AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782756104379
104 pages
Léo Scheer (02/04/2014)
3.61/5   50 notes
Résumé :
« Je voudrais vous parler d’un personnage omniprésent dans la littérature. Un personnage discret et remarquable, connu de tous et mystérieux  ; arriviste peut-être, il sait aussi séduire et fasciner. Le chat est ce personnage aux formes multiples, infiniment flexible.


Comment se douter qu’un être si petit, si familier, avait investi les listes des dramatis personae  ?

Son animalité, les masques variés avec lesquels ... >Voir plus
Que lire après Éloge du chatVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 50 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis
-"Eloge du chat ?" Vous ... vous avez , heu, un minet très...
-Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Miaou! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, te-nez :

Agressif : "Le chat a compris, comme le dit Montaigne, que :
"Chasser sans tuer c'est aimer sans jouir".

Amical : "Quand tu le laisses entrer, il veut soudain sortir ;
Il est toujours du mauvais côté de la porte,
Et dès qu'il est à la maison, l'envie lui prend de se balader. " Cats.

Curieux : " le comble de la liberté est d'être chez soi partout. C'est ce qu'incarne le félin. Guy de Maupassant dans "Sur les chats"

Truculent : "En prenant du poids, le chat change de nature métaphysique : il passe du statut de danseur à celui d'un bouddha imposant et jaloux de son respect."

Tendre : "Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique
Et que ma main s'enivre de plaisir
de palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. . ‘'Le chat'' dans Les Fleurs du Mal

Pédant : " Quelque chose chez le chat fait de lui un être naturellement dominant. "

Cavalier : "Le gros chat n'est pas n'importe quel gros. Si le gros chien ou l'homme gras nous paraissent sympathiques et nous attendrissent, le chat enveloppé inspire la crainte révérencieuse. "

Emphatique : "Le chat n'a pas peur des paradoxes. Il est un paradoxe, il n'y qu'à regarder son corps."

Lyrique : "Et si cet animal était avant tout un point d'interrogation se promenant sur des coussinets?"

Naïf : "La paresse a un avantage, elle demande peu d'efforts. Garfield"

Respectueux : "Les pattes du chat font oublier son existence ; on n'a jamais entendu dire qu'elles aient fait du bruit par maladresse, où qu'elles aillent. Les chats se déplacent aussi silencieusement que s'ils foulaient l'air ou qu'ils marchaient sur les nuages. Leur pas est doux comme le bruit d'un gong en pierre qu'on frappe dans l'eau doux comme le son d'une harpe chinoise au fond de quelque caverne ! Sosekie

Nez-anmoins, parodiant Pow Wow en un sanglot :
"Moi vouloir être chat
Me frotter contre tes bas
Je me ferai angora
Pour me blottir dans tes bras"

– Voilà ce qu'à peu près, mon cher Cat-simir, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit, comme un vrai ...
Rat de bibliothèque?
Commenter  J’apprécie          11547
Un livre plein de sensualité et d'amour ; un livre qui respire la délicatesse et l'élégance ; un livre sombre et cruel, ou bien lumineux comme un matin ensoleillé ; un livre qui fascine, qui tourmente…
Pas facile de faire l'éloge du chat tant sa personnalité est complexe et chargée de contradictions. Tour à tour câline et dédaigneuse, possessive et charitable, fidèle et versatile, familière et inquiétante, cette petite boule de poils de quelques kilos n'en a pas fini de fasciner l'Homme.
Le chat se prélasse dans son abri sans jamais y être totalement ; il vit à ses côtés, souverain, superbe, altier, tout en ayant d'autres vies inconnues et mystérieuses.
Prince des monte-en-l'air, passe-muraille, acrobate des gouttières et des arbres vénérables, le chat défie les lois de l'équilibre. La terre et le ciel sont ses domaines.
Prince de la nuit, compagnon des « ténébreuses magiciennes », le chat est excessif en tout : dans sa jouissance, dans son sommeil, dans sa férocité, dans son mépris comme dans son amour, dans sa liberté et son indépendance.
Dans les rues de la ville, combien d'affiches placardées sur les murs… Une photo du chat, toujours fier et un regard étrangement absent… Quelques mots : « Mistigri a disparu depuis une semaine. Si vous le retrouvez, téléphonez au 06… » Un chat qui a neuf vies, parti vers un ailleurs que lui seul connaît, laissant celui qui croyait être son maître seul et abandonné.

