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EAN : 9782954412719
Unseelie (01/01/2013)
4.15/5   17 notes
Résumé :
Entends le chant des trains, et les cris d’une Reine des Neiges en furie, et le bruissement des arbres hybrides. Écoute les prières fiévreuses d’une dame d’hiver en péril, l’écho d’un bec de corneille qui cogne à la fenêtre, le bruit sourd d’un corps chutant d’un gratte-ciel. Écoute le silence des mondes qui s’entrechoquent, et le vacarme d’une graine qui grandit, bien cachée sous le bitume…
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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A peu près à la même l'époque je découvrais la gamme de jeu Timeline et la couverture de Narcogénèse d'Anne Fakhouri. Je plongeais alors dans le monde artistique de Coliandre (Xavier Collette) et de sa compagne Rozenn Illiano. Je commençais mes lectures avec le Chat qui avait peur des ombres et l'adaptation d'Alice au Pays des merveilles en bande-dessinée (avec David Chauvel au scénario), le Gondolier des ténèbres (Gudule) et le Petit bois du dimanche soir (sans oublier le artbook de Rozenn, Onirography, du nom de son blog), me laissant happer par les illustrations douces et rondes et dont les couleurs rendent si bien les ambiances imaginaires.

J'ai donc “adopté” Rozenn Illiano, via adopte un auteur. Principe très simple : demander l'adoption d'un auteur, recevez son livre, lisez et critiquez.


Le Rêve du Prunellier est un recueil de 8 nouvelles de fantasy.

Un goût de pluie et de rouille
Cette nouvelle, plutôt ancrée dans notre réalité, nous permet de glisser lentement vers un ailleurs : on y suit une jeune femme sur qui la ville et la grisaille pèsent. Elle semble courir après quelque chose, ou plutôt quelqu'un, comme un amour perdu. Mais dans sa fuite, qui paraît éternelle, sans fin, l'étrange et l'ailleurs rôdent.
J'ai aimé cette nouvelle pour son atmosphère de gare, moi qui adore voyager en train.

Dies Irae
Inspirée par le conte d'Andersen La Reine des neiges, Dies Irae nous montre un autre visage des fées : celle de beautés innocentes, et dont la seule faute est d'être aimées des humains. En effet, dans cette nouvelle, les deux enfants qui s'enfuient de chez la Reine des neiges ont grandis et vivent en ville. Mais le jeune homme est hanté par le souvenir de la Reine des neiges et de son palais de glace...

La forêt d'Adria
Un vieil explorateur découvre enfin la forêt mythique qu'il a recherché toute sa vie. Il y entre et passe dans un monde peuplé d'êtres à la fois enchanteurs et dangereux. On découvre ici une partie de l'univers tissé par l'auteur, on y aperçoit la genèse des Onirographes.

D'hiver et d'ombres
Une jeune fille disparait. En lisant son journal on apprend qu'elle fait des rêves étranges où une fée du froid lui demande son aide. On rencontre ici Layelis, qui est à la genèse de ce recueil. (Voir : http://www.onirography.com/la-genese-du-prunellier/)

Poe
Un vieil enseignant, spécialiste d'Edgar Allan Poe, rend hommage pendant des années à son idole, se rendant à date anniversaire sur sa tombe avec 3 roses rouges et une bouteille de cognac. Mais sa fin est proche et il va alors croiser une créature à la fois admirable et étrange, une ombre qui lui offre son dernier verre et son dernier voyage, une ombre comme tout droit sortie de l'oeuvre d'Edgar Allan Poe.

Funambule
Une funambule, perchée sur son fil, regarde du haut de ses buildings, avec mépris et une moquerie violente les pauvres âmes des mortels qui se débattent en vain avant la chute.

Blackthorn
Stygian est une Ombre. Il est celui qui guide toute les Ombres à travers les mondes... ces Ombres qui détruisent les mondes lorsque leur fin est venue. Mais cette fois, c'est la fin de Stygian et de son monde, de celui des ombres. On retrouve dans cette nouvelle toutes les Ombres, fées-corbeaux dont chacune est bien différentes, et on y trouve également le Prunelier, qui est la mère-déesse, mère - nature et dont chaque rêve est un univers. Seule bémol à cette nouvelle : les ombres que l'on y voit, que l'on connait déjà, portent des noms anglais (leur nom dans la nouvelle où on les rencontre, sont en français.)

Layla des Tours
Layla est enfermée dans une haute tour de verre. Elle essaie d'échapper aux Mots, à sa folie, aux autres…


A la fin de ma lecture, je suis on ne peut plus reposée, tranquille : je retrouve enfin une fantasy française de qualité, croisée il y a une dizaine d'année avec Léa Silhol et les éditions Oxymore.

C'est une fantasy réellement poétique. On s'y glisse doucement, comme on entre dans la volupté d'un bain lacté. Les nouvelles sont différentes mais liées intimement par le même univers. Là où Léa Silhol nous faisait épier par un trou de serrure des fées parfois sombres et menaçantes, mais dans un univers où le soleil et sa lumière chaude nous attirait, Rozenn Illiano nous emmène dans l'intimité des fées du froid : la douceur des flocons de neige et le mordant du givre, le mystère des Ombres, ces fées-corbeaux qui sont un peu sa marque, ce qui la distingue des autres univers de fantasy.

