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EAN : 9782918471875
328 pages
Éditions Passiflore (01/09/2018)
4.58/5   18 notes
Résumé :
Prix Chronos de littérature 2020
Grand Prix de l'Estuaire 2019
Prix des lecteurs du Salon de l'Estuaire 2019

Un vieil homme un peu vagabond et une jeune fille, oscillant entre délinquance et désespérance, se rencontrent une nuit au bord de la Garonne, sur le quai de la Daurade à Toulouse. De ce face à face nocturne naîtra une relation qui prendra toute sa force autour d’un bateau à construire, prélude à un étrange périple le long du fleu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman qui vous prend par le coeur dès les premières pages s'en jamais vous lâcher. L'histoire émouvante de deux êtres cabossés par la vie que le destin va rapproché. Tout au long de leur parcours initiatique renait l'espoir.
"On s'est hissé sur un piedestal, et du haut de nous deux on a vu" (Bashung) A lire absolument
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ELLE, elle a vingt ans aujourd'hui, mais personne ne lui a fêté son anniversaire ; pas sa mère, encore moins son beau-père, même pas Matteo son petit ami. Au lycée, c'est la galère ; la philo, elle croyait qu'elle aimerait. le bac, c'est sûr, elle l'aura pas. Et puis y a ce quartier pas facile de Toulouse où elle a grandi ; là-bas, de toute façon, c'est très mal vu de réussir, encore plus pour une fille. Alors ce soir, comme souvent, elle se balade le long de la Garonne ; elle a le blues ; y a personne, sauf ce vieux qu'elle a déjà vu ici plusieurs fois…

LUI, ça fait des années qu'il végète dans le quartier, à traîner sa lassitude et sa solitude. Il ne se souvient pas de la dernière fois où il a parlé à quelqu'un ; de la dernière fois où il a serré la main à quelqu'un. Son seul plaisir, ses ballades quotidiennes dans Toulouse, le long de la Garonne ; il y observe les oiseaux, le fleuve lui-même. Ce soir, il y a une jeune fille ; il l'a déjà vue ici ; elle a l'air d'aller mal ; elle est très près de l'eau ; il ne faudrait pas qu'elle la rejoigne… Alors, il l'a abordée…

Ils ont parlé un peu ; ils se sont revus ; se sont fait quelques confidences (surtout elle). Chacun ne comprend pas pourquoi il s'attache peu à peu à l'autre.
Ils vont se découvrir. Elle, c'est Ancolie ; lui, c'est Armand.

Il lui propose de l'aider à travailler ; rapidement ses résultats scolaires s'améliorent de façon spectaculaire. Elle n'en revient pas.

Un soir, il lui parle de son bateau. Abandonné depuis dix ans sous une bâche dans un hangar, non terminé. Elle, dès qu'elle l'a vu, elle a voulu le voir flotter. Il va lui apprendre et, ensembles, ils vont le terminer ce bateau.

Ils l'ont le terminé ; il est magnifique. Ils le mettent à l'eau et ils partent tous les deux…

Maintenant, je vous laisse découvrir par vous-même la suite de cette très belle histoire ; leur descente de la Garonne, qui n'est pas un long fleuve tranquille, le passé d'Armand…
Ce livre est un hymne au respect et à la coopération inter générationnels ; sources d'enrichissements réciproques.
C'est une histoire optimiste et très réaliste. Elle nous explique que rien n'est perdu d'avance mais, aussi, qu'il suffit d'un rien parfois pour relancer la machine, même très enrayée.
L'écriture aussi est très agréable, à deux voix, ELLE et LUI.
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Ce livre est est magnifique. Par son titre et sa couverture d'abord et par ce qui s'y cache derrière aussi.
Beaucoup de sentiments se mêlent : amitié, amour, mélancolie, tristesse, joie...
L'histoire débute plutôt sombrement il est vrai mais il y a toujours en trame de fond cette dynamique conduisant au progrès, à l'épanouissement, au bonheur.
Cette rencontre autour de la Garonne entre une jeune fille désespérée et un vieil homme retranché dans sa solitude est du plus bel effet. C'est tout en douceur, en sensibilité. Voilà un récit lumineux qui réchauffe les coeurs et les âmes.
A découvrir !
Je remercie vivement Babelio et les éditions passiflore pour ce très beau roman reçu dans le cadre de masse critique.
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Je viens tout juste de fermer la jeune fille et le fleuve et je retiens une petite larme. Merci aux éditions passiflore et à babelio de m'avoir permis de découvrir cette petite pépite. Je n'avais pas envie que ça s'arrête et j'ai fait traîner au maximum la partie 2 du roman.

Ancolie et Armand m'ont chamboulée. le récit de Bernard Housseau parvient à toucher le lecteur grâce au regard croisé des personnages, la jeune fille des cités qui rêve tout en étant persuadée qu'elle ne s'en sortira pas et le vieil homme qui s'est éteint après un drame personnel et retrouve goût à la vie en même temps qu'il apprend à Ancolie à recommencer à rêver et espérer. L'espoir est vraiment le message latent de ce livre. La Garonne, est comme l'allégorie de la vie, capricieuse, imprévisible mais avec laquelle on parvient à conjuguer et qu'on apprend à naviguer. Vraiment un très beau roman, avec un beau message, que je recommande de lire !