Commenter  J’apprécie          887
Le chat est entré dans nos maisons depuis des siècles, mais il n'est pas vraiment domestiqué. « le chat n'a pas peur des paradoxes. Il est un paradoxe, il n'y qu'à regarder son corps. » (p. 25) Attention, vous qui logez un chat, vous hébergez un fauve à demi-sauvage qui ne tolère votre présence et ne vous laisse la peau sauve que parce que vous le nourrissez. Si possible à heures fixes. « Quelque chose chez le chat fait de lui un être naturellement dominant. » (p. 28)

Le chat règne sur nos coeurs d'humain en mal de beauté et de pouvoir. « le félin nous apprend que la vraie flexibilité est une qualité triomphante qui lui permet d'être par ailleurs paresseux, jouisseur, voluptueux… » (p. 34) Mais si nous aimons le chat, c'est aussi, simplement, irrémédiablement, parce qu'il a conquis nos coeurs et qu'à sa manière si particulière, il nous aime. « Nous le gardons près de nous pour le bonheur qu'il nous donne. Pour l'amour. le chat est amour. » (p. 92)

Stéphanie Hochet parle avec tendresse de ce fauve apprivoisé qu'est le chat. Son texte est un hommage aux textes qui ont célébré le greffier et aux films qui ont immortalisé Rominagrobis. le chat est une icône de mode qui griffe les clichés et balaie les conventions d'un coup de queue rageur, mais distingué. le texte de Stéphanie Hochet est fin et intelligent, comme un chat.

J'ai lu cette courte réflexion féline le sourire aux lèvres. À chaque situation, je voyais ma minette, mon adorable Bowie que j'aime tant, qui souvent m'exaspère, mais toujours m'attendrit et me chavire. Ma minette est belle. Elle est gracieuse. Elle est aussi rondouillarde, mais elle est sublime. « le gros chat n'est pas n'importe quel gros. Si le gros chien ou l'homme gras nous paraissent sympathiques et nous attendrissent, le chat enveloppé inspire la crainte révérencieuse. » (p. 67) Si je croyais à la réincarnation, je prierais pour revenir sous la forme d'un chat.
Commenter  J’apprécie          371
Jusqu'à mes 25 ans, j'ai toujours vécu avec des chats, et parfois même avec trois en même temps!!! C'est vrai, quand d'autres préférent la compagnie du chien, proclamé meilleur ami de l'homme, personnellement, je me suis toujours plus retrouvé dans celle des félidés, plus sauvages, plus indépendants, plus malins et plus beaux aussi ( c'est mon humble avis) , et puis aussi plus doux à toucher et plus ronronnants...

Cela dit, malgré mon affinité avec la race féline, je ne passe pas mon temps comme certains que je connais, à regarder des vidéos de LOL cats, ces chats qui font des conneries en vidéo et dont certains se passent la vidéo en cachette

Non, mon amour des félidés chats se placerait plus au niveau de la culture, comme souvent vous me direz. Et après un article sur la BD des chats, ainsi que sur les BD de Garfield et du fameux chat de Geluck, j'ai abandonné l'illustration pour quelque chose de plus érudit et plus consistant, un essai philosophique et littéraire sur les chats, Eloge des chats, écrit par Stéphanie Hochet ( ed Léo Sheer)

Dans cet essai passionnant, Stéphanie Hochet, dont c'est le premier essai après 9 romans- dont La Distribution des lumières en 2010- analyse les raisons pour lesquelles ce petit animal tient tant de place dans le coeur des hommes, et notamment dans leur culture et dans leur imaginaire.

L'auteur va donc mettre en avant les écrivains qui ont si bien su parler du chat, créature paradoxale et séduisante, qui possède notamment cette faculté à incarner des personnages charismatiques, et à le faire avec une grande souplesse.

Dans la littérature, il a souvent été utilisé pour stigmatiser les grands de ce monde et y apparaît souvent comme un personnage sournois, hypocrite, manipulateur.

Stéphanie Hochet nous montre ainsi un point de vue étonnant sur le chat : si ce félidé a exercé sur une telle fascination c'est parce que l'homme aurait sans doute voulu vivre aussi librement que le chat. "Comment ne pas aller dans le sens de ce que veut le chat, cette liberté qui nous est chère, pour laquelle l'humanité continue àse battre? Notre premier réflexe n'est il pas d'embrasser cette liberté absolue? Comme si dans la relation qui nous lie àl'animal, nous faisions ce qu'on appelle en psychanalyse un transfert. Nous donnons au chat la libertéqu'il désire tant car nous aimerions nous l'accorder à nous mêmes. »

Une réflexion intelligente et qui nous fait voir d'un autre oeil ces félidés.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          310
Dans cet essai passionnant, Stéphanie Hochet analyse les raisons pour lesquelles ce petit animal tient tant de place dans le coeur des hommes, dans leur culture, dans leur imaginaire.


