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Pepe Carvalho (bd) tome 2 sur 3

Bartolomé Segui Nicolau (Autre)
EAN : 9782205084948
80 pages
Dargaud (29/05/2020)
3.46/5   13 notes
Résumé :
Au cours de cette nouvelle enquête, Pepe Carvalho est rattrapé par l'époque où il était agent de la CIA.
Il se remémore cette rencontre, lors d'un voyage aux États-Unis, avec un certain Antonio Jaumà, manager de la branche espagnole d'une multinationale. Mais voici qu'il se retrouve avec le cadavre de Jaumà, découvert sans slip mais une petite culotte dans la poche. L'affaire semble claire : règlement de comptes autour d'un trafic de filles. Mais l'Espagne é... >Voir plus
Que lire après Pepe Carvalho, tome 2 : La solitude du manager (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« C'est une bonne histoire pour l'hiver… Mais je préfère les histoires pour de vrai : en attendant sers-moi les rognons au xérès et le riz pilaf que tu as fait hier. Ton poulet aux artichauts d'aujourd'hui sera meilleur réchauffé demain. »

Je craignais un peu, en abordant cette adaptation en roman graphique de ce roman de Manuel Vazquez Montalban, de ne pas retrouver tout ce qui fait le sel de son inoubliable personnage fétiche, le détective privé Pepe Carvalho. Et je dois dire que toutes mes inquiétudes ont été balayées !

Pepe est un bon vivant : il porte une attention toute particulière à ce qu'il mange et boit, secondé aux fourneaux par son adjoint Biscuter (rebaptisé Biscooter, je ne sais trop pourquoi, dans cette adaptation). du côté de sa vie intime, il fréquente souvent Charo. Elle vit du commerce de ses charmes mais pour autant c'est davantage une relation amoureuse qui les unit.

L'intrigue si situe dans les mois qui suivent la mort de Franco, pendant lesquels une multinationale, Petney, place ses billes dans les nouveaux cercles du pouvoir. Il y aura des dommages collatéraux pour certains cadres de cette société, qui en savent bien trop pour leur propre bien, sur ces agissements.

Si l'enquête est touffue, et exige une grande attention pour être suivie, le graphisme fait qu'on ne s'y perd pas trop entre tous les personnages. Pepe Carvalho en a connu certains, alors qu'ils avaient en commun des convictions très à gauche, mais qui pour beaucoup n'ont pas résisté à l'appât du gain. Des retours dans le passé, notamment aux Etats-Unis de la fin des années 1960, éclairent le présent de la narration.

J'ai trouvé le scénario excellent car c'était une véritable gageure que d'adapter ce roman sans trop de « pertes ». Et le graphisme, totalement en phase avec les ambiances des années 1970 en Espagne, est idéalement glauque pour son sujet.

Merci à NetGalley et aux éditions Dargaud , qui m'ont donné accès à son édition numérique.
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Merci à NetGalley France et aux éditions Dargaud pour l'envoi de cette BD de Hernan Migoya et Segui Nicolau Bartolomé.
Naturellement, en tant qu'inconditionnelle de Manuel Vásquez Montalbán, je ne pouvais que m'intéresser à cette adaptation en BD d'une aventure du célèbre détective catalan, Pepe Carvalho…
Il s'agit ici du Tome 2 de la série consacrée à ce célèbre personnage, La Solitude du Manager, le premier (que je n'ai pas lu) étant consacré à Tatouage
Sur le site de l'éditeur, ces albums sont ainsi présentés : « le tandem formé par Hernán Migoya et Bartolomé Seguí adapte en bande dessinée les enquêtes de Pepe Carvalho, l'inoubliable privé barcelonais créé par Manuel Vázquez Montalbán. Une balade sans nostalgie dans les rues du Barrio Chino et dans les cloaques du pouvoir, au fil de pages qui sentent le cuir et la poudre, le zinc des bistrots, le tabac brun et l'anis sec… ».

