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EAN : 9782070434596
224 pages
Gallimard (04/01/1983)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Il y a douze ans on l'appelait le gorille de Ville-d'Avray dans tous les journaux Cinq ans de pénitencier. Motif a littéralement décortiqué deux surineurs méchants, avec ses seules grosses pattes. On a beau être le roi des bons mecs, c'est un lourd passé. Et Geo ne croit pas utile d'en aviser sa jeune femme jusqu'au jour où un quidam à Légion d'Honneur lui escamote son Yvette... Alors, faut y aller ! Et il y va!
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Georges André Francis Charles Guillot, né à Montrouge, il y a trente-huit ans… connu (…) il y a une douzaine d'année (comme) « le Gorille de la Ville d'Avray » (…), est mécano chez « DHOZIER – AUTOS », le patron est son beau-père. Il a purgé une peine de cinq ans de prison à Poissy pour double meurtre.
Légitime défense plaide-t-il.
Des petits malins proches d'une officine politique officieuse (suivez mon regard) ont appris que son codétenu n'était autre que « (…) Daubrac, qu'on appelait aussi Bric-à-brac, ou encore la Bricole. »
Georges adore se défendre et les petits malins ne font pas le poids. Il avoue tout à son beau-père qui le fout dehors et part en cavale.
Georges est un sentimental. Il connait peu de monde, mais la seule personne digne de confiance, Delaunay un peintre amateur raté reconverti dans la limonade est en discussion avec le commissaire Verdier…
La cavale part en java. Yvette la femme de Georges a été enlevée. Georges va remonter la filière des petits malins, avec l'aide de son ami Delaunay assisté de L'officier de police Judiciaire Lentraille… (Verdier et Lentraille apparaissent aussi dans Noces de Soufre. Lentraille insiste toujours pour qu'on prononce son nom Lentrèle.)
« Pas même la ressource de mourir en brave, le pétard avait fini de cracher ! C'était la curée, le nettoyage des punaises de bois de lit à la lampe à souder. »
Encore un Amila qui vaut le détour.
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Pour avoir tué ou gravement blessé deux malfrats à mains nues, Georges Guillot dit le Gorille de Ville-d'Avray, a passé cinq ans en prison. Depuis sept ans, il travaille chez Francis, un garagiste de Bercy, et s'est même marié avec Yvette, la fille de son patron. Une vie calme et paisible dont la sérénité est troublée par l'intrusion d'un quidam prénommé Francis, qui lui demande des explications concernant un hold-up exécuté des années auparavant par un de ses anciens compagnons de cellule, Daubrac.

Menacé, Geo se sert de ses poings et laisse Francis pour mort. Rentré chez lui, il répond à un coup de téléphone émanant d'une femme s'inquiétant de Francis et qui lui laisse son numéro, puis il avoue à sa femme et à son beau-père ses antécédents et les événements qui viennent de se dérouler.

Prié de partir il revient quelques heures après pour retrouver son patron amoché, des bons soins organisés par un homme portant rosette de Légion d'Honneur. Quant à sa femme elle a été enlevée par le fameux Francis. Yvette séquestrée dans un manoir normand au bord de la mer profite de l'absence de Francis pour visiter les lieux et découvre à la cave le cadavre mutilé d'une femme macérant dans un jus gélatineux.

Francis est retrouvé décédé des suites des coups portés par Geo et Yvette est surveillée par de nouveaux anges gardiens. Ils réceptionnent au manoir l'homme à la rosette qui est venu de la capitale par hélicoptère. Pendant ce temps Geo demande à Carabi, l'un de ses ex-compagnons, de l'aider. Celui-ci le branche sur Lentraille un officier de police. Grâce au numéro de téléphone noté par Geo, ils localisent une certaine Gisèle qui est de connivence avec les ravisseurs, des barbouzes à la recherche du magot de Daubrac.

Le commissaire Verdier demande à Lentraille de laisser tomber, ce qui est contraire à la déontologie du flic. Lentraille démissionne oralement. Geo, Carabi, Lentraille et Gisèle partent pour Lisieux avec la ferme intention de joindre la femme de Daubrac. Lentraille est obligé d'avaler une nouvelle pilule amère: un certain Milo connaît l'adresse de Daubrac seulement Milo est fiché pour avoir tué un flic. le périple se prolonge jusque vers Bayeux, Geo et Carabi dans une voiture, Lentraille et Gisèle dans l'autre. Gisèle reconnait dans la nuit ce qu'elle appelle le tank, un véhicule spécialement équipé pour provoquer des accidents de la circulation.

