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Nicole Belmont (Préfacier, etc.)Michel Izard (Préfacier, etc.)Pierre Sayn (Traducteur)Lily Grove Frazer (Traducteur)Henri Peyre (Traducteur)
EAN : 9782221502648
754 pages
Robert Laffont (01/04/1983)
4/5   10 notes
Résumé :

Avec Balder le Magnifique, Frazer clôt le cycle du Rameau d'or et boucle le circuit qui l'a amené, à travers le temps et l'espace, à considérer les religions et les mythologies d'une grande partie des cultures humaines, historiques et contemporaines. Ce volume lui permet de répondre à la seconde des questions qui constituent le point de départ de son périple: pourquoi le successeur du Roi de Némi devait-il cueillir un rameau avant de perpétrer son meurt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
A une époque où j'étais fasciné par mythes et croyances j'ai fait l'achat de ce consistant volume qui est le fruit d'un travail colossal . malgré son ancienneté (début du 20èem siècle) il continue à bénéficier d'une célébrité méritée. Elle fut aussi critiquée , amendée par les grands noms de l'anthropologie qui lui succédèrent . Cette lecture m'a intéressé en ce qu'elle met en évidence à la fois la diversité humaine et ses invariants .
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un auteur du XVIIIe siècle dit qu'en Irlande, "les paysans chassent et tuent encore le roitelet le jour de Noël, et le lendemain (Saint-Étienne) on le porte par la ville, pendu par les pattes, au centre de deux cerceaux, qui se coupent à angle droit ; on fait une procession composée d'hommes, de femmes et d'enfants, qui chantent un refrain irlandais et le proclament roi de tous les oiseaux". Encore de nos jours, la "chasse au roitelet" se pratique dans des parties du Leinster et du Connaught. Le jour de Noël ou de la Saint-Étienne, les enfants chassent et tuent le roitelet, l'attachent au milieu d'une masse de houx, et de lierre, au haut d'un manche à balai, et, le jour de la Saint-Étienne, ils vont le porter de maison en maison, en chantant :

"Le roitelet, le roitelet, roi de tous les oiseaux,
A été attrapé dans les genêts le jour de la Saint-Étienne,
S'il est petit, sa famille est grande,
Je vous en prie, bonne dame, régalez-nous".

On leur donnait de l'argent ou quelque chose à manger (du pain, du beurre, des œufs, etc.) et ils s'en régalaient le soir.
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Dans la première moitié du XIXe siècle, on observait encore des coutumes analogues dans le sud de la France. C'est ainsi qu'à Carcassonne, le premier dimanche de décembre, chaque année, les jeunes gens de la rue Saint-Jean sortaient de la ville armés de bâtons, avec lesquels ils battaient les buissons, pour y dénicher des roitelets. On proclamait roi le premier qui abattait un de ces oiseaux. Puis on retournait en procession à la ville ; le roi marchait en tête, portant le roitelet sur une perche. Le soir du dernier jour de l'année, le roi et tous ceux qui avaient fait la chasse au roitelet défilaient dans la ville à la lueur de torches ; à leur tête, des tambours battaient et des fifres jouaient. Ils s'arrêtaient à la porte de chaque maison, et l'un d'eux écrivait à la craie sur la porte "vive le roi !" avec le nombre de l'année qui allait commencer. Le matin de l'Épiphanie, ce roi passait de nouveau en procession, en grande pompe, portant une couronne et un manteau blanc, un sceptre à la main. Devant lui, on portait le roitelet fixé au haut d'une perche qui était décorée d'une guirlande verte d'olivier, de chêne, et quelquefois de gui de chêne. On assistait à la grand'messe à l'église paroissiale de Saint-Vincent ; puis le roi, entouré de ses officiers et de ses gardes, rendait visite à l'évêque, au maire, aux magistrats et aux notables ; il recueillait partout de l'argent pour défrayer les dépenses du banquet royal qui avait lieu dans la soirée et se continuait par un bal.
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Malgré ces croyances, l'usage de tuer chaque année le roitelet est répandu très largement et en Angleterre et en France. Dans l'île de Man, jusqu'au XVIIIe siècle, on observait cette coutume la veille de Noël, ou plutôt le matin de Noël. Le vingt-quatre décembre, vers le soir, les domestiques avaient congé ; ils ne se couchaient pas de la nuit, mais se promenaient jusqu'à ce que les cloches sonnassent minuit dans toutes les églises. Les prières terminées, ils allaient chasser le roitelet ; quand ils avaient trouvé un de ces oiseaux, ils le tuaient et l'attachaient au sommet d'une longue perche, les ailes étendues. Puis ils le portaient en procession dans chaque maison, en chantant les vers suivants :

"Nous avons chassé le roitelet pour Robin le Bobbin
Nous avons chassé le roitelet pour Jack le Can
Nous avons chassé le roitelet pour Robin le Bobbin
Nous avons chassé le roitelet pour Tout le monde".

Quand ils étaient partis de la maison et avaient récolté tout l'argent procurable, ils couchaient le roitelet sur une bière, et le portaient en procession au cimetière de la paroisse, où ils lui creusaient une tombe et l'enterraient avec la plus grande solennité, en chantant des chants funèbres dans la langue Manx, ce qu'ils appellent son glas ; après quoi Noël commence. L'enterrement fini, le groupe qui se tenait au dehors du cimetière formait un cercle et dansait au son de la musique.
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L'exemple le mieux connu est la chasse au roitelet. Beaucoup de peuples européens - les Grecs et les Romains dans l'Antiquité, les Italiens, les Espagnols, les Français, les Allemands, les Hollandais, les Danois, les Suédois, les Anglais et les Gallois, parmi les modernes - ont appelé cet oiseau le roi, le petit roi, le roi des oiseaux, le roi de la haie, etc. ..., et l'ont considéré comme un de ces oiseaux qu'il est funeste de tuer. En Angleterre, on croit que si quelqu'un tue un roitelet ou pille son nid, il se cassera sûrement un os, ou quelque autre malheur effroyable lui arrivera dans l'année ; quelquefois on croit que les vaches auront du lait de sang. En Écosse on appelle la roitelette "Poule de la Dame du Ciel", et les garçons disent :

"Malédictions, malédictions, plus de dix,
A ceux qui pillent les nids de la Dame du Ciel !"

A Saint-Donan, en Bretagne, on croit que si des enfants touchent des roitelets au nid, ils souffriront du feu de Saint-Laurent, c'est à dire de boutons sur le visage, les jambes, etc. Dans d'autres parties de la France, on croit que si quelqu'un tue un roitelet, ou pille son nid, la foudre frappera sa maison, ou les doigts avec lesquels il a commis l'action se dessècheront et tomberont, ou seront au moins paralysés, ou que les pieds de son bétail souffriront.
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Le magicien , en effet , croit implicitement que les mêmes principes qui lui servent dans son art régissent le cours de la nature inanimée. ;en d'autre terme , l'enchanteur se dit que les lois de Similitude et de contact sont d'application universelle , et non pas limitées aux seules interventions de l'homme.
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