La Solitude du Manager se passe en 1977 mais, au cours de cette enquête, Pepe Carvalho est rattrapé par l'époque où il était agent de la CIA, en 1969.
Il se remémore sa rencontre, lors d'un voyage aux États-Unis, avec un certain Antonio Jaumà, manager de la branche espagnole d'une multinationale. Mais voici qu'il se retrouve embauché par la veuve de Jaumà, dont le cadavre vient d'être découvert sans slip mais avec une petite culotte dans la poche… L'affaire semble claire : règlement de comptes autour d'un trafic de prostituées.
Mais ce n'est pas aussi simple que l'on veut bien nous le faire croire car l'Espagne émerge à peine de la longue nuit franquiste et abrite encore trop d'individus prêts à tout risquer pour conserver certains privilèges...

J'ai retrouvé avec plaisir et même une certaine admiration l'univers si particulier de Pepe Carvalho, le désordre de son appartement, son étrange rapport à la culture qui le pousse à brûler ses livres, son côté bon vivant et épicurien autour de la cuisine, des bons vins et de tous les plaisirs de la vie. J'ai apprécié l'importance restituée par le scénario de Hernan Migoya aux repas et les digressions sur l'art de préparer et de savourer les plats avec notamment des développements sur la langouste ou le canard…
La BD nous plonge sans concessions ni tabou dans l'intimité de Pepe Carvalho ; ainsi, j'ai pris en pleine figure certaines de ses postures que mes lectures des romans de Manuel Vásquez Montalbán avaient peut-être pudiquement édulcorées. Nous le voyons parfois nu, en train de baiser, en érection, assis sur le siège des toilettes, en proie à des rêves érotiques ou s'abandonnant à des fantasmes très suggestifs… Son côté machiste crève certaines planches…
J'ai aussi retrouvé le côté fataliste et philosophe du détective, « ancien enseignant, ancien rouge, ancien agent de la CIA, amant d'une pute » dont le CV peu sélect entraine une certaine sélection de sa clientèle, son côté « flaire-braguette » qui continue l'enquête pour aller au bout du travail même si la veuve lui demande de tout arrêter : « un chèque ne vaut pas la peur de la mort ».
Les personnages secondaires sont à la hauteur de leur réputation, plutôt bien transposés dans l'adaptation graphique : Charo, Fuster, Bromure et Biscuter… Au sujet de ce dernier, j'avoue que la transformation de son nom en Biscooter m'a cependant agacée.

L'ambiance de l'après franquisme transparaît dans les dessins et les couleurs de Segui Nicolau Bartolomé… Les planches extérieures, foisonnantes de détails, méritent des arrêts sur images et des relectures. Je garde en mémoire les reflets de la ville de Barcelone dans l'iris d'un oeil, par exemple, ou des scènes d'émeutes…
La Solitude du manager déroule une intrigue complexe aux nombreuses ramifications et avec de fréquents aller-retour entre le présent et le passé. le personnage de la victime, que les souvenirs de Pepe Carvalho nous permettent de voir évoluer de son vivant, y gagne en profondeur ; le manager est seul mais « histrionique, intelligent et dangereux ».
Enquête compliquée, roman dense… Les 80 pages de l'adaptation graphique méritent une lecture approfondie et même une relecture pour ne rien laisser de côté : beaucoup de texte et innombrables détails…
L'ensemble est très cinématographique et pas seulement grâce aux références à Humphrey Bogart, Alan Lad ou Gene Hackman. Les couleurs des planches y sont pour beaucoup avec une belle alternance de plans larges et rapprochés. J'ai souvent pensé aux séries télés inspirées de l'oeuvre de Manuel Vásquez Montalbán.