Sur son blog, elle explique pourquoi elle a choisi l'autoédition. A la fin de son article, elle se défend de toutes critiques qui pourraient lui être faites : elle n'a pas présenté ses textes à des éditeurs pour des raisons bien particulières et notamment pour les droits, elle ne cherche pas à faire de la littérature mais à partager son univers…. peut-être n'est-il pas besoin mais je voudrais simplement la rassurer ici : ma comparaison avec Léa Silhol n'est pas vaine, il y a réellement une belle écriture et un univers spécifique – et unique ! – dans ce recueil. Pour ma part j'ai envie d'en apprendre plus sur la forêt, les Onirographes et les Ombres…. Je ne sais pas ce qui conviendrait le mieux, un roman ou un livre illustré (Rozenn : je pense que les lecteurs de fantasy adorent les beaux livres illustrés, ceux qui ne se vendent pas… moi la première !)

Le mot de la fin donc : à quand la suite ?
Lien : http://echosdoutremonde.blog..
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Le Rêve du Prunellier est un recueil composé de huit nouvelles, toutes reliées entre elles par des choses qui peuvent sembler de l'ordre du détail, mais apportent au fur et à mesure corps et complexité à l'atmosphère bien particulière qui fait toute la beauté de cet ouvrage. L'harmonieuse cohérence qui repose sur ces liens subtils est très habilement construite, toute en nuances et en délicatesse. Les textes se répondent, mais en laissant la possibilité au lecteur d'imaginer ces liens et de leur trouver plusieurs explications.
Il s'agit d'une écriture d'ambiance plus que d'action, poétique, descriptive, mais jamais lourde. Elle ne sert pas de grands textes épiques, mais plutôt une fantasy sensitive, intimiste, imagée et subtile. Attention, ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien dans ces récits, mais plutôt qu'ils sont résolument atypiques. J'ai vraiment apprécié cette façon de raconter, de faire vivre ces histoires.
Tout dans ce recueil m'évoque quelque chose de familier et lointain à la fois. L'hiver, les corneilles, les contes, les morceaux épars d'un univers onirique, me semblent autant de touches familières, tout en laissant aux textes quelque chose de dépaysant, un rien de froideur mélancolique qui s'accroche à l'espoir ténu que recherchent les personnages.
La première nouvelle, Un goût de pluie et de rouille, est un récit tout en sensibilité. Elle m'a rappelé l'introduction écrite par Léa Silhol pour l'anthologie Traverses. Bien que ces deux textes soient très différents, ils ont la même vocation, celle de faire entrer le lecteur dans un autre univers.
Un goût de pluie et de rouille n'est pas le texte le plus fascinant ni le plus développé de cet ouvrage, mais il est à la fois la clé et le portail permettant de pénétrer tout en douceur dans l'univers de ce recueil et de l'interpréter. J'ai été particulièrement sensible à cette manière de procéder.
Dies Irae, la deuxième nouvelle, m'a énormément plu. J'ai un amour tout particulier pour le conte de la Reine des Neiges et ce texte en est l'héritier. C'est un beau travail d'écriture et d'interprétation.
J'ai vu au fil du recueil que l'auteur et moi avons de nombreuses références communes et sans doute cela a-t-il contribué à me faire apprécier ce recueil, mais il y a quelque chose de magique dans ces textes qui, je pense, les rendra parlants et familiers pour chaque lecteur.
La nouvelle intitulée si sobrement Poe, est juste divine et probablement ma préférée, mais c'est Layla des Tours qui m'a certainement le plus bouleversée. Par-dessus tout, j'ai aimé la progression dans les textes, cette histoire au-delà de l'histoire, qui apparaît parfois en filigrane et reprend dans d'autres nouvelles le devant de la scène.
Je ne vais pas détailler tous les autres textes, bien que les ayant tous appréciés. Il est toujours très délicat de parler de nouvelles sans trop en dévoiler. Sachez juste que l'on se laisse prendre bien facilement dans les rets de ces histoires, la construction de ce recueil en toile d'araignée n'est pas anodine, et on se retrouve vite désemparé quand vient le mot fin.
Il y a bien quelques cafouillages, deux ou trois répétitions, de petites coquilles disséminées çà et là, mais rien qu'on ne puisse facilement oublier face à la beauté et l'inventivité de ces nouvelles. Je suis vraiment entrée avec plaisir dans l'univers de Rozenn et j'espère qu'il en sera de même pour vous.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Huit nouvelles, des contes plutôt sombres, marqués par la neige, le froid et la blancheur, dans lesquels on retrouve des symboles chers à l'autrice : les corneilles, le prunellier et ses épines… Ces histoires nous plongent immédiatement dans des univers visuels forts qui nous transportent au coeur de mondes et d'émotions torturées. La solitude, la mort, la mélancolie… Je me suis parfois laissée porter dans un maelström de sentiments, sans forcément donner une signification claire et précise à toutes les histoires (c'est le cas de « Funambule » ou de « Layla des Tours » par exemple).
Comme les recueils constants dans leur qualité et à leur capacité à nous toucher sont rares, certaines nouvelles m'ont davantage séduite que d'autres, avec une préférence pour « D'hiver et d'ombres » à la fois poétique et terrible, « Poe » et son hommage à l'auteur et à son mystérieux admirateur, « Layla des Tours » obsédante et fascinante.
Il s'agit toutefois de l'une des premières publications de Rozenn Illiano et, outre le fait je suis restée un peu sur ma faim (ce qui est toujours le risque avec les nouvelles), je trouve que son écriture s'est nettement améliorée depuis : si la poésie et les émotions de ses écrits les plus récents étaient déjà là, je trouve sa plume aujourd'hui plus juste, plus travaillée.
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Ce recueil de nouvelles est une oeuvre de jeunesse de la talentueuse Rozenn Illiano. Pour celles et ceux qui connaissent son Oeuvre, vous trouverez ici les prémisses de ce qui est devenu aujourd'hui le projet tentaculaire qu'est son Grand Projet, avec une volonté déjà affirmée à l'époque de relier entre eux des Mondes et des personnages qui n'ont de prime abord rien à faire « ensemble ». Car même si le style de l'autrice a évolué durant toutes ces années à nous abreuver d'univers aussi variés qu'envoûtants, on ne peut que sourire lorsque l'on retrouve ici les fondements artistiques de ce qui fait que les romans et autres nouvelles de Rozenn sont ce qu'ils sont aujourd'hui. Un recueil à la fois très intéressant pour les aficionados du travail de l'autrice (dont je fais clairement partie), mais aussi pour quiconque souhaite découvrir des textes poétiques, sombres et très imagés, qui vous laisseront pensifs, rêveurs, mais surtout heureux d'avoir pu parcourir ce bout de chemin dans le doux cocon neigeux de ces lignes.
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Le livre de Rozenn reflète son talent, autant dans ses illustrations que ces bijoux. Ces belles histoires me parlaient déjà, elles coulaient toute seule sous sa plume. Son univers que j'arpentais à travers ses sites ont pris vie naturellement sous ses écrits. J'ai pris un plaisir non feint à lire les 8 nouvelles de ce recueil qui se compose comme suit :
Un gout de pluie et de rouille : Une très beau texte qui annonce l'ambiance noir, sombre, froid de l'ensemble de recueil. On rentre tout de suite dedans et moi qui est toujours beaucoup de mal à mettre les pieds sur le quai d'une gare cela m'a mis de suite mal à l'aise. Un texte que j'ai beaucoup aimé puisque j'apprécie qu'un texte me pousse dans mes retranchements.
Dies Irae : Une très belle nouvelle dans laquelle une fois encore le froid, le givre, la neige sont très présents. J'ai pas envie de vous en dire plus ^^
Le forêt d'Adria : J'ai beaucoup aimé ce texte également, il m'a fait pensé un tout petit peu au film de Disney lâ haut, dans l'amour que maître Cornelius portait à sa femme Ysabeth. Il trouve et part à destination de la forêt d'Adria. Une forêt magnifique pleine de magie, de noirceur, de danger et de tout beauté. J'ai beaucoup aimé retrouver Obéron et Titania ^^
D'hivers et d'ombres : Est sans doute un des textes majeur de ce recueil, dans lequel l'univers de

