À un volume de la conclusion de Beastars, je me suis dit que je pouvais me permettre un article plus personnel sur cette série. D'une part parce que je ne pense pas que ce soit au bout de 21 tomes et presque autant d'articles que je vais convaincre de nouvelles personnes de se lancer dans le titre, mais aussi parce que j'en ai tout simplement envie, tant le manga de
Paru Itagaki a un impact très fort sur moi, étant une des rares séries longues que j'aurais suivi du début à la fin de sa publication, sans jamais me lasser.
Évidemment, tout cela est d'abord du au talent de la mangaka, qui a réussi à mener son récit jusque là sans fausse note, sans longueur malvenue ou développement décevant à mes yeux. Elle a toujours réussi à garder un vrai cap narratif, étoffant avec intelligence son univers fascinant et ses personnages, en particulier Legoshi, le héros de la série et personnage véritablement marquant dans mon parcours de lecteur de manga.
Mais c'est aussi une série que j'ai connu finalement assez tôt dans ma découverte du manga. J'en avais déjà parlé, quand je me suis lancé dans le blogging en janvier 2019 (mois de la sortie des deux premiers tomes que j'avais chroniqué à l'époque), cela ne faisait pas très longtemps que je lisais des mangas, et tout était une découverte. Beastars n'a pas dérogé à la règle, et le style singulier de
Paru Itagaki m'a directement accroché, en plus de la grande profondeur dans son écriture thématique.
Et, alors que depuis 3 ans je découvre de nouveaux titres régulièrement, Beastars reste une de mes valeurs sures, à mes yeux le meilleur titre du catalogue de Ki-oon, la meilleure nouveauté depuis 3 ans (je l'ai souvent dit, mais pour le moment, aucun titre arrivé en France depuis ne m'a fait aussi forte impression, il faut aller vers des titres plus anciens pour trouver des oeuvres aussi impactantes pour moi), et un de mes mangas préférés, tout simplement. Et alors que je relis assez rarement les mangas (notamment faute de temps), je sais que Beastars fera partie des séries que je prendrai le temps de redécouvrir assez régulièrement, pour en saisir mieux la profondeur à chaque relecture.
Mais en plus du manga, de son ambiance, de son esthétique et de ses personnages, Beastars est aussi l'occasion pour nous (j'entends « nous » qui lisons et aimons la série) de découvrir un très grand talent qui se développe et s'épanouit avec
Paru Itagaki. J'en ai plusieurs fois parlé sur les réseaux sociaux et ici-même, il y a tout un foin qui est fait autour de
Tatsuki Fujimoto, le manga étant intronisé comme le génie de ce siècle dans son domaine. Des messages ultra enthousiastes sont répétés à la moindre actualité du mangaka, nous expliquant à quel point nous sommes chanceux de voir un tel talent se développer en direct.
Et si j'ai du mal à voir cela chez Fujimoto, c'est cependant exactement ce que je pense de
Paru Itagaki, qui est d'ores et déjà à mes yeux une mangaka d'exception. La mangaka d'une seule série en France pour le moment (sauf si on sépare Beast Complex, dont le premier tome est déjà disponible), mais qui développe déjà une oeuvre plus dense au Japon puisqu'elle a publié un one shot autobiographique (Paru no Graffiti) où elle se met en scène aux côté de sa famille, ainsi que Bota Bota, également un one shot, centré sur une jeune femme qui saigne constamment du nez. Enfin, elle est actuellement à l'oeuvre sur une nouvelle série potentiellement au long cours, toujours dans le Shonen Champion, intitulée Sanda, et qui aborde la question de la chute de natalité et du vieillissement de la population. Inutile de préciser que je n'ai qu'une seule envie, que tous ces titres nous arrivent chez Ki-oon. Mais je pense qu'on peut compter sur l'éditeur pour ne pas lâcher une mangaka si talentueuse.
Tout cela pour dire que Beastars dépasse déjà depuis longtemps le cadre de la série de qualité, pour s'affirmer à chaque nouveau volume comme un chef d'oeuvre à mes yeux, une oeuvre marquante qui pour la vingt et unième fois est totalement à la hauteur des espoirs que j'avais placé en elle, là où au contraire beaucoup de titres pourtant très bons finissent par avoir raison de ma patience du fait du rythme de sortie des volumes (je suis comme ça, j'arrive même à me lasser des bonnes choses). Ne reste donc plus qu'un dernier volume pour achever ce tableau, sur lequel on reviendra plus en détails et avec grand plaisir une fois le dernier tome sorti le 2 juin. Quoi qu'il en soit, il est déjà clair pour moi que Beastars fait partie des mangas les plus marquants de mon parcours.
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