaux arctiques...

Le contexte est bien "science-fictionnel" mais dans la forme, ce roman est d'abord un thriller, dont l'ambiance est assez étouffante. La vie, les contraintes d'un équipage de sous-mariniers sont plutôt bien rendues, d'autant plus que l'on parle ici d'un équipage très réduit (quatre personnes). le récit n'est pas découpé en chapitres, il est d'un seul bloc, la forme est en adéquation avec le fond. Comme dans "Dune", je trouve que l'auteur emploie des codes du théâtre : unité de lieu, phrases qui s'apparentent à des didascalies, monologues de Ramsey qui explicitent ses pensées...C'est assez significatif de son style, peut-être...

Les nombreux termes techniques liés aux manoeuvres du sous-marins alourdissent quand même l'ensemble du texte et demande au lecteur de faire un effort ou de pouvoir passer outre, mais si on aime les ambiances confinées et paranoïaques on saura l'apprécier. Herbert, comme dans "Dune", amène, sans que cela représente le fond du propos, une réflexion sur la religion, qu'il met en parallèle avec la psychanalyse. Il a lui-même exercé en tant que psychanalyste (et non pas psychologue, comme j'ai pu voir écrit dans certains commentaires. Ce n'est pas non plus sa formation initiale : il était d'ailleurs plutôt un touche à tout curieux qu'autre chose). Les mécanismes psychologiques, qui permettent à l'homme de s'adapter à des pressions extrêmes, sont d'ailleurs un thème également abordé, et de manière plus direct...mais il ne faut pas exagérer non plus cette dimension. Un des ressorts romanesques important utilisé par Herbert est de savoir si l'équipage est "infecté" par un hibernant. La fin est, pour moi, assez satisfaisante et je dirais...équilibrée.

En conclusion je dirais que, pour un premier roman, c'est vraiment convaincant et il montre déjà tout le talent de l'auteur. Mais ce n'est pas un texte rassembleur, susceptible de plaire au plus grand nombre, même chez les amateurs de science-fiction : ce n'est donc pas un texte "commercial", mais le roman d'un homme de lettre avant tout.

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Pour découvrir les romans de Frank Herbert, je ne suis pas allée chercher son roman le plus connu, à savoir Dune. Non, pour une fois, j'ai été logique ; j'ai lu son tout premier roman, le dragon sous la mer.
Nous sommes dans un roman de science-fiction/anticipation, si j'ose le classifier ainsi. Nous sommes en effet dans une situation presque plausible : vider des puits de pétrole sous-marin contrôlés par l'ennemi, et ramener le butin aux Etats-Unis. Presque. le monde n'est pas celui dans lequel l'on vivait dans les années 50, même si quelques repères peuvent aider à ne pas perdre pied. L'action se passe en effet essentiellement sous l'eau, dans un sous-marin, un sous-marin qui ne comporte que quatre membres d'équipage, dont le capitaine et un psychologue, embarqué sous couverture afin de déjouer, grâce à un appareil de son invention, les effets d'une psychose artificielle. Au fur et à mesure de sa mission, Ramsey, le psychologue, aura des doutes, ne serait-ce qu'à cause de la présence d'un hibernant, c'est à dire d'un espion. Oui, mais qui ? Avantage pour Ramsey : il sait très bien qu'il n'est pas un hibernant. Inconvénient, pour lui : il est deux fois plus suspect aux yeux des autres, puisqu'il n'est pas tout jeune et que son grade n'est pas en rapport avec son âge. Deuxième inconvénient : impossible de repartir en arrière, surtout quand des découvertes plus inquiétantes les unes que les autres se succèdent.
Il faut aimer le monde des sous-marins, les termes techniques qui m'ont obligée à m'accrocher, parfois, pour lire ce récit. Cela ne m'a pas empêché de trouver cette lecture agréable, même si le terme peut étonner eu égard au sujet. Ce qui peut être considéré comme de la folie sur terre, ne l'est pas sous la mer, tant il est important de savoir créer une cohésion entre les différents membres d'équipage, tant il est important aussi de pouvoir re-naître, de croire en quelque chose. Ce roman est court (250 pages), mais il créé un univers riche et cohérent.
A découvrir, et pas seulement pour les fans de Frank Herbert.
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Premier roman d'Herbert . La Terre est entrée dans une période de pénurie d'énergie ( c'est plus de la SF, ça) .Dans un contexte de guerre froide ,les gentils américains vont piquer en catimini le pétrole dans les eaux territoriales des méchants . Après c'est le scénario de "A la poursuite d'Octobre rouge" :huis clos étouffant , sous-marin pourchassé , traître à bord (en plus) .C'est assez réussi . ce qui l'est moins c'est la salade psychanalytique que l'auteur a utilisé comme accompagnement. Mais ça se laisse lire.
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J'ai aimé l'univers, pour le reste ce n'est pas ma tasse de thé. Il n'est pas trop futuriste, disons plutôt un mélange d'ancien et de technologie qui n'existe pas encore, mais, il est bourré de termes techniques dont j'ai oublié la définition aussitôt la page tournée.

Je préfère les bateaux qui vont sur l'eau que les sous-marins mais la pression est aussi forte à l'intérieur qu'à l'extérieur. le huis-clos fonctionne et est peu utiliser en SF, original.
Les personnages comme l'intrigue sont en deçà de la saga Dune que je lis en parallèle. Ce n'est pas mauvais, je n'ai pas regretté ni eu envie de le lâcher en cours de lecture. L'intrigue tiens surtout grâce à la tension présente, il arrive tout un tas de problèmes à l'équipage, vivre dans un milieu pareil en temps de guerre avec une bonne dose de malchance, rendrait fou le plus sain des hommes.

C'est finalement ce dernier point qui m'a fait apprécier le livre, l'ensemble de l'équipage, du capitaine au mécano qui doivent cohabiter, survivre, l'expérience psychologique qu'ils vivent est parfaitement réaliste. Ce sont vraiment les termes techniques qui alourdissent le récit, le seul reproche que je puisse faire à ce roman.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le fait de faire la guerre à un mile et demie de profondeur -sous la pression incessante de l'eau environnante -expose un homme à toutes les faiblesses.C'est la pression .La pression constante .Quatre hommes isolés sous cette pression ,prisonniers de l'acier comme ils le sont de leurs âmes .
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La pression constante.Quatre hommes isolés sous cette pression, prisonnier de l'acier.
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- On n'a pas besoin d'être deux ici, dit Ramsey.
- Sauf que le capitaine à donné l'ordre de doubler le quart.
- Ordre stupide, dit Ramsey.
- Du calme, jeune homme, dit Bonnett. On ne s'insurge pas contre la hiérarchie de la Marine de même qu'on ne peut s'insurger contre Dieu. Il haussa les épaules. Et quand ils sont tous les deux dans le même camp...
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Le pétrole. La guerre exigeait que lui fût livrée la pure substance créée dans le sédiment d'un continent naissant. Le pétrole végétal ne conviendrait pas. La guerre n'était pas végétarienne. La guerre était carnivore.
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Les aiguilles du loch chrono tournaient,tournaient. Cinquante et une heures aux puits.
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Vidéo de Frank Herbert
Revivez la soirée d'Escape Game dans l'univers de la saga Dune de Frank Herbert, organisée en partenariat avec les éditions Pocket ! Un grand merci à tous les participants et participantes pour ce voyage en Arrakis !
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2542641/frank-herbert-le-cycle-de-dune-vol-1-dune
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