Dans ce roman où l'on retrouve en arrière plan le commissaire Verdier, qui une fois de plus plie devant l'intimidation de ses supérieurs, nous assistons à un épisode occulte de la vie des Services Secrets et à une façon originale de pallier une pénurie de fonds. Une trame policière pour impliquer ce qui devient une obsession dans le paysage littéraire de Jean Amila : les Services Secrets et le colonel Foderch.

Le rocambolesque effréné de Terminus Iéna n'est plus de mise et c'est le quotidien qui prend le pas. Une aventure plus terre à terre dans laquelle le simple quidam en marge de la loi pourrait un jour tomber sans devenir un super héros. Etre frustre, Geo est sauvé justement par une certaine naïveté puisqu'il se fie plus à sa force de frappe qu'à ses neurones. Mais qu'en serait-il dans la vie quotidienne ?


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Comme beaucoup d'auteurs, Jean Amila à ses obsessions. Dans ce roman, on retrouve ses principales, notamment, celles des institutions et, plus précisément, de l'autorité, des militaires, des barbouzes...

Géo est un brave gars un peu trop impulsif et trop costaud. Quand on le cherche, on le trouve, ce qui lui a valu de la prison pour avoir trop fortement corrigé des malfrats. Mais Géo ne désire qu'une chose, avoir une vie calme, loin des problèmes, raison pour laquelle il s'enterre dans un garage. Là, il y trouve un boulot, un patron qui l'apprécie et une femme qui l'aime, la fille du patron.

Tout se passe calmement jusqu'à ce qu'un jeune loubard vienne dans le garage pour interroger Géo à propos d'un ancien compagnon de cellule et du butin disparu d'un braquage. Mais si Géo ne peut rien dire, car il ne sait rien, ses poings, eux, parlent avec violence et Géo laisse le gars pour mort. Aussitôt revenu au garage, il expose son passé à sa femme et son patron, mais ce dernier l'envoie bouler et lui demande de partir ce que Géo fait à contrecoeur. Quand il revient dans l'espoir de tout arranger, il trouve son beau-père à moitié mort, torturé par un homme à la Légion d'honneur et apprend que sa femme a été enlevée.

Jean Amila nous livre avec sa verve habituelle sa vision de l'autorité sous toutes ses formes, police, armée, barbouze...
L'auteur nous livre également un personnage intéressant au travers de ce Géo, un brave gars à condition qu'on ne l'emmerde pas et, malheureusement, les gens ont la fâcheuse tendance à lui chercher des noises. Pour autant, Géo a un coeur plus gros que le cerveau et tout aussi fort que ses poings.

Il décide donc, malgré l'opposition musclée, armée et nombreuse, de se jeter dans la bagarre, voire, dans la gueule du loup.

« À qui ai-je l'honneur ? » est un petit roman qui se lit avec un grand plaisir et quasiment d'une traite. La plume de Jean Amila est toujours aussi délectable et son personnage principal très attachant. Un bon cru en somme.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait raccroché, et la tonalité revint, bête, mécanique, et stupide comme un service public.
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Ça fait sept ans qu’on cherche à jouir en bon père de famille, comme ils disent dans le Code civil. Et croyez-moi, avec nos antécédents, ce n’est déjà pas si facile ! Alors, vous pensez… Jouer les redresseurs de torts contre les Autorités suprêmes !… Autant se faire sauter la caisse tout de suite !
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Allons, ma chère, ne soyez pas stupide ! Pourquoi nous donnerions-nous tant de mal pour vous faire du mal, alors que nous pouvons vous faire bien plus de mal sans nous donner du mal ?
P.157
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Mon malheur c’est de faire toujours autre chose que ce que je suis censé faire. Je me passionnais pour la peinture quand j’étais en Faculté de médecine. Et je me suis un peu trop passionné pour la médecine alors que je n’avais pas le permis de chasse !
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Les gens de votre espèce mettent un point d’honneur à ne jamais avouer. Plutôt que de revenir sur vos paroles, vous irez jusqu’à faire complètement disparaître un homme blessé, malade…
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