J'ai apprécié le petit bonus final sur les conditions d'embauche de Biscuter en qualité de secrétaire, cuisinier, confident et homme à tout faire.
Si je devais formuler un seul bémol, ce serait au sujet des physionomies des personnages… Je reconnais qu'il est difficile de cerner en quelques traits de crayons et touches de couleurs toutes les évolutions d'un visage au gré des émotions qui le parcourent mais, d'une planche à l'autre, j'ai trouvé que le tracé des visages des un(e)s et des autres manquait de rigueur et je ne parle pas des différences dues aux années qui séparent certaines scènes.
Et puis, dans la version numérique que j'ai eu sous les yeux, Manuel Vásquez Montalbán n'est presque pas cité et c'est tout de même un comble !

Une découverte intéressante et une belle adaptation, respectueuse de l'univers original…
Je lirai sans doute le tome 1 dès que possible, même si je pense rester fidèle aux romans de Manuel Vásquez Montalbán qu'il vaut mieux, selon moi, avoir lus avant les BD.

#PepeCarvalho #NetGalleyFrance
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Je remercie les éditions Dargaud pour l'envoi, via net galley, de la bande dessinée : Pepe Carvalho, tome 2 : La solitude du manager. Au cours de cette nouvelle enquête, Pepe Carvalho est rattrapé par l'époque où il était agent de la CIA.
Il se remémore cette rencontre, lors d'un voyage aux États-Unis, avec un certain Antonio Jaumà, manager de la branche espagnole d'une multinationale. Mais voici qu'il se retrouve avec le cadavre de Jaumà, découvert sans slip mais une petite culotte dans la poche.
L'affaire semble claire : règlement de comptes autour d'un trafic de filles.
Mais l'Espagne émerge à peine de la longue nuit franquiste et abrite encore trop d'individus prêts à tout risquer pour conserver certains privilèges...
La solitude du manager est un tome deux, ce à quoi je n'avais pas fait attention quand j'ai demandé cette BD.
Problème, je n'ai pas lu le tome précédent et je n'ai pas non plus lu les romans dont sont tirés les BD. Résultat : je ne connais pas Pepe Carvalho, et j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cet ouvrage.
En fait, je dirais qu'à cause de ma méconnaissance du personnage principal, de son univers, je suis carrément passé à coté de ma lecture !
Pourtant, les illustrations m'ont plu, l'histoire en soit est plutôt bien ficelée. Mais il est difficile d'apprécier un personnage quand on ne le connaît pas du tout et qu'on débarque dans le tome deux d'une série ! Si encore j'avais lu les romans cela serait différent.
Difficile donc pour moi de chroniquer cette bd. Elle n'est pas inintéressante, loin de là.
Il est toutefois plus que préférable de lire le tome un avant d'attaquer celui ci !
D'où pour ma part un avis mitigé.
Ma note : 3 / 5
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Je vais donc donner un avis aussi objectif que possible. Je tiens d'abord à préciser que je n'ai jamais lu aucun roman mettant en scène Pepe Carvalho, dont, soit dit en passant, j'ai entendu beaucoup de bien. Alors l'opportunité de lire une de ses aventures en BD m'a donné envie de me lancer. Après tout, cà peut être un bon moyen d'entrer dans l'univers d'un héros.
Je ressors de l'expérience un peu déçue. En fait, je ne suis pas tant déçue par la BD, mais plutôt parce que ma méconnaissance de l'univers de Pepe m'a fait, je pense, passer totalement à côté. Je n'ai pas compris grand chose à l'histoire. J'ai eu beau relire les planches, revenir en arrière, pas moyen de combler certaines choses.
Niveau esthétique, le dessin est en totale adéquation avec l'univers de l'histoire. le trait, clair, permet une bonne compréhension des cases et des actions des personnages.
Au final, pour moi en tout cas, une expérience en demi teinte, mais que je réessaierai certainement quand j'aurai rajouter à mes lectures quelques romans de Manuel Vázquez Montalbán. Parce que cette BD m'a quand même donné envie de les lire.
Merci aux éditions Dargaud et à Netgalley pour cette découverte.
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.Pour les non aficionados: Pepe Carvalho est un personnage de fiction créé par l'écrivain Manuel Vázquez Montalbán. Après avoir été enseignant et eu une vie politique assez tourmentée, il devient détective privé à Barcelone. Il est entouré de Biscuter, homme à tout faire et cuisinier rencontré dans les prisons de Lleida (Lérida) et de Charo, son amie, prostituée indépendante à Barcelone. Carvalho n'est pas uniquement détective, il est aussi gastronome et souvent au fourneau. Ses bons repas, même solitaires, commencent invariablement par le choix d'un bon livre à brûler…c'est donc un détective privé atypique à la personnalité riche, complexe et contradictoire, dont les aventures servent à l'auteur à dépeindre, et souvent à critiquer, la situation politique et culturelle de la société espagnole en mutation de la seconde moitié du XXe siècle :
En tout 16 romans qui vont de 1972 à 2006,date de la mort de l'auteur . 6 recueils de nouvelles, 2 séries télévisés , une poignée de films et deux B.D : Tatouage en 2018 et la solitude du manager en 2020. Adaptations respectives du deuxième et du troisième roman de la série;