"Nos combats contre les éléments, contre nous-mêmes pour ne pas se soumettre, pour ne pas abandonner, je le sais maintenant, c'était la vie simplement."

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Belle histoire que nous conte là Bernard Housseau. Trois personnages dans son récit : un vieil homme dont la vie n'a plus guère de sens, une jeune fille qui peine à trouver sa voie, et un fleuve dont les colères imprévisibles peuvent provoquer des dommages irréversibles. Les deux créatures vont raconter, à tour de rôle, leur rencontre imprévisible et surprenante ; la Garonne est présente, au fil des pages, et donne au récit non seulement son décor mais également son rythme. C'est un livre qui m'a très vite captivé et que j'ai eu bien du mal à poser. La dernière page tournée, j'ai eu envie de revenir au début, en me disant que ma lecture, trop rapide, m'avait sûrement fait passer à côté de détails précieux. "La jeune fille et le Fleuve", ce n'est pas un conte de fées ; certains détails, tristement réalistes, sont là pour rappeler que la vie n'épargne personne. C'est toutefois un récit profondément optimiste qui met en valeur le fait qu'un peu de chaleur humaine, un effort de communication, peuvent permettre un rapprochement entre deux êtres que tout semble séparer : non seulement le mode de vie, mais la barrière qui trop souvent s'impose entre les générations. Il ne s'agit là que d'un roman, certes, pas d'un traité de philosophie, mais il est quelques graines de raison que l'on peut recueillir et faire pousser avec bonheur dans son jardin intime.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Armand avait voulu que je fasse les rames ! Moi !
J'avais jamais touché un outil de ma vie ni un bout de bois. Les meubles chez moi c'est que du toc récupéré chez Emmaüs ! [...]
Mais devant ce bout de bois, je me suis bien demandé ce que j'allais en faire. Alors, il m'a montré et je l'ai raboté. Oui, moi ! Avec mes petites mains de fille qui n'avait jamais fait que le service en salle, le ménage ou la plonge. Moi, j'ai raboté cette planche ! Puis il m'a fait dessiner le profil de la rame. Ensuite je l'ai découpée à la scie à ruban. Ça coupe vachement bien, ce truc, t'as pas intérêt à y mettre les doigts ! J'avais un peu la trouille au début, mais Armand était derrière moi, il me donnait des conseils, "ne pousse pas trop fort", disait-il, "si la lame est bien affûtée, c'est elle qui demande le bois." J'ai poussé pas trop fort, j'ai laissé la lame faire son travail, j'essayais de suivre le trait le plus près possible, c'est pas si facile. La seconde, je l'ai coupée toute seule. Je suis un peu fière.
Après ça, elle ressemblait pas vraiment à une rame, beaucoup trop épaisse, et puis le manche carré, pas agréable... Alors avec une plane, Armand me l'a fait dégrossir pour le rendre cylindrique.
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Jeune, on se sent immortel, même si la mort peut vous toucher, c'est toujours l'affaire des autres. Vieillir, c'est la même chose et c'est heureux, car sinon la vie ne serait qu'une angoisse. Vieillir ne s'apprend pas, mais ça vient peu à peu, sans bruit, sournoisement. Bien sûr, on s'y attend un peu depuis le temps qu'on en parle, en plaisant au début, au début seulement. Un jour, on ne sait même plus voir des formes dans les nuages et on ne s'en est pas rendu compte.
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- Quand j'étais gamine, une jeune femme venait dans nos quartiers avec des livres. Elle s'asseyait par terre avec nous et nous lisait des histoires. On appelait ça "la bibliothèque de rue". Je venais à chaque fois qu'elle était là. Quand elle ne venait pas, j'étais toujours déçue. Alors j'ai appris à lire pour lui faire plaisir peut-être, pour être comme elle sûrement. Et lorsque j'ai commencé à me débrouiller, elle m'a demandé de lire pour les autres, j'étais très fière. Ses livres, ils étaient très beaux, et elle, je la trouvais gentille et très jolie, j'étais toute gosse !
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Je vois la vie dans cette masse mouvante: microscopique plancton, crevettes aveugles; et alors que nous descendions vers ce noir absolu, cette plénitude, un chant miraculeux fit résonner l'immensité,vibrer l'esquif et son passager, une présence à nos côtés, un souffle, un remous: le chant des baleines.
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Il est des jours où tout se bouscule, des jours pour se réveiller, comme d'un long somme, des jours où on se dit qu'on a trop attendu. Des jours qui, la plupart du temps, n'arrivent jamais.
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Vidéo de Bernard Housseau
La réaction chargée d'émotion de Bernard HOUSSEAU qui vient de recevoir le prix Chronos de littérature 2020 pour son ouvrage : La Jeune fille et le Fleuve
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