Rozenn prend vraiment tout sa dimension, et dans lequel on sent qu'il y a encore matière à exploiter. Un univers bien à elle et maîtrisé dont j'ai beaucoup apprécié d'avoir les illustrations à porter de mains pour savourer encore plus son monde.
Poe : Un excellent texte qui comme son nom l'indique rend hommage à Edgar Allan Poe mais aussi à cet inconnu qui lui a rendu hommage sur sa tombe pendant de très nombreuses années, une très belle nouvelle qui encore une fois à su me toucher !
Funambule : Un beau texte encore une fois bien qu'il m'est assez difficile de lui donner une interprétation
Blackthorn : Une nouvelle dans l'univers des ombres où l'on retrouve Silence ^^
Layla des tours : Difficile à résumer bien que j'ai beaucoup aimer ce texte également.



Pour conclure, Rozenn nous livre ici un très beau recueil, qui bien que je peine à le résumer qui nous fait passer un excellent moment de lecture, sombre, froid, cristallisant et qui sera trouver son public immanquablement ...
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle entend la neige chanter. Depuis que le froid a envahi le Royaume, Layelis entend sa voix, ses murmures, avec comme chœur les cris d'agonie de la Grande Forêt du Nord qui se meurt de l'assaut de l'Hiver.
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Je me suis levée ce matin avec une drôle de sensation, comme si quelque chose m'échappait. Un rêve oublié à l'instant où j'ai ouvert les yeux. Cela m'a poursuivie toute la journée, et, étonnement, Lilith, mon beau chat blanc, semblait le ressentir aussi. Je l'ai trouvée agitée, distance, comme les jours d'orage.
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