Bien qu'il soit un animal domestique, le chat, contrairement au chien par exemple a su garder une certaine indépendance. Il aime le confort que lui offre sa vie près de l'humain mais reste jaloux de sa liberté, c'est peut être d'ailleurs pour cela que nous l'aimons tant. "Comment ne pas aller dans le sens de ce que veut le chat, cette liberté qui nous est chère, pour laquelle l'humanité continue à se battre? Notre premier réflexe n'est il pas d'embrasser cette liberté absolue? Comme si dans la relation qui nous lie à l'animal, nous faisions ce qu'on appelle en psychanalyse un transfert. Nous donnons au chat la liberté qu'il désire tant car nous aimerions nous l'accorder à nous mêmes."

le chat même s'il refuse les règles, qu'il se comporte de manière quasi anarchique, a des allure de dignitaire. Dans la littérature il a souvent été utilisé pour stigmatiser les grands de ce monde. Les exemples les plus connus en la matière sont les personnages de Grippeminaud de Rabelais et de Raminagrobis dans la fable de la Fontaine le chat, la belette et le petit lapin. le chat y apparaît comme unLe pouvoir qu'on prête au chat derrière ces métaphores souligne avec quelles attitudes fines et sournoises les félins se rendent maîtres des situations et savent régner, peut être sans éthique mais avec aplomb et sans partage." Est-ce un hasard si d'habiles politiques tels que Mazarin ou Richelieu ne cachaient pas leur amour pour le félin.
personnage sournois, hypocrite, habile. "


le chat par son indépendance, par son caractère prédateur, par sa souplesse, sa flexibilité mais aussi par sa sensualité a de tout temps fasciné l'homme. le chat suivant les époques a été adulé ou détesté, mis sur un piédestal ou pourchassé. Pourquoi de tels sentiments envers un si petit animal. Dans cet essai Stéphanie Hochet nous montre que si le chat exerce sur nous une telle fascination c'est peut être parce que notre ami à quatre pattes nous montre une image de ce que l'homme pourrait être s'il vivait aussi librement que le chat. Après avoir lu ce texte passionnant je ne regarderai plus mon chat de la même façon.
Commenter  J’apprécie          163


critiques presse (1)
Lhumanite
31 mars 2014
Stéphanie Hochet, après tant d‘autres écrivains, célèbre avec talent et amour, sans ronronner, le compagnon domestique le plus indépendant qui soit.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Louvoyant, griffes rétractées mais prêtes à servir, Richelieu et Mazarin sont, à leur époque, des personnalités politiques peu aimées. Allons plus loin : les deux cardinaux ont-ils hérité leur personnalité des chats ou ont-ils aimé les chats à cause de leur personnalité ? Qui a transféré quoi chez l'autre ?
Penser au chat, c'est concevoir la prédation. Le pouvoir de tuer ne lui est pas exclusif mais il est le sien. Si ces griffes étaient des armes, elles seraient des épées affutées. Dans Roméo et Juliette, Tybalt, le cousin de Juliette, est appelé Prince of cats car il est une fine lame, il peut vous envoyer un ennemi ad patres en trois mouvements... D'une certaine façon, le pouvoir du chat, c'est celui de vie et de mort. Le chat a compris, comme le dit Montaigne, que : "Chasser sans tuer c'est aimer sans jouir".
Commenter  J’apprécie          381
Le comble de la liberté est d'être chez soi partout. C'est ce qu'incarne le félin. Comme l'a bien exprimé Guy de Maupassant dans "Sur les chats" : " il circule comme il lui plait, visite son domaine à son gré, peut se coucher dans tous les lits, tout voir et tout entendre, connaître tous les secrets, toutes les habitudes ou toutes les hontes de la maison. Il est chez lui partout, pouvant entrer partout, l'animal qui passe sans bruit, le silencieux rôdeur, le promeneur nocturne des murs creux". Après s'être fait passe-muraille, le chat devient ombre. Il va partout, souple et silencieux, aucun obstacle ne le gêne. Il ne connaît pas l'interdit.
Commenter  J’apprécie          270
" Les chiens vous regardent tous avec vénération. Les chats vous toisent tous avec dédain. Il n'y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux."
Winston Churchill.
Commenter  J’apprécie          403
« Le gros chat n’est pas n’importe quel gros. Si le gros chien ou l’homme gras nous paraissent sympathiques et nous attendrissent, le chat enveloppé inspire la crainte révérencieuse. » (p. 67)
Commenter  J’apprécie          150
Il est une expérience intense que connaissent les amoureux des chats : l'échange de regards. Les yeux des chats sont fascinant : leur forme d'amande, leur ressemblance avec les gemmes de couleurs variées, la pupille mouvante dilatée puis réduite, l'acuité séductrice de leur regard.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Stéphanie Hochet (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Hochet
L'écrivaine Stéphanie Hochet s'est plongée dans les "années perdues" de William Shakespeare, cette période au cours de laquelle le dramaturge disparaît en laissant femme et enfants. Son roman "William" revient sur ces huit années mystérieuses et fait des liens avec le passé de l'écrivaine. Elle est l'invitée de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Vignette : duncan1890 / Getty
#shakespeare #littérature #secret
______________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Les Midis de Culture par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrNrtLHABD8SVUCtlaznTaG&si=FstLwPCTj-EzNwcv ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : chatsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (106) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
851 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..