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EAN : 9782883401389
320 pages
Métropolis (20/11/2003)
4.17/5   3 notes
Résumé :

Hermann Hesse publia Gedenkblätter (Feuillets d'album) en 1937, deux ans après le suicide de son frère cadet. Deux éditions successives, en 1950 et en 1984, vinrent compléter ce noyau de textes consacrés à ses amis et contemporains et aux membres de sa famille. En 1937, Hermann Hesse a 60 ans, il n'a plus rien à prouver sur le plan littéraire, son œuvre romanesque est quasiment achevée, mais sur l'hom... >Voir plus
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais plus envie de sortir. Dehors, je ne trouvais rien qui soit pour moi vraiment réel. La réalité, c'était désormais la guerre et rien d'autre. Le reste, la vie privée, cela continuait, mais c'était comme vidé de sa substance par une étrange anémie, ce n'était plus qu'une ombre. j'aspire au réel § Je n'aspire pas du tout à la guerre, je ne rêve ni d'ivresse au combat, ni d'héroisme ; je ne veux rien d'autre que vivre, vivre vraiment, de façon raisonnable, comme l'homme doit le faire, comme on le pouvait il y a un an encore - mais c'est maintenant si difficile, si loin de nous, c'est devenu complètement impossible !

Eugen Siegel
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(...), c'est une chose étrange, inquiétante, presque, de constater comment une part de votre vie peut vous échapper et sombrer dans l'oubli, comment, sur les pages de votre mémoire, les instants, les heures, les jours et les années alternent, tantôt apparaissent au gré d'on ne sait quel caprice qui vous échappe, tantôt disparaissant, souvent à tout jamais.

Eugen Siegel
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Ce qui nous était légué, c'était surtout un sens de la discipline et une foi au service de laquelle notre père et notre mère avaient toujours vécu, à laquelle aucun de nous, enfants, n'avaient jamais songé à se dérober, et qui, même une fois que j'eus rompu tous les liens avec la communauté des croyants, continua à me marquer de son empreinte profonde. Cette foi, nous la ressentions tous, foi en une destination de l'homme, croyance en sa vocation, en ses devoirs. Cette foi, difficile à exprimer par des mots et dont aucune action ne pourrait jamais éteindre en nous la force profonde, elle nous était commune à tous, de même que notre sang. Et même si nous étions amenés un jour à nous perdre, nous savions que nous appartenions pour toujours à un ordre, à une chevalerie secrète dont on ne peut pas sortir. Car un foi comme celle-là, on peut la fouler aux pieds, mais on ne pas la détruire.

En mémoire de mon père
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Et je repensai à l'incompréhension dans laquelle notre père avait vécu de si longues périodes de sa pénible vie, bien qu'il eût été doué du merveilleux talent de savoir montrer et offrir aux autres, comme un présent gracieux, tout ce qu'il y avait en lui de léger, de lumineux, d'aérien. c'est étrange : dans la vie de cet homme toujours souffrant, excessivement délicat, il y avait une solidarité spécifique, une dignité de tenue, un fond chevaleresque qui rayonnaient sur tous. Mais ce n'était pas la gaieté des natures saines et naives qui le remplissait de gratitude et lui permettait d'accueillir les agréments de la vie. Sa gratitude et sa sérénité étaient celles de l'homme qui souffre et qui a appris, dans les années difficiles, à laisser prudemment une porte ouverte pour les rayons du soleil et les petits réconforts de l'existence.

En mémoire de mon père
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Ce n'est que depuis ces belles heures de plénitude et de recueillement passées dans la petite pièce claire et froide de mon père mort que la conscience de la mort est devenue pour moi quelque chose d'important et de précieux. Jusqu'à présent, j'avais peu réfléchi à la mort, je n'en avais jamais eu peur, je l'avais souvent souhaitée dans l'impatience du désespoir. c'est seulement maintenant que je voyais vraiment sa réalité et sa grandeur, que je la comprenais comme un pôle opposé qui nous attend là-bas, de l'autre côté, et que nous devons rejoindre pour que notre destin s'accomplisse, pour que le cercle se referme.

En mémoire de mon père
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Après "Bienvenue au club", le CNL en partenariat avec Public Sénat, met en avant les conseils des lecteurs en leur donnant la parole dans l'émission #LivresetVous. Une nouvelle chronique à ne pas manquer tous les vendredi à 17h30.
Que peut nous apprendre la philosophie au quotidien?Pour répondre à cette question Guillaume Erner est accompagné de Géraldine Mosna-Savoye et d'Emmanuel Kessler. Cette semaine, David, étudiant et membre du club de lecture de l'université d'Orléans, répond au thème de l'émission en convoquant « Siddharta » de Hermann Hesse, et «l'insoutenable légèrté de l'être » de Milan Kundera.
Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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