Avec cette enquête, les auteurs qui suivent à la lettre le roman plongent dans les années suivant la mort de Franco, lorsque le pays connaissait une période trouble, entre soulagement de la fin d'une dictature et tentation pour les élites de ne pas complètement renoncer au monde d'avant, quitte à perpétuer des pratiques discutables.


Le récit s'inscrit clairement dans la tradition de la série noire : le privé qui secoue la fourmilière, les flics pourris, la critique sociale sous-jacente. le déroulement de l'intrigue, entre flashbacks et révélations, est efficace à défaut d'être original. Au dessin, Bartolomé Seguí est visiblement à l'aise pour recréer l'ambiance de l'Espagne de la fin des années soixante-dix. Ses personnages sont assez bien campés mais nous sommes aussi confrontés à la solitude du lecteur… qui est vite perdu dans les méandres des flashbacks, des pensées de Pepe, des ellipses. La densité de moments mis les uns à la suite des autres, sans transition, nuit à la fluidité du déroulé de l'histoire et à sa compréhension de prime abord. Trop d'informations et de protagonistes dans trop peu d'espace. le peu de familiarité avec le contexte sociologique de l'époque n'aide sans doute pas non plus à s'intéresser à cette enquête. (pour moi ça passe parce que j'ai été professeur d'espagnol et que j'ai assisté aux évènements politiques qui font le fond de cette histoire puisque je vivais à l'époque à Barcelone) L'adaptation littéraire est un exercice périlleux : il faut pouvoir en extraire la quintessence, car le diable est dans les détails. Quant au traitement des couleurs, il est sombre, même si harmonieux, et le graphisme reste satisfaisant. Ce tome est intéressant pour connaître les grandes lignes voulues par Manuel Vázquez Montalbán : nous faire comprendre ce qu'est la solitude du manager, aussi bien dans ses conditions de travail que dans les luttes de pouvoirs, les trahisons, les corruptions auxquelles il peut être confronté, parfois au péril de sa vie. (planète BD). Bref il faut s'accrocher pour comprendre l'histoire ce qui était déjà le cas avec le roman ,le plus difficile de l'auteur.
Personnellement après avoir lu le roman il y a longtemps et vu deux adaptations télévisés j'ai à peu près suivi l'intrigue.
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critiques presse (1)
Sceneario
12 juin 2020
Segui fait un travail remarquable sur ces pages. Que ce soit le style ou les couleurs, tout est bon pour nous faire passer un très bon moment. Son trait nous plonge dans l'ambiance. Les décors, les vues de Barcelone accompagnent notre lecture. Le dessinateur montre que la ville a son rôle à jouer dans cette histoire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tuer, c'est décapiter un poulet à la ferme, fusiller, tuer le voisin à coups de hache, la chasse a ses règles.
- Que le chasseur impose à l'animal sans défense.
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Il me tape dans le dos comme si j'étais un matelas rétif.
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