Comme Akhesa, je commencerai par : Que dire ? Comment donner une critique à ce livre ? elle semble si facile et en même temps si difficile, tellement ce sujet fut incroyable et ignoble.
Tout d'abord ce livre a été écrit, et est paru, dans le début des années 70.
30 ans "à peine" se sont écoulés depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et les blessures sont encore à vif. La plupart des "protagonistes" sont en vie, et pour certains avec une fin de de vie plus que décente. A moins que vivre dans un monde où le nazisme soit devenu diabolique et méprisé ne soit leur "punition" ? Je ne saurais dire.
Ce roman parle d'un sujet presque ignoré du "grand public" les lebensborns.
Un lieu pensé et prévu afin que la race des seigneurs puisse grandir et prospérer et occuper tous ces territoires "nettoyés" par l'armée nazie.
Nous apprenons comment ces "fontaines de vie" étaient financées (en partie par des cotisations de SS, en grande partie par les biens des personnes juives déportées), la manière dont les nazis éduquaient et essayaient de changer les mentalités afin que les jeunes filles soient fières d'offrir leurs enfants eu fürher. Ils leur enseignaient qu'elles ne soient pas marié n'était pas grave, le lebensborn s'occuperai soit de faire adopter l'enfant , soit les aiderait à vivre financièrement.
Leur manière de faire, le conditionnement devrais-je dire, m'a rappeler ce qu'on fait les Kmers rouges, entre autres, dans la séparation de l'enfant et de la famille et le conditionnement que recevaient ces enfants où seul importait la cause, la notion de famille et de fidélité à la famille étant dénigrée…
Ce que l'on y apprend aussi, c'est que ces lebensborn servaient également d'étape, avant adoption, aux enfants considérés comme pouvant avoir du "sang pur" mais non allemands (polonais, hongrois, etc). Enfants enlevés tout simplement parce qu'ils étaient blonds aux yeux bleus et donc valables pour les "spécialistes" de la race...
Je pense sincèrement qu'il faudrait que ce type de roman, pour ne pas dire ce roman, soit lu, du moins partiellement, par les collégiens ou lycéens d'aujourd'hui. Une manière de montrer les horreurs qui peuvent être faites au nom des grandes causes, et de croyances.
J'ai un peu interrogé autour de moi, amis, connaissances, ou collègues de travail sur ce sujet. Très peu étaient au courant, et la plupart des autres avaient du mal à y croire.
Certes à côté des camps de concentration, ce sujet a pu paraitre à la fin de la guerre comme moins important car moins « mortel », de plus les factions Est / Ouest commençaient déjà à se faire sentir, et pour beaucoup d'enquêteurs il valait mieux laisser ces enfants dans des familles qu'ils considéraient comme la leur où ils étaient pour la plupart aimés que de les renvoyer vers un pays et des gens qu'ils ont appris à mépriser, et qui allaient devenir communiste. Les alliés sur ce sujet, se sont comportés d'une manière très « subjective ».
J'aimerai trouver un livre plus récent sur ce sujet, afin de voir si, depuis les années 70, certains "tabous" ont disparus.
+ Lire la suite