L'Inconnue d'Antoine

« L'inconnue d'Antoine ». Difficile pour moi d'écrire un petit billet sur ce livre. Mi-policier, mi littérature contemporaine ce roman m'a perturbé dans sa première moitié. Moi qui suis davantage habitué aux Policiers ou Thrillers purs et durs, je me suis demandé où diable l'auteur voulait m'emmener !

J'ai cependant trouvé mon chemin aux environs de la moitié du livre. C'est très bien écrit et j'ai beaucoup apprécié la profondeur donnée aux personnages.

Un roman qui commence doucement mais qui laisse dévorer au fur et à mesure que l'on progresse dans l'histoire.

Je note 3,5 car je suis un peu resté sur ma faim. D'ailleurs, il pourrait très bien y avoir une suite vu comment le roman se termine…

Fred très jeune retraité, survole sa vie, sans grande passion, sans grande histoire d'amour, sans grande occupation.
Ha si, il aime lire, tout particulièrement Antoine Blondin. Un jour, il laisse son livre sur un banc, une jeune femme le trouve, le feuillette. Intrigué par l'histoire de ce livre qui va se poursuivre sans lui, Fred décidé d'en laisser un second.
Du livre, sa curiosité se déplace vers Djamila, et sa soeur, deux jeunes femmes fort différentes qui jouent au théâtre.
Dès lors, sa vie deviendra bien remplie.

Un roman noir, avec une intrigue lente, qui peine à captiver. Tout se joue dans les cinquante dernières pages et l'univers de Fred qui se déconstruit offre bien (tardivement?) des rebondissements...

La quatrième de couverture nous parle d'un écrivain "simenoniens". de Simenon il a hérité l'écriture légère et précise, la création d'atmosphères plutôt que de paysages. Il y a aussi de Simenon la construction des personnages : par petites touches, Huet donne vie à de gens ordinaires, banals qui nos présentent leurs philosophie de vie, leurs réflexions sur le monde, sur leurs vies qui, vues de loin, pourraient paraître sans aucun intérêt. le theme ici est d'une grande actualité : les migrants, représentés par deux soeurs fugitives de la Bosnie. La démystification des migrants, ni tous bons ni tous mauvais, est faite sans manichéismes, sans parti pris. Fred et Djamila, une bonne histoire !

C'est le 2eme roman que je lis de cet auteur, et toujours une très bonne impression.
Un journaliste jeune retraité s' ennuie dans sa petite ville de province, habité par le vide . Un jour il depose un livre sur un banc et suit la personne qui le récupère, et se retrouve entraîné dans une sombre histoire.
Le personnage est extrêmement crédible, l'histoire prenante, les seconds rôles bien a leur place, l'atmosphère parfaitement perceptible, l'écriture vraie, j'ai adoré.

Belle aventure qui nous sensibilise au monde des réfugiés.